dimanche, juillet 10, 2011

La Boillat, le grand départ (Karl, le retour)

Merci!

Après tout ce temps... Après tout ce temps, je n'avais pas tourné la page. Comme pour vous, elle ne sera jamais vraiment tournée. On n'oublie pas. J'avais juste d'autres occupations. Fini les études, bonjour le travail! Mais après tout ce temps, il n'est pas un jour sans que je pense à la Boillat, comme vous sans doute. Y penser, ce n'est pas seulement triste. Tant de personnes courageuses se sont battues pour elle que je suis heureux de les avoir côtoyées. Même dans très longtemps, ce sera encore ma plus grande fierté.

Ce billet commence donc par un immense "merci". Merci pour la leçon de dignité, pour celle de courage, pour celle de loyauté, pour celle d'amitié. Si j'écris aujourd'hui, c'est parce qu'on me l'a gentiment demandé. Je pensais que Karl dormait dans l'oubli. Mais vous ne l'avez pas oublié. On n'oublie pas. Ca me touche.


Plongée dans les poubelles

Il faudrait en rester là. Dire merci. Ce serait bien. Mais ces jours, l'odeur de vomi de la poubelle swissmetalienne remonte à nos narines. C'est dans ce vent de puanteur que Karl revient pour un tour de piste, pour prêter sa petite voix à ses amis de la Boillat.

Il y a quelques temps, Martin Hellweg, avait quitté le navire. Ou plutôt, il avait quitté ce qu'il avait fait de Swissmetal, un rafiot pourri. A cette époque, il expliquait que sa mission de restructuration était terminée, que le patient sortait des soins intensifs. Filant la métaphore, Martinou ajoutait que régler les derniers détails relevait de la "chirurgie esthétique". On a surtout vu que le patient s'était fait voler les reins et le foie au passage, si Martinou veut bien me passer l'expression. C'est au pied du mur qu'on reconnaît le maçon, est c'est aux dizaines de millions perdus qu'on reconnaît le crétin format galactique restructurateur d'entreprise.



Aujourd'hui, Martinou est moins tout feu tout flamme. De retour chez Swissmetal, avec la casquette de l'indéboulonnable idiot en chef président du conseil d'administration, il succède à des personnalités aussi irremplaçables que Friedrich Sauerländer et François Carrard. Ce poste difficile, payé à coup de misérables dizaines de milliers de francs pour quelques heures passées à regarder la boîte s'enfoncer dans la stratéchie... Ce poste méritait le retour de l'homme providentiel. Nouvellement élu, Martinou explique donc doucereusement que les managements précédents ont été "trop optimistes". "Abyssalement stupides" serait plus adapté, mais Martinou n'a sans doute pas voulu choquer ses prédécesseurs, c'est-à-dire lui-même.

Vu la capacité actuelle de Swissmetal à perdre de l'argent, Laxey, actionnaire principal, est pressé de voir le bout du tunnel. En effet, le groupe est acculé à la faillite et les chances d'éviter cette issue funeste sont faibles. D'autant plus faibles que Laxey ne veut surtout pas l'éviter et a déjà refusé une offre. Laxey possède 32,9% des 6'624'106 de Swissmetal, achetées à environ 40 millions de francs le tout (dans les 18 francs par action, c'est une estimation). Le but? Presser le citron, liquider les actifs dormants, faire monter le cours boursier, et revendre les actions avant que le montage se casse la pipe. Ca n'a pas fonctionné. Laxey est resté chez Swissmetal pour tenter de ne pas perdre sa mise. Aujourd'hui, avec une action qu'on peut regarder tomber à 2 francs, Laxey a perdu dans les 35 millions de francs. C'est ce qui arrive quand on n'écoute pas ceux qui ont raison, les grévistes de 2006.

Laxey est maintenant face à un choix: essayer de remonter l'entreprise pour récupérer l'argent perdu en s'y attelant des décennies ou... La laisser couler, se présenter au portillon comme créancier et se payer en vendant ce qui peut l'être, par exemple les terrains de Dornach. Laxey veut donc la faillite. De ce fait, on reprend Martinou dans la bouche d'égout où on l'avait balancé parce qu'avec quelqu'un comme lui, Laxey a une certitude absolue: Swissmetal ne pourra pas éviter la faillite. Mettez Martin Hellweg aux commandes d'une entreprise, elle crèvera aussi sûrement que si on l'avait bombardée au napalm. C'est une certitude démontrable par la lecture de diverses feuilles officielles. Sans compter que Martinou a ramené toute sa brochette d'experts patentés pour le grand final: Ally Management, dont rien moins que Patrick Huber-Flotho, nouveau CEO de Swissmetal, cet homme qui ne sert à rien, mais qui est collé comme un chewing gum sous les pompes de Martinou.

