Ca déménage... pas

Méditation

Oui oui, "méditation", pas "médiation". Vu ce qui s'est passé là-bas, on dirait bien qu'une séance de zen silencieux aurait en effet aussi bien fait l'affaire, point de vue efficacité. Ou bien un silence réprobateur serait allé aussi. Bon, le secret des discussions est bien gardé (si, si!), mais apparemment, il n'y a pas grand chose à garder. Quelques vaches peut-être, mais pas de quoi faire tout un fromage (à propos, ne manquez pas la fondue de samedi soir à l'uzine 3).

Ne soyons pas trop tristes non plus, il paraît que la machine helwegienne aurait eu un raté: Même s'il n'a pas encore coulé une bielle, Martinou a piqué une crise, si l'on en croit certains bloggueurs. Vu la maîtrise totale que ses collaborateurs ont de la production à la Boillat, on le comprend, ce n'est pas D. Brendel qui me contredira.
Certains auraient même aperçu Sam Furrer, "bronzé". C'est peu crédible: s'il revient de quelque part, c'est plutôt d'une mine de sel ou il a expié ses fautes, sur ordre du maîîître.

Chez Swissmetal, tous les signaux doivent être au rouge. Ils croyaient pouvoir faire tourner la Boillat comme des grands, en virant tous ceux qui ne leurs plaisent pas, et... oui mais non, ça ne marche pas. Donc là, le site de Reconvilier, comme ils disent, est tout à coup devenu une sorte de gros boulet bien lourd. Ca coûte cher, il faut payer les employés. Mais la production est au point mort, parce que Déclin ne sait pas certifier la qualité, que celui qui sait a été licencié, que les pannes, il n'y a personne pour prendre la responsabilité de les réparer (licenciés aussi, ceux-là), etc. Vider l'usine est une mauvaise idée, car qui s'occuperait de la sécurité?

A part ça, on m'a dit que le 10 tonnes n'est pas en panne, mais en stand-by jusqu'à dimanche. Bon, ils ne le laissent pas en stand-by parce que tout va bien.

Donc, gros boulet. Peut-être qu'à Swissmetal, ils commencent à se demander s'ils veulent vraiment le traîner encore longtemps. Surtout qu'un bruit persitant sur le blues des cadres dépêchés de Dornach court. A force, c'est même plus qu'un bruit en fait. La direction de Swissmetal tente tout, depuis des semaines, pour diviser les Boillat, et finalement, c'est elle qui commence à se craqueler. Retour de manivelle? Effet boomerang? Ca rappelle les fameuses cartouche "pandan lag" de Franquin, dans les Idées noires.

Si tout ces moments épiques pouvaient être filmés... J'appellerais le documentaire: "Restructuration-rationalisation: une sorte de résultat".

Sur cette base, je me lance: vendredi, il va se passer des choses. La direction de Swissmetal se rend bien compte que sa "stratégie" foireuse a foiré un bon coup, et ne pourra pas rester les bras croisés. 120 licenciements, ça semble être une manoeuvre dilatoire de plus, alors que l'heure n'est pas, pour Swissmetal, aux manoeuvres dilatoires. Et s'ils la tentent tout de même (ils en sont capables), les Boillat pourront-ils ne pas broncher? Ce serait alors une reprise de la grève, ce dont l'Etat suisse ne veut surtout pas?

Si la direction de Swissmetal veut vraiment régler son problème avant de couler tout le groupe, que peut-elle faire, sinon réfléchir à se défaire de la Boillat? Suspens... Il fut un temps où j'avais prévu un titre de roman policier pour l'occasion: "Tensions pour du laiton". Donc, soyons zen, comme le méditateur, euh... médiateur.


La solidarité fonctionne, elle

Si Swissmetal est peut-être à bout de souffle, ce n'est pas du tout le cas du mouvement de solidarité. 345'606 francs sur le fonds de grève. Un lotto qui a marché du tonnerre. Des concerts sympa et couronnés de succès à la... Couronne, à Moutier. L'uzine 3 qui a sa connexion Internet et des tables toute neuves.

Je reviens encore ici sur la proposition du théâtre de Carouge, d'offrir une représentation (transport, spectacle et souper offerts) aux Boillat et à leurs familles.

"Les inscriptions peuvent se faire en ligne à l'adresse suivante http://www.cgas.ch/Boillats/Inscription.html et seront validées par Tom Gerber, adjoint au maire de Reconvilier.
Les détails des démarches entreprises pour rendre cet événement possible peuvent être suivies sur le site de la CGAS à l'adresse suivante http://www.cgas.ch/SPIP/rubrique.php3?id_rubrique=69, elles sont mises à jour en fonction des soutiens supplémentaires que nous recevons."
Comme dit le monsieur de la CGAS (Communauté Genevoise d'Action Syndicale). Et donc, un truc aussi bien organisé, c'est à ne rater sous aucun prétexte. Il y a encore de la place!

Le 14 mars, il y aura le coup d'envoi de la 4e édition du "Salon de la formation professionnelle du Jura-Jura-bernois", à Delémont. A 17H30, des officiels, ainsi que notre ami Joseph Deiss, ouvriront le salon. Peut-être est-ce le moment d'organiser un petit "coucou" collectif pour notre Joseph préféré?