mardi, février 14, 2006

Flou artistique

Aux nouvelles

Tout est flou, oui, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais les idées restent claires.

En ce moment même a lieu une réunion entre Rolf Bloch et les représentants des grévistes. On imagine un "remettez-vous au boulot et on discute après" pour proposition. En effet, il y a le feu au lac cette fois.

Le groupe d'industriels clients de la Boillat commence à envisager du chômage technique. Et la crise risque de s'étendre bien plus loin... N'oubliez pas, ces décolleteurs livrent les marques horlogères, etc. La Boillat livre à l'étranger, jusque chez Boeing, des produits spéciaux. Cette crise-là, qui franchit les frontières helvétiques, c'est ce que Rolf Bloch, qui agit pour Joseph Deiss, a à charge d'éviter. Ah Joseph, si tu avais été un peu plus malin, on en serait pas à ces difficultés.

Mais là, les grévistes ne se sacrifieront pas pour préserver l'image de la Suisse, ou la placidité (à ne pas confondre avec "lucidité") de Joseph Deiss. Non. Il faudra voir pour qu'ils en tirent quelque chose.


L'Agefi

Aïe, l'Agefi dans ce blog... Je vais encore dire des méchancetés pensez-vous. Vous avez raison, mais qu'à moitié. Un article paru aujourd'hui dans ses pages remet en cause les choix de la direction de Swissmetal! On croirait presque à un miracle, les "journalistes" de l'Agefi ayant pour activité principale la reproduction des communiqués de presse issus de conseils d'administration. Mais là, ils ont dû se dire que si JCP doutait, il y avait anguille sous roche, et même baleine sous grain de sable, et ils se sont un peu mis au boulot.

Un argument proposé dans cet article (par Pierre Kohler) est celui de la pollution des sites, comme explication du maintien d'une activité à Reconvilier. Tiens c'est marrant, la première apparition publique de cet argument est le fait d'un des grévistes dans un commentaire de ce blog... Héhé.

L'éditorial de l'Agefi, par contre, est tout à fait dans l'usage de ce journal: une feuille de chou incommensurable. Vous croyez que j'exagère? Abonnez-vous, et vous serez surpris. L'auteur de l'édito commence par réfréner son admiration face à la fermeté de F. Sauerländer contre les grévistes. "Aaaah, 120 licenciements pour les faire plier" pourrait dire ce plumitif en mouillant sa chaise. De toute façon, selon lui, cette direction-là a raison, si on ne l'avait pas encore compris. Pourquoi? Parce que, c'est à elle de décider. Et ce qu'elle décide ne nous regarde pas. C'est dans l'ordre des choses, une sorte de truc cosmique.
Contre la direction de Swissmetal, il n'y a bien sûr que les syndicats, qui doivent faire attention, et patati et patata. Les employés? Un employé se tait, c'est tout, donc on n'en parle pas ici.

Bref, monsieur l'éditorialiste de l'Agefi, maintenant que sa chaise est toute mouillée, pourrait se lever, enfiler son beau veston, resserrer sa cravate, prendre un billet de train première classe (puis le taxi à Bienne), et venir voir à quoi ressemble la réalité. Sa conception de l'univers serait certainement remise en cause par le fait qu'il entendrait des employés lui parler. Des grévistes en plus! Je ne suis pas sûr que son petit coeur tiendrait le choc.


Le Temps

J'ai raté le coche là... "jd", dans les commentaires du blog, mentionne cet article du Temps. Il le qualifie de "théorie de sac à pain". Bien que l'article soit très laborieux, fruit d'un sens anthropologique peu aguerri, il semble quand même mériter de s'y arrêter. Ca n'engage que moi, mais on va voir si "jd" a raison.

Déjà, le journaliste, Thierry Meyer, note le fait que la presse romande est du côté des grévistes. C'est relativement vrai. Par contre, ce ne serait pas le cas en suisse-allemande, pour diverses raisons (culture entrepreneuriale, etc.).