Vu l'éminente asssemblée qui souhaite désormais lier son destin au naufrage de Swissmetal, Karl se demande si Ally Management n'est pas un peu à cours de mandats. Ou si Laxey n'a pas voulu tous les aligner sur le pont histoire de les exhiber un peu tout en les chargeant du sale boulot. Nous verrons.


Souvenirs stratégiques

Par les effets d'une grande modestie, depuis son retour Martinou parle peu de sa glorieuse biographie dans les journaux. Il serait pourtant dommage de ne pas redire les grandes lignes de son oeuvre.

Martin Hellweg fut avant tout l'homme d'une stratégie destinée à sortir Swissmetal de l'ornière. Quand il arriva aux commandes du groupe, ce dernier était en effet victime depuis longtemps d'un management plus apte à gober des petits-fours en parlant jeux olympiques qu'à gérer des usines. Ca allait changer. Avec Martinou, on allait parler Cologne et carnaval, parce que l'homme est un gai luron. On allait aussi parler stratégie, c'est clair, parce qu'il faut bien avoir l'air un peu sérieux de temps en temps.

Ainsi, Martinou commença par renforcer l'usine de Dornach, dont l'histoire était une suite ascendante de déficits. Pour ce faire, il décida de licencier le directeur de la Boillat. Ensuite, après avoir négocié une sortie de grève avec les naïfs politiciens du canton de Berne, il annonça que la fonderie de la Boillat allait fermer boutique. Les alliages à haute valeur ajoutée seraient fondus à Dornach, dans une fonderie vétuste. Ca n'a jamais fonctionné.

Martinou, dans sa générosité, voulut aussi acheter une nouvelle presse pour l'usine de Dornach. Les mauvais esprits lui assuraient que cette presse ne marcherait jamais mais, voyez-vous, si l'on écoute les mauvais esprits, on n'avance pas! Ainsi fut-il. La nouvelle presse, surnommé "le monstre" dans le rapport annuel 2009 et le "mouton à cinq pattes" partout ailleurs, ne fonctionna jamais. Mais ce n'est pas tout! Une erreur comme ça, d'autres peuvent la faire. Mais une comme celle qui suit, seul Martinou peut y arriver, parce que lui, il n'est pas comme nous. Convaincu d'avoir réussi son coup, Martinou fit démanteler les presses de la Boillat avant même que la nouvelle presse soit opérationnelle. Ainsi, on ne pourrait plus faire marche arrière. Et en effet, maintenant que des millions ont été engloutis dans ce projet... Eh bien on ne peut plus faire marche arrière.

La Boillat produisait des pointes de stylo. Même si c'était rentable, ce n'était pas assez high tech pour Martin Hellweg, qui voulait produire des tubes pour train d'atterrissage selon un procédé révolutionnaire, à Dornach. Jean-Pierre Tardent porta ce projet à bout de bras durant des années. Apparemment, ses bras cassèrent sous la charge, et jamais un de ces fameux tubes ne fut vendu. Qu'advint-il des pointes de stylo? Après la grève de 2006, les machines destinées à les produire à Reconvilier furent démontées et envoyée chez Busch-Jaeger à Lüdenscheid. Mais si on peut transporter les machines, on ne peut pas envoyer le savoir-faire dans la caisse d'à côté. Là non plus, ça ne fonctionna jamais.

Comment a-t-on fait pour financer ces tentatives magistrales? Swissmetal possédait une quantité faramineuse d'actifs dormants sous la forme de stocks de métaux. Ces stocks ont été vendus à un moment où les prix des matières première flambaient. Un joli coup spéculatif n'est-ce pas? Eh non. Aujourd'hui, les prix flambent à nouveau. Swissmetal n'a plus de stock important, plus les moyens d'acheter des matières premières, et ce qui reste est mis sous clé par les banques.

Dès 2006, Martinou décida d'une expansion mondiale de Swissmetal. La stratégie visait "l'excellence opérationnelle" (cf. ci-dessus, chapeau bas l'artiste) et "l'expansion asiatique". Il visita donc la Chine avant de jeter son dévolu sur l'Inde. En 2008, Swissmetal ouvrit donc une usine dans ce pays, probablement au fond d'un garage entre deux vélos. Dans le rapport annuel 2009, on apprend que cette usine "n'est plus une priorité". Elle n'a jamais rien produit.

