En passant...

... A la Boillat

Karl n'est pas passé à la Boillat hier, mais il s'est un peu renseigné quand même. Puis, il a lu les commentaires du blog, aussi. On en trouve, des choses, sur le blog, dites!

2 nouvelles sont à retenir. La première est cette panne du four 8 fils, finalement moins grave qu'on pouvait le croire. Sa surchauffe a causé des émanations toxiques et une couche de poussière s'est déposée un peu partout alentour. Certains des nettoyeurs de cette poussière ont eu un coup de "fièvre du zinc". Bravo cher taupier, votre sécurité est grande et règne. Heureusement que vous passez vos journées à chercher des portes. La 8 fils a redémarré dès lundi. Normalement, le creuset aurait été vidé, pour vérifier que le pisée (ciment spécial revêtant l'intérieur) était en bon état. Ca n'a pas été fait, ce qui n'est pas, du point de vue sécurité, optimum, vous vous en doutez.

La seconde nouvelle est que Swissmetal poursuit son mobbying. Cette fois-ci, un employé a reçu un avertissement pour des menaces soi-disant proférées lors de certaines séances. Sur base de quelles preuves? Aucune semble-t-il. Certaines personnes licenciées (mais travaillant encore à la Boillat durant la durée légale préalable à la prise d'effet du licenciement) ont de plus reçu une lettre de libération de l'obligation de travailler, assortie d'une interdiction de site. On leur reproche notamment de freiner le travail (sauf que du travail, ils n'en ont pas, puisque rien ne marche correctement dans cette usine).


Recoupements

Si l'on croise ces 2 nouvelles avec le fait que Martin Hellweg aurait dit vouloir fermer la Boillat d'ici à la fin 2006, tout tombe sous le sens. On comprend mieux, aussi, le but que poursuit Rolf Bloch: il aimerait créer des conditions dans lesquelles la direction de Swissmetal serait forcée de véritablement tenir des engagements quant à la pérennité du site de Reconvilier.

Mais Rolf Bloch se trompe, et il devrait d'ailleurs le savoir: il est parfaitement impossible de contraindre un cas psychiatrique comme Martin Hellweg à respecter un engagement. Et ce dernier aura tôt fait de revenir sur ses promesses, une fois que l'Etat suisse aura opportunément tourné ses yeux dans une autre direction, profitant d'un relatif retour au calme sur les lieux du crime. Non, non, malgré tout cela, n'allez pas croire que le film intitulé Le monde du silence, oeuvre du commandant Cousteau, a été tourné au Palais fédéral!

Il serait surprenant que Rolf bloch ne sache pas déjà tout ça. Mais, se croyant plus sage que tout le monde, il s'est mis dans un guêpier dont il aimerait bien sortir, maintenant. Certes, une médiation n'a pas d'impératif quant à son résulat, mais reconnaître son échec semble néanmoins coûter trop à Rolf Bloch, qui aimerait faire bonne figure. Il doit donc chercher ailleurs une issue qui sauvera les apparences, les siennes comme celles de ses commanditaires. Mais la réalité est que le système de dialogue tel qu'il est prôné en Suisse a montré ici ses limites, et est en faillite complète dans le cas de Swissmetal.