Le journaliste soulève notamment l'importance identitaire que revêt l'industrie en général, et la Boillat en particulier, pour le Jura-bernois. Il lui semble qu'il existe "un élément de sacralisation industrielle qui semble échapper au rationnel". Et ça c'est pas bon, selon lui.
Par contre, un élément de sacralisation patronale qui semble échapper au rationnel, comme il le décrit à propos des Suisse-allemands, ça c'est bien. C'est plus évolué, plus "tertaire" et "post-industriel". La grève du théâtre de Zurich, Thierry Meyer trouve ça plus branché, même s'il ne le dit pas explicitement.

Et d'ajouter:
"Il faut donc distinguer la gravité d'un conflit social, opposant des ouvriers soucieux de préserver leur outil de travail de la stratégie jugée incompréhensible d'un patron arrogant et invisible, et l'émoi d'une région pour un fleuron qui représente un héritage industriel à l'importance quelque peu fantasmée."

Donc, le conflit social, ok, la préservation de l'outil de travail, ok, les patron méchants, ok. Mais "l'émoi d'une région", pas ok. L'émoi, c'est dû à un fantasme sur un héritage surévalué, voyez-vous. T. Meyer fait là de la mauvaise anthropologie. De l'anthropologie de colon, ou de Genevois nombriliste. Un bon anthropologue essaierait de comprendre cet émoi, et d'en restituer le sens, tel que le perçoivent ceux qui en font preuve. Thierry Meyer juge cet émoi, négativement, et le dénigre, avec un zeste de condescendance. Il a beau essayer de comprendre, il juge, c'est plus fort que lui.

Alors jugeons-le aussi, qu'il voie comment ça fait: Thierry Meyer, dans son analyse, fait preuve d'un syndrome très courant au Temps, la NZZite. En effet, à la rédaction du Temps, la référence, c'est la NZZ. Ils y vouent une sorte de culte irrationnel, en émaillant les pages du Temps de petits gloussements admiratifs. Pour eux, il faut ressembler à la NZZ, parce que c'est le meilleur journal (avec le New York Times). On ne sait pas pourquoi c'est le meilleur. Une sorte de ranking (vous savez, un de ces classements auxquels certains initiés vouent une confiance aveugle) le confirme, voilà tout. Ainis que de forts liens avec le Parti radical.

Et comme la NZZ est zurichoise, il faut admettre que ce qui se passe à Zurich, c'est la norme de l'avenir, ce qu'on aimerait tous devenir un jour. Alors on utilise l'exemple de la Boillat pour montrer l'attardement culturel du Jura-bernois, et on parle du Schauspielhaus pour montrer l'avancement des Zurichois.


Selon T. Meyer, en gros, de l'émoi pour une usine, c'est une preuve de retard culturel. Les ouvriers, s'ils perdent leur boulot à la Boillat, ils iront en chercher ailleurs. C'est pas la preuve qu'au fond, ils s'en fichent, de la Boillat, ça?
Bravo Thierry Meyer, je ne peux que vous recommander d'embarquer dans le batyscaphe qui ira sonder la bassesse de la direction de Swissmetal, vous devriez trouver, là au fond, quelques morceau choisis de votre article.

Il ne vous appartient nullement de définir comment les grévistes conçoivent leur dignité. Idem pour l'ensemble du genre humain, hormis vous-même. Prenons un exemple extrême qui vous permettra peut-être de sortir de votre urbanocentrisme:
Si vous perdez votre femme, et que quelques années plus tard vous vous remariez, trouverez-vous légitime qu'on vous accuse de n'avoir jamais aimé votre première femme? Votre argument relève exactement de ce genre de dialectique.

33 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Mardi 14 février 2006 Envoyer à un ami | Imprimer cet article

swissmetal: la médiation comme seule solution !