Sur cette pièce montée de bêtise, il y a évidemment une cerise. Une sorte de quintessence de la stupidité, d'idée tellement aberrante qu'on n'y penserait pas, même essayant d'être imaginatif. Ce fut la Calotile, renommée Atmova suite aux ennuis causés par un petit plaisantin (Karl en rit encore). Qu'est-ce donc? Une tuile chauffante. Elle est creuse, de l'eau froide arrive dedans et en ressort chauffée par le soleil. Coup de génie, cette tuile est en... cuivre. Le cuivre, oui, ce métal qui sert à construire à peu près tout ce qui doit conduire de l'électricité et tout un tas d'alliages irremplaçables. Le cuivre, ce métal horriblement cher. Mais enfin, pourquoi bêtement faire des tuiles en argile, cette matière si facile à trouver, plutôt qu'avec du cuivre qu'on ne peut pas se payer? Dans le rapport de 2010, on apprend que la fameuse Atmova a engendré un déficit de 11,7 millions de francs. Pour une tuile, c'était une tuile. Une grosse.

Martin Hellweg, qui a donc fait perdre au moins 50 millions de francs à son entreprise au lieu de les lui faire gagner, le revoilà. C'est tellement incroyable que Karl ne parvient pas à s'en révolter. "Consterné", voilà le mot.


Oui, mais alors?

A l'heure qu'il est, Swissmetal est presque mort. Hormis le fait que c'est triste pour les ouvrier de Dornach, on s'en fiche. A l'heure qu'il est, la Boillat est presque morte. On s'en fiche bien moins. Les machines ont en bonne partie été déplacées ou détruites, et ce qui reste sera probablement vendu au retour des vacances. En rentrant, les employés auront leur lettre de licenciement chez eux, à n'en pas douter. Le savoir-faire, quand à lui, a disparu depuis un bout de temps. La Boillat, c'est un cadavre que les hyènes s'apprêtent à dévorer.

S'il faut repartir pour une nouvelle Boillat, c'est donc presque de zéro. Des projets dorment dans des tiroirs, des rêves traversent les esprits. Pour une nouvelle Boillat, certains seraient même prêts à un peu de bénévolat. Il y aurait un marché pour des produits estampillés "Boillat". Mais qui se lancerait à coups de dizaines de millions? Espérons... Sait-on jamais.


The end?

La fin de la Boillat, c'est aussi celle de Karl. Ce billet est probablement le dernier, mais il sera correctement suivi, avec la publication des commentaires, etc. En hommage à quelques commentateurs du blog, j'avais envie d'écrire "Pan, Karl est mort!". Mais un personnage inventé peut-il vraiment mourir?

Quoi qu'il en soit, je vous remercie.

66 Comments:

Anonymous Raptor said...

Merci Karl pour ce post,c'est un plaisir de te relire ton retour me fait infiniment plaisir.

Mes amitiés

juillet 10, 2011 1:09 PM  
Anonymous Anonyme said...

Bravo pour cet implacable récit qui résume tout ce que je ressens.

Merci à Karl de l'exprimer pour nous!

juillet 10, 2011 2:28 PM  
Anonymous Anonyme said...

et si on rachetait la Boillat ???

juillet 11, 2011 10:45 AM  
Anonymous Anonyme said...

Quand on rachetait la Boillat,Hellweg il doit vendre l'usine à Lüdenscheid et redonner
à Boillat et attention pour la nouvelle presse il ne vole pas pour
ALLEMEND !!!!!!!!!!!!!!!!

juillet 11, 2011 11:56 AM  
Anonymous Sana said...

Peut-on encore rêver d'un avenir pour Boillat? Puisque ça, ça ne coûte rien, allons-y.

Je n'imagine guère qu'il soit réaliste de repartir à zéro, puisque c'est à zéro que l'équarisseur Hellweg a voulu mettre l'usine. Comment rentabiliser même à long terme 60 à 100 millions d'investissements avec des spécialités sujettes à des évolutions technologiques pas forcément prévisibles?

Il reste pourtant aujourd'hui encore des produits et des clients qui pourraient renforcer et/ou compléter la gamme d'un concurrent de Swissmetal. Est-il totalement inenvisageable qu'une société d'Allemagne du sud déjà très active dans la région par l'intermédiaire d'un important distributeur soleurois lui appartenant, puisse s'intéresser au site de Reconvilier? Sans penser qu'un tel repreneur veuille investir en fonderie et dans une presse, il serait au moins à même de l'alimenter en ébauches (comme il alimente son revendeur), donc d'assurer la continuité. Il pourrait conserver et valoriser le label "Boillat", moderniser un peu le parc actuel, tout en se délestant de la tare "Swissmetal".

