L'actu en plus drôle (espérons)
Le piquet fait la nique
Commençons par le point positif, le petit pic-nic qui s'est tenu dans les locaux de la Boillat. Rassurez-vous, personne n'a rien piqué. Mais tout le monde a fait la nique à la direction.
Si quelqu'un croit (M. Hellweg au hasard) qu'il s'est fait braquer par un des grévistes, c'est qu'il a dû confondre une saucisse avec un pistolet. Quant au précieux stock, rassurez-vous, le voilà bien gardé!
(Merci au photographe!)
L'économie sans le pognon
Dans le Journal du Jura du 28 janvier, on peut lire l'amusant avis de M. Bernhard Signorell, PDG surexcité de la société 3V Asset Managment.
"Nous n'avons pas investi dans Swissmetal pour faire de l'argent facile - il y a assez d'autres possibilités pour cela - mais parce que nous sommes persuadés que la stratégie de Martin Hellweg est la bonne". Vous qui lisez, vous ne rêvez pas, il a bien dit ça... Croyez-le s'il vous plaît, il n'investit pas dans Swissmetal pour faire de l'argent (ou alors de l'argent très difficile: on le voit parfois suer aux commandes du four 10 tonnes à l'usine du bas). En fait, ce monsieur est là par conviction éthique: la "stratégie" de Martin Hellweg, il a craqué pour elle, grand seigneur qu'il est, comme quand il verse 10 francs à la Croix-rouge, le soir de Noël.
Vu donc qu'il a le coeur sur la main, profitons-en pour lui rappeler l'existence du fond de grève, auquel il peut envoyer un petit sou.
De la qualité sans la qualité
Dans ce même article, Philippe Oudot, qui va courageusement jusqu'à Zürich se faire vomir dessus par messieurs Hellweg et Furrer, demande à Martin Hellweg:
"D'ici deux à trois semaines, vos clients n'auront plus de stock et risquent de vous abandonner..."
Réponse du "stratège" en chef de Swissmetal:
"Nous mettons actuellement toute notre énergie pour trouver des alternatives auprès d'autres fournisseurs, afin de satisfaire ces clients. Et nous allons trouver des solutions, soyez-en sûrs!"
Il est très fort, Martin Hellweg. Mais alors très fort. Sur tous les tons, sur toutes les ondes et dans toutes les couleurs de ses présentations Powerpoint, il nous a vanté la qualité inimitable des produits de la Boillat. Il nous a raconté en long et en large que, grâce à ses sérieuses "études", le savoir-faire unique de la Boillat serait conservé. Sam Furrer, le grand gourou de la com', a lui aussi pris son porte-voix pour relayer la bonne parole, par monts et par vaux (normal pour une boîte à meuh).
Et là, pouf pouf, un lapin sort du chapeau sous nos yeux ébahis: la qualité inimitable de la Boillat est en fait imitable, et M. Hellweg va carrément aller la demander à des fournisseurs alternatifs. Dans un langage que nous, idiots de fond de vallée, pouvons comprendre, il va commander des produits de qualité inférieure à la concurrence pour ne pas perdre de clients...
Le CEO de Swissmetal n'est donc toujours pas conscient d'une chose: la Boillat fabrique vraiment des produits d'exception, mais il ne fait pas partie de l'assortiment.
Au fait, la stratégie
Avez-vous déjà vu le nombre de fois où la direction de Swissmetal prononce le mot "stratégie"? Comme disait un homme, à une époque bien sombre, un mensonge, à force d'être répété, devient une vérité. Une stratégie aussi, probablement.
A force d'être répété disait l'homme: surtout, il valait mieux ne pas l'écrire, car alors, la farce deviendrait trop visible...
Toujours dans le Journal du Jura du 28 janvier, P. Oudot explique que Sam Furrer a montré de bien beaux graphiques lors de la conférence de presse, qui prouveraient que la Boillat ne rapporte pas plus que le site de Dornach. Bien sûr, M. Furrer a refusé de remettre copie des documents à P. Oudot. C'est soi-disant top-secret, mais juste pas assez pour une conférence de presse. Sam Furrer connaît donc sa leçon: quand on ment, il vaut mieux ne pas laisser trop de traces.
Le Parti radical s'y met
Comme on sait, le PRD n'a pas la réputation d'être constitué d'une bande de gauchistes (ou alors de manière trop discrète pour mon regard naïf). D'habitude, c'est un peu le parti des patrons, les "radis" (mais pas rouges, les radis). Et les patrons, la grève... Enfin, vous savez.
Pourtant, la raison l'emportant, le PRJB soutient la grève:
REUNI A SAINT-IMIER, LE PARTI RADICAL DU JURA BERNOIS (PRJB) APPORTE SON SOUTIEN AU PERSONNEL DE BOILLAT SA A RECONVILIER.
LE PRJB DENONCE L’ATTITUDE DES DIRIGEANTS DU GROUPE SWISSMETAL BOILLAT QUI NUIT A L’ECONOMIE DANS SON ENSEMBLE ET A L’IMAGE DES CHEFS D’ENTREPRISE RESPONSABLES.
LE PRJB ESPERE QUE RAPIDEMENT UNE SOLUTION PUISSE ETRE TROUVEE POUR LE MAINTIEN ET LE DEVELOPPEMENT DE CETTE PRESTIGIEUSE ENREPRISE REGIONALE.
POUR LE PARTI RADICAL DU JURA BERNOIS
B. DEVAUX STILLI , Présidente W. SUNIER, Vice-président
Dernière chose, mais importante: merci beaucoup aux personnes, connues et moins connues, anonymes et moins anonymes, qui ont pris la peine de laisser un mot sur ce blog (voir les comments, les autres comments et les autres autres comments).
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