Par -

Friedrich Sauerländer, le président de Swissmetal, avait prévenu que le groupe industriel n’avait pas d’autre choix que d’intervenir avec dureté. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il tient parole. Il a licencié avec effet immédiat vingt et un cadres de son usine de Reconvilier qui ne se sont pas présentés lundi matin sur le site de Dornach comme l’entreprise métallurgique le leur avait demandé. En agissant de la sorte, les dirigeants de Swissmetal ne font que suivre la politique menée depuis quelques mois, qui s’inscrit dans la nécessité de s’adapter à la pression concurrentielle venant d’Asie. De là leur décision de fermer la fonderie du site de Reconvilier. Il y a une logique industrielle derrière ce plan. En décidant de concentrer ses activités lourdes à Dornach, et de laisser à Reconvilier la finition de fils et barres, l’entreprise soleuroise cherche à se positionner pour être à même de répondre au mouvement de consolidation de la métallurgie à base de cuivre qui se vit à l’échelle européenne. Le groupe désire jouer un rôle actif dans ce mouvement et être reconnu comme un opérateur significatif dans cette activité en Europe. Ignorer cette réalité serait suicidaire de la part des syndicats. Il n’en demeure pas moins que le temps presse. Plus le temps passe et plus les chances de trouver une solution pour la sauvegarde du site de l’usine Boillat à Reconvilier s’amenuisent. Vendredi, la direction menaçait même de licencier 120 des 320 employés si le mouvement de grève se poursuivait après le week-end. Le groupe avait quand même prévenu longtemps à l’avance quelle direction allait prendre sa stratégie industrielle. Et les syndicats ne peuvent se substituer au conseil d’administration, seul habilité à prendre les décisions stratégiques qui s’imposent. La raison doit revenir. Le retour au travail serait le premier pas qui pourrait désamorcer la crise. D’ailleurs, l’annonce vendredi du rachat de l’usine allemande Busch-Jaeger montre bien que le groupe ne s’en laissera pas compter. Une décision qui permettra à Swissmetal de compenser la perte d’un grand nombre de clients, même si certains d’entre eux ont manifesté leur fidélité au site du Jura bernois. Ce pool de clients, actifs notamment dans le décolletage et dont les activités sont entravées faute de matériaux, exigeait également la reprise du travail lundi. Manifestement ces appels n’ont pas été entendus. Le seul espoir réside dans les bons offices de Rolf Bloch, le patriarche des chocolatiers. Réussira-t-il son mandat de médiation? Rien n’est moins sûr, tant les divergences semblent grandes et les intérêts diamétralement opposés. Mais le désir de sortir de l’impasse est bien réel car les deux parties ont accepté son intervention. A l’heure actuelle, il est donc présomptueux de prétendre que les plans de Swissmetal visent à la fermeture définitive du site de Reconvilier. (Lire également en page 9.)voilà le fameux édito

février 14, 2006 3:10 PM  
Anonymous Anonyme said...

Décidément, le patronat ne sait plus sur quel pied danser! Et si même leurs porte-voix habituels s'emmêlent les pinceaux (vous avez remarqué l'opposition incroyable entre l'article et l'édito dans ce numéro de l'agefi), on ne donne plus très cher de sa légitimité...

PS: on a aussi eu droit à un commentaire dans le Temps d'aujourd'hui... dans le genre théorie de sac à pain, on ne fait guère mieux...

http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=174149

février 14, 2006 3:13 PM  
Blogger Karl said...

@ jd:

J'ai mis un réponse à l'article du Temps dans la nouvelle du jour, en bas, aprés le bout sur l'Agefi.

Merci jd, j'avais laissé passer cet article.

février 14, 2006 4:11 PM  
Anonymous Anonyme said...

16 heures, c'est l'heure du thé

Alors passons pour un t de plus de la médiation à la méditation !

Restez zen !

Courage !

février 14, 2006 4:11 PM  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour,

Hier c'était Swisscom, puis André, puis La Boillat, puis demain Swisscom... Tout fout le camp. Difficile de justifier un choix si vraiment les produits et le savoir faire est unique et compétitif.... Si c'est effectivement le cas, puis-je vous suggèrer d'être très prudent avec notre fossoyeur de renomée nationale que j'ai eu l'occasion de voir en action très rapprochée, aussi dans l'inaction et surtout promettant la pleine lune durant une belle journée d'été. C'est encore ce Cher Monsieur qui était à la tête du gâchis d'André et qui s'est mis sciement dans une position où les banques ne pouvaient que refuser de continuer à financer l'opération de "faire mettre" la clé sous le paillason dans une prétendue "faillite" qui comme vous le savez peut-être "in fine" n'en était pas une puisque tous les créanciers reçurent leur dû. Au passage évidemment, il avait "skinned the cat" en empochant comme bien d'autres, un fat cat bonus pour les bons et loyaux services rendus. L'oeuvre destructrice continue....
Prudence, prudence et à bon entendeur salut

février 14, 2006 4:14 PM  
Anonymous Anonyme said...