Bon, ce n'est qu'un rêve mais qui a le mérite de n'être pas totalement irréaliste, me semble-t-il. Comme cette sangsue économique qu'est Laxey souhaite visiblement la liquidation du groupe (ou du moins de Swissmetal Industries Ltd., donc des usines suisses) parce qu'elle en escompte un dividende, il faudra d'abord attendre ça. La cherté du franc suisse peut aussi retenir un repreneur, bien que ce n'est que conjoncturel. Toutefois, celui auquel on peut penser, y trouverait certainement une contrepartie intéressante: des produits spéciaux déjà développés, des équipements en état de marche même s'ils seraient en partie à renouveler, une clientèle encore importante à proximité qui pourrait s'étoffer et se re-fidéliser, du personnel remotivé, un gros potentiel d'amélioration peu coûteuse (il est facile de faire bien mieux que ce qu'avait imposé le commando d'imbéciles arrogants parachutés de Lüdenscheid), de la surface pour se développer dans un environnement industriel favorable .

Se réveillera-t-on un BEAU matin avec sur les murs de l'usine une nouvelle enseigne au nom de Boillat? En attendant, puisqu'il nous reste ça, rêvons un peu…

juillet 11, 2011 3:50 PM  
Blogger Karl said...

Peut-être l'optimisme a-t-il quelque raison d'être... En tout cas, si Swissmetal meurt, il est clair que la Boillat conserve au moins une chose: la valeur de son nom.

Voici en tout cas une dépêche tombée maintenant qui soulève la question:

Soleure/Dornach SO (awp/ats) - Une lueur d'espoir apparaît pour Swissmetal Un investisseur potentiel s'est annoncé auprès du canton de Soleure en vue de sauver le groupe métallurgique basé à Dornach (SO).

On n'en sait pas encore beaucoup sur cet investisseur, mais le canton cherche activement à le rencontrer, a indiqué à l'ats la directrice cantonale de l'économie publique Esther Gassler, confirmant une information de la "SonntagsZeitung". Swissmetal, de son côté, n'a pas de précisions sur un éventuel investisseur, selon une porte-parole du groupe.

juillet 11, 2011 4:03 PM  
Anonymous Sana said...

Bonjour Karl. Heureux de vous relire et encore bravo pour votre édito qui dit tout tellement bien.Contrairement à d'autres les vraies valeurs restent!

Le problème actuel principal, c'est Laxey qui "tient" ce qui sert pour l'instant de conseil d'administration. Comment empêcher le fonds spéculatif de favoriser la liquidation (en vue de "réaliser" les valeurs immobilières)? Il me semble que ce ne serait possible qu'en cas de sursis concordataire ou d'ajournement de faillite, puisque le pouvoir de décision passerait alors en main d'un commissaire au sursis ou d'un curateur, administrateurs de faillite extérieurs au groupe.

D'ailleurs, je ne vois pas l'intérêt de sauver le site de Dornach à des fins d'industrie métallurgique. Depuis des décennies, c'est un boulet pour tous ses propriétaires, quels qu'ils soient. Contrairement à Reconvilier, il ne vaut que comme bien immobilier. Même le monstrueux M5P ("mouton à 5 pattes") ne vaut probablement guère plus que son poids en ferraille.

Peut-être que la liquidation serait en fin de compte plus favorable pour Boillat parce que l'usine coûterait moins à un repreneur. Ce qu'il faudrait, c'est y poursuivre l'activité dans l'intervalle, ce qu'un administrateur de faillite devrait en principe chercher à faire.

juillet 11, 2011 4:54 PM  
Anonymous Anonyme said...

Für Hellweg
Führen heisst besser sein,
nicht besser wissen

Wie ist das denn gemeint?Besser sein statt besser wissen?"Führungskräfte müssen akzeptieren können,dass sie in ihrer Gruppe Personen haben,die mehr wissen als sie selbst. Es ist für viele spezialisierte Mitarbeiter ein tragisches Ereignis,dass sie einen Vorgesetzten haben,der das Wissen von gestern und die Macht von heute hat.Man muss also auch Führung durch die Geführten in Fachfragen zulassen".Das "Bessersein"bezieht sich somit auf die Persönlichkeit der Vorgesetzten,die so etwas gelassen zulassen,ja von sich aus anregen können.Wer ein Team koordinieren will,braucht Umsicht,Reife und Feingefühl.
Könnte moderne Führung vielleicht so aussehen:"Geben Sie Ihren Mitarbeitern Arbeit,bei der sie ihre Fähigkeiten voll ausschöpfen können.Geben Sie ihnen alle notwendigen Informationen.Erläutern Sie ihnen,was es zu erreichen gilt.
Und dann ---------

LASSEN SIE SIE IN RUHE!

juillet 11, 2011 9:00 PM  
Blogger un voisin said...