'tain Karl, Bravo! Cela s'appelle de la belle destruction de théorie de sac à pain! ;o))

février 14, 2006 4:29 PM  
Anonymous Anonyme said...

Message de 4.14 p... désolé de ce lapsus... Il fallait lire Swissair (et non Swisscom 2 X )....etc etc.

février 14, 2006 4:47 PM  
Anonymous Anonyme said...

Tenez bon pour l'amour du Ciel. Ne vous laissez pas embobiner comme la dernière fois. Ne cédez sur rien. Votez non à la reprise du travail si vous n'avez pas obtenu ce que vous vouliez

février 14, 2006 5:04 PM  
Anonymous Anonyme said...

Bravo!..Karl (le temps!) EX-CEL-LENT !!
Une bonne gifle à ce T meyer qui gagne à ne pas être connus...chez nous!

Tenez bon...les grèvistes, vous en avez , et vous les garderez!!

février 14, 2006 5:12 PM  
Anonymous Anonyme said...

à l'auteur de l'édito de l'AGEFI :

savez-vous que plus de 80% de la marge brute réalisée en Asie par Swissmetal provient de l'usine de Reconvilier ?? A votre avis pour être concurrentiel face à l'Asie justement faut-il renforcer un site déficitaire ou plutôt rendre le site fort encore plus fort ???

Le CEO de Swissmetal a laissé entendre que le rachat de Busch-Jaeger remettrait en cause certains
investissements prévus à Dornach. Faut-il que je vous dise lesquels ???

février 14, 2006 5:14 PM  
Anonymous Anonyme said...

Cher Karl,
Décidément dans le conflit de LA BOILLAT, il y a d'étranges coïncidences "jurassiennes". Après avoir mentionné que Mademoiselle Lusa, porte-parole de Swissmetal, est native de Moutier, je note que vous citez le journaliste T.Meyer dans votre article intitulé "flou artistique" . Et vous parlez de son "nombrilisme genevois". Je ne serais pas aussi catégorique.
Dans une vie "antérieure", je l'ai vu -jeune étudiant brillant et doué- sévir dans le milieu artistique de Morges. La suite de son parcours professionnel m'a surpris, mais l'Economie est un des fleurons du Temps, donc ça lui va bien.
Et l'atmosphère et la mentalité du Jura ne doivent pas lui être si étranges que ça: mes archives (que j'espère fiables!) me rappellent qu' il a épousé une Bruntrutaine, dont le papa fut maire de Porrentruy...
Mais personne n'a jamais dit que l'Economie et l'Humanisme étaient les mamelles de la Solidarité.
Mais bon, cela ne fait pas avancer le schmilblick: si Le Temps était de gauche, ça se saurait.
A part ça, LA BOILLAT VIVRA!

février 14, 2006 5:19 PM  
Anonymous Anonyme said...

MDR Zorro! ;o))

OUI ED, dis nous tout! ;o))

février 14, 2006 5:29 PM  
Anonymous Anonyme said...

Je crois savoir qui est ed. Bravo ed!!! Merci ed!!!

Et croyez moi, ed peut en dire plus, certainement en temps voulu.
Alors sois patient jd!

De toute manière, il y a tellement de détails qui tuent qu'il faut faire un film (un livre est déjà en route de rédaction, selon mes informations) mieux que "Grouding".

LA BOILLAT VIVRA!!!

Car l'ordre alphabétique doit être respecté:
Swissair
Swisscom
Swissmetal
Swiss...

février 14, 2006 5:39 PM  
Anonymous Anonyme said...

banque populaire suisse
le journal la Suisse
Swiss dairy food
Swissair
swiss
Swissmetal
Swisscom ( en éventualité )
les couteaux suisses ( Wenger )

mais Boillat restera toujours Boillat

février 14, 2006 5:50 PM  
Anonymous Anonyme said...

En êtes-vous sûr ?

Je débarque et bien que je ne connaisse pas tous les tenants et aboutissants de cette histoire,

- en êtes-vous sûr que le moyen utilisé pour sauver vos emplois est le meilleur ?
* car on a jamais créé d'emplois en criant contre les entreprises et ceux qui les dirigent.
* et le syndicat UNIA qui vous a poussé dans ce fossé ne sera plus là lorsque vous serez à la rue. Et d'ailleurs, où sont les ex-employés de Filtrona ?
UNIA et les politiques exploitent votre misère à des fins de propagande.

- en êtes-vous sûr que l'ensemble des employés est solidaire de ce mouvement ?
* car je comprends très bien que la population soutienne cet acte de résistance pour préserver des emplois dans votre beau village et notre région, mais combien de drames familiaux se jouent derrière cette grève ? Combien de collègues se sentent prisonniers de cette situation ? Car il serait bien évidemment regardé comme un pestiféré si un parmi vous rompait le piquet de grève. Mais il ne peut déménager. Ce village est aussi le sien, comme cette région. Et bien sûr ses amis le regarde, il ne peut se dégonfler.

Et lorsque les personnes licenciées se présenteront pour une nouvelle place de travail, quelles sont les chances de ces personnes avec un tel CV ?

Et s'il n'y avait pas eu la première grève.

Et si au lieu de cela, la motivation des employés avait montré que ce site est le meilleur, qui fabrique les meilleurs produits, dans les meilleurs délais et avec toute la compétence qui pourrait faire de cette entreprise une entreprise incontournable, qui peut dire pendant encore combien d'années cette entreprise aurait pu vous faire vivre ?

Alors bien entendu, maintenant vous êtes très ou certainement trop engagés pour reculer.

Je vous tire mon chapeau devant une telle pugnacité et vous souhaite de tout coeur de réussir, mais j'ai bien peur pour vous.

Bon courage.

février 14, 2006 5:55 PM  
Blogger Karl said...

Cher Zorro,

S'il fut un temps ou Thierry Meyer était un brillant étudiant, je suis désolé de vous annoncer qu'il est révolu.

Je n'ai rien contre les économistes, ni contre le Temps, que je lis souvent.

Néanmoins, T. Meyer propose une anthropologie qui ferait rougir tout universitaire sérieux. Pour la référencer, sa théorie se recoupe aisément avec celle de Tylor, sur les survivals. Théorie anthropologique du XIXe siècle donc, avec tous les défauts que cela implique.

La pédanterie et le sentiment de supériorité qui se dégage de son article son patents, ne serait-ce que par l'usage d'un vocabulaire technique, qu'au demeurant il maîtrise incomplètement.

J'ai donc souhaité tenter un argumentaire qui puisse permettre à ce monsieur de constater pa rlui-même que son argumentaire ne poursuit qu'un objectif, dont il n'est pas toujours conscient: démontrer qu'à Zurich, on est plus évolué qu'à Reconvilier.

Ma conjointe m'a demandé si je n'avais pas été un peu dur. Voici ma réponse, du moins en substance:
"Les journalistes du Temps sont capable d'autocritiques, car ce ne sont généralement pas des imbéciles. Mais il fallait bien appuyer sur les limites du raisonnement de T. Meyer, parce que certains de ses arguments ont une interprétation que T. Meyer n'a pas envisagée, mais qui démontre clairement l'esprit dans lequel il écrit. Il faut le lui montrer clairement".

février 14, 2006 5:57 PM  
Anonymous Anonyme said...

Tout est question de Technique

Technique Hellweg
Une industrie en tant que telle ne l’intéresse pas, il utilise sa structure pour faire un montage financier, dans le but ultime d’envahir le monde. Plus l’objectif est élevé, plus il est crédible. Certes l’entreprise n’a pas de valeur mais le mirage de gains (x10 ou x100 de la mise de départ) est attractif. Et le piège fonctionne, plusieurs investisseurs croient au concept « industriel » et ouvrent leur portefeuille (je voulais dire celui de leurs clients).