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

juillet 14, 2011 10:58 AM  
Blogger un voisin said...

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

juillet 14, 2011 11:03 AM  
Anonymous oignon rouge said...

Merci Karl pour ce très grand billet, en effet "implacable". Non, personne n'oublie. Mais je m'étouffe de rage à l'idée que le fossoyeur de la Boillat soit de retour....quelle honte, et quelle gifle pour tous ceux qui se sont si vaillamment battus.

Voici la dernière dépêche ATS. Il semble bien que Hellweg ait quelques difficultés à remettre le désastre qu'il a créé.

Swissmetal, «en discussion» avec un groupe français

15 juillet 2011
ATS
Parmi les options pour sauver le groupe métallurgique, la reprise de ses activités par la société Le Bronze industriel
Le groupe métallurgique soleurois Swissmetal a annoncé jeudi soir dans un communiqué qu’il continuait d’examiner toutes les options pour sauver l’entreprise, pour le moins en partie. A cet effet, des discussions sont notamment en cours avec la société française de pièces en alliage de cuivre Le Bronze industriel. L’objectif est d’aboutir à une reprise des activités suisses de Swissmetal par le groupe français, a précisé Swissmetal. Pour l’heure, «les discussions n’ont encore donné aucuns résultats», a-t-il ajouté.
Swissmetal est en proie à de très graves difficultés financières. Les banques créancières ont bloqué ses dépôts de cuivre sur le site de Dornach le 4 juillet. Quelque 290 employés de l’usine soleuroise sont menacés de licenciement. Le site de la Boillat à Reconvilier dans le Jura bernois reste en activité pour l’instant.

juillet 15, 2011 8:56 AM  
Anonymous Sana said...

Pour illustrer une fois encore la réussite du "sauveur" de Swissmetal, voici un communiqué émis par la propagande hellwegienne peu avant la deuxième grève à Reconvilier:

Grâce au nouveau concept industriel, Swissmetal prévoit des économies annuelles d’environ CHF 14 mio.


Dornach - Reconvilier, le 14 novembre 2005



Swissmetal vient de présenter aujourd’hui aux autorités des cantons de Berne et de Soleure les données-cadre du concept industriel élaboré au cours des dernières semaines. À partir des analyses faites au niveau technique et économique, Swissmetal envisage d’implanter le centre de transformation à chaud à Dornach. Mais avant de prendre la décision définitive du lieu d’implantation, quelques clarifications sont encore nécessaires avec les cantons. Grâce à son nouveau concept industriel, Swissmetal prévoit une économie d’environ CHF 14 mio. par an.



En ce lundi, 14 novembre 2005, Swissmetal – UMS Usines métallurgiques suisses SA a présenté dans un courrier adressé aux autorités des deux cantons, dans lesquels sont implantées une usine de l’entreprise (Berne et Soleure), les données-cadre essentielles de son concept industriel élaboré au cours des dernières semaines.



Dans le cadre de ce concept, il est prévu de réaliser un centre de compétence pour la transformation à chaud, c’est-à-dire la fonderie et la presse d’extrusion. Selon les analyses internes réalisées au niveau technique et économique, il est prévu d’implanter ce centre de transformation à chaud à Dornach. Afin de tenir compte des intérêts politiques régionaux, des clarifications sont encore en cours avec les cantons.



Dans le cadre des investissements prévus sur les cinq prochaines années, Swissmetal espère augmenter considérablement sa productivité et réaliser une économie d’env. CHF 14 mio. par an. Seule grâce à la mise en commun des activités de fonderie sur un site, une économie de CHF 5 mio. par an pourra être réalisée. Cette augmentation substantielle de la performance fera de Swissmetal une entreprise plus compétitive sur les marchés internationaux et renforcera le développement continu de ses produits de pointe très prometteurs de Reconvilier et de Dornach.



Swissmetal met encore une fois l’accent sur son engagement pour la Suisse, souligné par son programme d’investissement sur cinq ans de CHF 75 mio. Ce programme d’investissement est d’ailleurs en accord total avec le protocole d’accord signé l’année dernière qui, d’une part prévoit une stratégie claire pour les deux sites et, d’autre part, une intégration et une collaboration plus étroite au sein de l’entreprise.