Technique de La Boillat du futur (comme au passé, avant Werner K. Rey)
Nous savons que La Boillat n’a aucune valeur en tant que bâtiment ou infrastructure, mais nous savons comment la faire vivre. Nous avons des mains, nous avons de l’expérience, nous maîtrisons nos produits, nous connaissons nos clients ; tout cela est LA VALEUR DE LA BOILLAT !
Certes le rendement de La Boillat ne pourra jamais rivaliser avec celui d’un rouleau compresseur comme l’UBS. Mais au moins pourrons nous nous regarder dans le mirroir.

LA BOILLAT VIVRA !!!

février 14, 2006 5:57 PM  
Anonymous Anonyme said...

fin de la grève provisoire !!! je vous serais reconnaissant de bien vouloir me donner une explication !
ils vont venir se servir de matériel et la suite

février 14, 2006 5:59 PM  
Anonymous Anonyme said...

@rigueur: c'est une question à prendre sous un angle humoristique!

Par contre, question sérieuse à Ed qui semble dans le secret des dieux: dans l'article de l'Agefi, il semble que la stratégie de Hellweg, c'est de ne pas fermer Dornach car son assainissement serait trop cher. Vous confirmez cette théorie kohlérienne? ;o)

Merci pour vos éclaircissements à ce sujet.

février 14, 2006 6:25 PM  
Blogger Karl said...

@jd

Pour Dornach comme pour Reocnvilier, l'assainissement est cher. D'où la nécessité de maintenir une activité sur les deux sites. Mais pas besoin d'une activité importante... Ni à Dornach, ni à Reconvilier.

février 14, 2006 6:46 PM  
Blogger Karl said...

@Zorro

Je me suis mal exprimé sur un point.
Quand j'écris que l'époque où T. Meyer était un brillant étudiant est révolue, j'ai voulu dire qu'il n'est plus étudiant. Et qu'on peut se questionner pour savoir s'il est brillant. Je n'ai pas voulu dire qu'il n'est pas brillant.

Personnellement, je souligne qu'en ce qui me concerne, je ne juge pas de ses capacités, mais de sa production.

Merci.

février 14, 2006 6:49 PM  
Anonymous Anonyme said...

Hey JUDAS Hirschweg cette fois tu es foutu. Prends ton A.G. avec et foutez le camp à Dornach. Bon débarras.

février 14, 2006 6:57 PM  
Anonymous Anonyme said...

Pour moi, les traîtres ne sont pas ceux qui sont allé à Dornach, mais ceux qui n'était pas d'accord avec la grève et qui sont restés, et il y en a + que l'on croit. On s'est fait avoir comme Filtrona

février 14, 2006 8:04 PM  
Anonymous Anonyme said...

Tiens donc, moi je n'étais pas d'accord avec la grève, mais je suis quand même resté à Reconvilier.

Suis-je un traitre pour autant ?

Il y en a d'autres qui sont aujourd'hui contre la proposition de Rolf bloch... des traitres eux aussi ?

Quel raisonnement minimaliste.. ça fait peur.

février 14, 2006 9:00 PM  
Blogger Karl said...

Je me permets de remarquer que, lorsqu'une collectivité vote sur un objet, la minorité se plie au choix de la majorité. Normalement.

Donc, il me semble qu'il n'est pas très à propos de jeter la pierre à ceux qui étaient contre la grève, mais ont décidé de se plier au choix de la majorité.

Non?

février 14, 2006 9:46 PM  
Anonymous Anonyme said...

Salut Karl, encore et encore avec vous pour vous soutenir.

Votre courage à tous est grand et admirable. J'étais sur le parc de la BOILLAT samedi, et malgré le froid j'ai ressenti la chaleur de ce courage.

je continue à vous suivre et j'encourage M. Bloch pour sa médiation, car il a devant lui non pas des patrons, mais de SIMPLES PETITES PERSONNES qui ne
voient que leurs intérêts financiers personnels et démesurés, et qui non pas une seule seconde le soucis des ouvriers.

Encore bravo et bon courage

LA BOILLAT VIVRA

salut Djoa

février 14, 2006 11:14 PM  
Anonymous Anonyme said...

Chères toutes et chers tous,

En ces moments d'espoir, nous sommes plus que jamais en pensée avec vous.

Ainsi, notre comité (de la Société coopérative du Téléski des
Genevez) a décidé de verser la modeste somme de fr. 300.-- en faveurs du fonds
de solidarité. Par ce geste, nous tenons à exprimer notre solidarité à toutes, à tous.


Société coopérative du
Téléski des Genevez
Pauline Gigandet, présidente

février 15, 2006 7:57 AM  
Anonymous Anonyme said...

Je vous informe que les têtes de cons à la direction ont refusés la médiation!!!
hihihi bande de salauds on vous à démsqué cette fois on connait réellement votre intention. Fridou le fou tu es vraiment un enculé et ton scientologue de merde ne mérite que de brûler en enfer

février 15, 2006 9:09 AM  
Anonymous Anonyme said...

A l'anonyme si-dessus. Je comprends ta colère, mais finalement vaut mieux un non qu'un oui qui nous entu...

Cependant, je pense à tous ces ouvrières et ouvriers, une baffe de plus.

Concernant Hellweg, en effet, je ne serait pas surpris qu'il soit scientologue...

La seule chance est que M. Bloch rapporte se qu'il a vu et entendu à M. Deiss car face à ces criminels à cols blancs le politique doit réagir.

L'insécurité - si porteuse éléctoralement - est bien plus présente dans ce genre de conflit qu'en politique d'asile. A bon entendeur salut !

février 15, 2006 10:38 AM  
Anonymous Anonyme said...

43 Swissmetal/La direction demande au médiateur de revoir ses propositions
Nom Dernier Variation
UMS METALL I 17.20 0.20 (1.18%)

développement

Reconvilier BE (AWP/ats) - La direction du groupe Swissmetal refuse les propositions du médiateur Rolf Bloch visant à mettre fin à la grève de l'usine "Boillat" de Reconvilier (BE). Elle les juge inacceptables en l'état, une décision qui ne surprend pas le syndicat Unia.

Dans un communiqué publié mercredi matin, Swissmetal écrit que les conditions posées pour la reprise du travail représentent "des obstacles insurmontables". De plus, "la situation économique après la grève diffère de ce qu'elle était auparavant (...) et une réduction des effectifs en raison du net recul des commandes pour Reconvilier en raison de la grève n'est plus évitable."

Swissmetal explique également qu'en raison de la grève, l'entreprise a accéléré l'acquisition du site allemand de Busch-Jaeger (son ex-filiale), qui dispose aussi de capacités de production. Les produits de cette usine correspondent pour l'essentiel à ceux livrés par la "Boillat".

"Swissmetal ne peut pas se permettre l'exploitation parallèle de trois sites de thermoformage - Lüdenscheid (D), Reconvilier (BE) et Dornach (SO)", et qu'il faut "tenir compte de cette nouvelle situation", poursuit le communiqué.

Rolf Bloch, le médiateur désigné par le conseiller fédéral Josef Deiss, a pour sa part dit à l'ATS que la direction du groupe lui a demandé de revoir ses propositions. Cela ne signifie toutefois pas que Swissmetal rejette la médiation. Il s'agit maintenant de déterminer sur quels points le groupe n'est pas d'accord.

Les employés de Swissmetal Boillat n'ont pour leur part pas repris le travail mercredi matin, au 22e jour de grève. "Les ouvriers ne retravailleront pas tant que Swissmetal n'aura pas accepté d'entrer en négociation", a dit à l'ATS Fabienne Blanc-Kühn, membre du comité directeur du syndicat Unia.

Mardi soir, le personnel avait accepté la proposition de Rolf Bloch. Celle-ci implique le réengagement de tout le personnel - notamment les 21 cadres - licencié depuis le début de la grève, le respect de l'accord conclu lors du premier mouvement en novembre 2004, le maintien d'une structure de direction à Reconvilier et la fin du lock-out sur l'informatique et les machines.