Voilà la prose de l'époque!Remarquons en passant que les 14 millions d'économie annoncés se sont en fait transformés en un supplément de déficit du même montant en 2008, lorsque le "stratèche" a mis hors d'usage les presses de Reconvilier sans que la nouvelle soit opérationnelle (elle ne l'est d'ailleurs aujourd'hui qu'à 60% à peine ... en attendant son prochain démontage!)

juillet 16, 2011 11:28 PM  
Anonymous Anonyme said...

pour sauver quelque chose faudra faire vite....

juillet 18, 2011 5:03 PM  
Anonymous Anonyme said...

ils sont en pour parler avec une boite francaise qui au mieux fait 60 mio de CA / An ..swissmetal 270 quand même l'andernier :on veut nous ressortir la fable de la grenouille et du boeuf version metallo ?

juillet 18, 2011 5:06 PM  
Blogger Karl said...

Merci pour vos commentaires! J'espère que de votre côté, vous vous portez tous au mieux!

juillet 18, 2011 10:33 PM  
Anonymous Sana said...

On trouve notamment ceci sur le site Internet de "Le Bronze Industriel" (d'ailleurs bien meilleur que celui de Swissmetal"):

"Implanté depuis 40 ans au Cœur de la Champagne, Le Bronze Industriel fabrique l’intégralité de ses produits sur deux sites fortement complémentaires.

Un investissement majeur de 30 millions d’euros a été réalisé en 2004 pour la construction d’une nouvelle unité de production de 20 000 m². L’acquisition d’une nouvelle presse à filer d’une puissance de 5400 tonnes (la plus importante d’Europe) a permis d’accroître considérablement la productivité (barres < 200 mm et tubes < 400 mm) afin de répondre à une croissance toujours plus intense du marché international.

Le Bronze Industriel se distingue par une totale intégration de son procédé de fabrication, de la fonderie à l’usinage, permettant une complète traçabilité et donc une parfaite maîtrise de sa qualité.
Le Bronze Industriel se veut précurseur à la fois dans le développement de nouveaux produits (par exemple dans des alliages de substitution au cupro-Béryllium) et dans l’amélioration permanente des techniques de fabrication existantes afin d’optimiser sa capacité et ses coûts."

Mais, mais, mais…LBI aurait donc depuis 2004 la presse à extrusion la plus puissante d'Europe. Hellweg nous aurait-il trompés? Serait-ce possible? Un homme si franc, si honnête, si compétent, au jugement si sûr, à la vision de l'avenir si clairvoyante, ce fin stratège à la lucidité infaillible, au réalisme tellement éprouvé, et modeste avec ça! Alors, le M5P de Dornach ne serait-il en fin de compte qu'un vulgaire presse-purée? Deux grèves, des dizaines de millions perdus année après année (ce n'est pas une petite boîte de la Marne qui serait capable de perdre autant pendant si longtemps, non?), des investissements foireux de Las Vegas à Bhopal en passant par Lüdenscheid, des centaines de licenciements en Suisse, une autre bouffonnerie gloutonne en millions appelée d'abord "Calotile" pour finir liquidée comme "Atmova", une industrie jurassienne innovante et performante détruite à jamais, un cours de l'action divisé par 5 ou 6 et finalement une faillite au ralenti comme meurt le méchant abattu à la fin d'un western à l'italienne… tout ça pour en arriver là: apprendre que c'est un autre qui a la plus grosse!

juillet 19, 2011 1:31 AM  
Anonymous Sana said...

(Suite)

Bon, un peu de sérieux, à présent. En matière de "bœuferie", métallurgique ou non, c'est vrai que Swissmetal en connaît un rayon. Sur ce plan, à côté de la sinistre Hellwegie toute autre entreprise ne peut être qu'une grenouille. Il en va autrement sur le plan financier (la comparaison des CA est peu significative en raison notamment de l'effet du métal). Voyons ce que disent les communiqués discrets et ambigus du quasi failli. Si on les lit en VO (c.-à-d.en allemand) il est question d'une reprise des activités, pas des usines et moins encore du personnel. On peut imaginer ce scénario qui pourrait bien seoir aux carnassiers de Laxey: LBI rachète des clients et des produits de Dornach dont elle assure ensuite la production en France. L'engagement financier pour une telle reprise serait probablement supportable même pour une PME française. D'un autre côté, Laxey liquide les équipements via un revendeur d'occasions et/ou un ferrailleur et peut enfin réaliser l'immobilier, son véritable objectif.