"La suspension de la grève ne commencera pas avant que les deux parties se retrouvent autour d'une table pour poursuivre la médiation", a ajouté Fabienne Blanc-Kühn.

Dans une interview parue mercredi dans la "HandelsZeitung", le patron de Swissmetal, l'Allemand Martin Hellweg, a déclaré que si la médiation avait le mérite d'amener les parties à discuter, "elle ne changera rien au fait que nous devrons travailler avec un effectif réduit à Reconvilier après la baisse des commandes entraînée par la grève. C'est-à-dire provisoirement avec 200 personnes" (contre 320 jusqu'ici).

M. Hellweg estime entre 4 et 5 millions le recul du chiffre d'affaires entraîné par la grève à Reconvilier. Il ajoute toutefois que "les liquidités du groupe restent sous contrôle" et que depuis le début du mouvement les sites de Dornach et Lüdenscheid ont enregistré leur meilleur volume de commandes depuis deux ans.

Pour ce qui concerne l'avenir de "La Boillat" à Reconvilier, M. Hellweg a tenu des propos contradictoires dans cette interview. Dans un premier temps, il dit qu'"il n'est pas question d'une fermeture", mais plus loin il ajoute que "si la ligne dure (des grévistes) devait l'emporter, Reconvilier n'a plus d'avenir".

M. Hellweg a par ailleurs indiqué que Swissmetal va entreprendre des démarches juridiques contre le syndicat Unia. Le groupe entend notamment le rendre responsable des dommages qui lui ont été causés.

ats/rp

février 15, 2006 10:52 AM  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour aux internautes du site.
Entendu ce matin 16 février sur France Inter le PDG d'Arcelor Guy Delay annoncer un bénéfice en hausse de quelque 66% par rapport à l'an passé. Il dit vouloir et pouvoir résister à l'OPA agressive du métallurgiste indien, mais il chercher des alliances... Avec LA BOILLAT? Est-ce possible?
De toute façon LA BOILLAT VIVRA!

février 16, 2006 10:24 AM  
Anonymous Anonyme said...

A qui profite le crime?
Certainement pas ni au personnel de la Boillat ni à la région ni à Swissmetal.
Je me demande si certain cadres n'ont pas finalement peur de perdre leur pouvoir , si un jour ils en ont eu.
Finalement Unia, les hommes politiques, les médias et même certains clients se font une super pub sur le dos de gens qui ne demandent qu'à travailler.
Combien des clients de la région vont embaucher ceux qui resteront sur le carreau?.
Combien d'investisseurs sont venus et viendront encore investir dans la région après une telle publicité?.
Quant à ceux qui font croire qu'il aura des repreneurs pour la Boillat c'est la plus malsaine manipulation des foules.
Si vous croyez vraiment que la région, des clients ou des investisseurs vont mettre de l'argent dans la Boillat c'est que vous êtes atteints non seulement de naiveté incurrable mais aussi d'une crédulité à faire frémir.
Tout le monde connait les règles du jeu, elles sont toujours critiquées, mais la majorité les respectent tant que ça les arrange individuellement, en bref ce qui est vrai pour les autres ne l'est jamais pour soi.
De toute façon maintenant que Swissmetal vient de racheter un site en Allemagne ils ne laisseront jamais la Boillat devenir un concurrent...
Le résultat de cette lamentable histoire c'est qu'en fin de compte un groupe Suisse va perdre en crédibilité, une usine jurassienne donc Suisse avec des produits de qualité, va couler entrainant toute une région avec elle, tout ça à cause de l'obstination de quelques uns et au nom de soi-disant principes comme l'autonomie, le régionalisme, l'obstination suicidaire.
Le principe de tout foutre en l'air parcequ'on n'est pas d'accord c'est de la démagogie et ce sont toujours les plus faibles qui en paient le prix fort...
A bon entendeur salut

février 16, 2006 1:52 PM  
Blogger Karl said...

@ Titi

Vous avez déjà posté ce commentaire... Veuillez varier un peu le menu svp.

février 16, 2006 1:56 PM  

<< Home