Et Boillat dans tout ça? Alors que la gamme de Dornach semble en bonne partie compatible avec ce que fabrique LBI, Boillat pourrait être une activité complémentaire et reprise aussi, pour ça, en demeurant sur place (rachat par le même LBI ou par une autre société de la branche). Le risque c'est que, faute d'intéressé, ce qui reste de production à Reconvilier soit transféré à Lüdenscheid. En inversant l'ordre des propositions du slogan des "Femmes en colère" on aurait alors "M.Hellweg, notre cauchemar est votre rêve… et c'est arrivé". C'est ce qui serait le plus insupportable: que ce pan là de la stratégie du charcutier teuton, le salut de BJL par le pillage de Boillat, aboutisse finalement. Quoique, de toute façon, le salut de BJL …

juillet 19, 2011 1:33 AM  
Anonymous Sana said...

Swissmetal Industries SA, c-à-d les usines suisses, a "obtenu" un sursis concordataire de 2 mois cet après-midi. Un commissaire au sursis (en principe un juriste soleurois) sera désigné et le conseil d'administration (Hellweg et son gang) mis sous tutelle pendant ce temps. Les créances sont suspendues dans ce délai (prolongeable si le juge le décide) et la banque ne peut donc pas exiger d'être remboursée immédiatement, mais l'endettement ne doit pas augmenter et les salaires doivent être versés, sinon c'est la faillite. De plus, Laxey ne pourra pas s'opposer à une reprise selon ses propres intérêts. De toute façon, à suivre donc...

juillet 21, 2011 12:26 AM  
Anonymous Anonyme said...

Jépéto, de retour à ce qui tient lieu de "tête" à l'usine de Reconvilier (feue La Boillat), a accordé une interview délirante publiée dans "Le Matin" du 20. Faut la lire pour le croire! Ce type, lèche-bottes inconditionnel du fossoyeur teuton qui ne l'a repêché que pour le replonger sans réserve d'oxygène dans la bauge swissmetalienne, est paradoxalement complètement sur orbite. Le chemin de son domicile passe par Bellelay. Il ferait bien de s'y arrêter.

juillet 21, 2011 12:41 AM  
Blogger Karl said...

Voici le lien versl'article du matin.

En effet, Jean-Pierre Tardent ferait mieux de la boucler une fois pour toutes, lui qui a si activement participé à couler la Boillat et Swissmetal avec; lui qui a si souvent étalé son incompétence comme de la confiture, alors que c'est bien de déconfiture qu'on parle.

juillet 21, 2011 2:02 AM  
Anonymous Anonyme said...

Mais ...Arrêtez donc de médire Jepeto:après toutes ces années de fervente collaboration dans le sein même de SM et dernièrement gravitant dans les HAUTES sphères , par mont et vaux toute l'année à travers notre petit globe terrestre il a sûrement acquis une expertise incontournable ; dommage que le domaine d'expertise se limite aux champs de golf ...

juillet 21, 2011 9:25 AM  
Anonymous oignon rouge said...

Merci pour le lien avec l'article, Karl.

Mais à part les affirmations ébouriffantes de M. Tardent, il me semble que le fond de l'article est lucide, donc pessimiste.

juillet 21, 2011 2:31 PM  
Anonymous Sana said...

Swissmetal n'est pas seulement au bord de la faillite. Elle semble aussi au bord du désespoir. Pour preuve, Tardent vient d'être désigné comme "CEO" pour les deux usines suisses. Faut déjà que ce soit désespéré, non? Dans le même temps, Huber-Flotho (l'âme damnée favorite d'Hellweg, en son temps surnommé "Vole bas"), abandonne (de gré ou de force) sa fonction de CEO et d'administrateur-délégué. Pas de doute que Tardent va rapporter à Reconvilier dans on coffre les pièces de la Loewy, c'est une de ses hallucinations. Bref, n'en doutons pas, le salut est proche. Je ne vois pas pourquoi le syndicat s'inquiète (enfin, on fait ce qu'on peut, s'inquiéter coûte moins cher qu'une grève).

juillet 21, 2011 7:09 PM  
Anonymous Petzi said...

Et voilà comment on remet la Boillat en route cinq ans aprés la tentative de décapitation.
Facille, il suffit de remettre la Presse qui a été démonter et on peut aussi rapatrier la nouvelle presse dans l'usine 2, on peut aussi ramener les lopins et pis aussi les tréfilleuses qui étaient a la 2,et ausi... et aussi....

Et là on se réveil et ce n'est qu'un doux rève mais ça a fait du bien au oral pendant trente secondes

juillet 21, 2011 7:48 PM  
Anonymous Anonyme said...

Le Bronze Industriel fera une offre à Swissmetal
RJB - 22.07.2011 | 18:15

Le Bronze Industriel confirme son intention de reprendre les activités suisses de Swissmetal, c’est-à-dire les sites de Reconvilier et de Dornach. L’entreprise française annonce vendredi dans un communiqué son intention d’adresser très prochainement une offre à la direction du groupe métallurgique soleurois, en sursis concordataire.

La procédure s’inscrit dans un calendrier «très serré», indique Le Bronze Industriel. L’offre devrait intervenir dans les deux prochaines semaines, nous a indiqué Laurent Massip, secrétaire général de la société française, qui n'a pas souhaité donner davantage d'indications. A ce jour, aucun autre repreneur sérieux ne s’est annoncé pour Swissmetal, qui accuse de graves problèmes financiers. /fra

(Info RJB)

juillet 22, 2011 7:19 PM  
Anonymous Claire-Marie said...

Retrouver, "live" le rictus d'Hellweg" t'ôte le souffle, c'est comme un fantôme qui soulève, je sais, l'estomac collectif des ouvriers en lutte sans fin pour survivre et vivre! Mon estomac d'une façon très réelle itou! Hellweg apparaît comme Goliath alias "swissmetal", "saving manager" comme pour compléter le job entrepris à Reconvilier! C'est sans compter avec l'indomptable rage de vivre des grassroots par l'intelligence et la voix de Karl, notre David avec sa fronde et sa petite pierre (nous tous) qui vise et frappe juste! L' Edito de Karl: comme une turbine qui injecte l'énergie latente pour l'inévitable lutte de chacun de nous. World Wide car on en est bien là. La voix de la Boillat est emblématique de notre temps: un signe des temps! Merci pour le message de Karl. Il pénètre au coeur de la petite pierre, moi, nous tous au bout de fronde qui vise juste et frappe juste. Et fait naître la vie, "notre droit d'aînesse"!

juillet 25, 2011 11:59 AM  
Anonymous Sana said...

Le Bronze Industriel intéressé aussi par Reconvilier

AB

La direction de Le Bronze Industriel, entreprise française dont le siège social se trouve à Suippes, près de Reims, et qui a témoigné un intérêt pour une éventuelle reprise de Swissmetal Industries, a annoncé vendredi en fin de journée qu’elle avait «mené ces dix derniers jours une analyse de la situation de Swissmetal, en particulier les opérations de Dornach et Reconvilier», et qu’elle avait «contacté les autorités ainsi que les partenaires sociaux».
De cette analyse, Le Bronze Industriel conclut qu’il existe des «synergies importantes» entre les deux groupes métallurgiques, mais aussi d’évidentes complémentarités entre les deux usines suisses de Swissmetal. A ce stade, indique dans son communiqué Laurent Massip, secrétaire général de Le Bronze Industriel, l’analyse de la situation est en voie de finalisation. La direction du groupe français «élabore une offre de reprise des activités pour Dornach et Reconvilier en s’inscrivant dans un calendrier très serré».
Jusqu’ici, on formulait l’hypothèse que Le Bronze Industriel pourrait surtout s’intéresser à l’usine de Dornach et en particulier à la presse Apollo et ses gros profils. Il apparaît donc aujourd’hui que le site de Reconvilier entre également dans les plans du groupe français.
(LQJ du 25.07.2011)

L'article suscite quelques réflexions.

Puisqu'il y a synergie entre LBI et Dornach, il est possible de réaliser l'intention de Laxey. La production de Dornach peut être transférée dans la Marne (où LBI prétend posséder la presse la plus puissante d'Europe). La place serait ainsi laissée libre pour la vente de l'immobilier, seule façon de rentabiliser ce qui reste du site.

Boillat est effectivement complémentaire en ce sens qu'elle fabrique des alliages différents dans des dimensions autres que Dornach et LBI. Reste la question de l'approvisionnement de Reconvilier. On imagine mal un tel repreneur investir en fonderie et dans une presse (voir plus haut). Et quid de ce qui a été pillé pour la survie de la médiocre usine de Lüdenscheid?

La presse Apollo intéresse-t-elle vraiment LBI? D'une part, LBI en possède une d'une puissance au moins équivalente. D'autre part, par sa puissance même, elle devait être dédiée aux petits diamètres, donc aux produits de Boillat (80% de la charge de l'installation). Une grande puissance est contre-productive pour les gros profilés pressés-terminés de Dornach avec leur faible valeur ajoutée. C'était d'ailleurs une des aberrations dénoncées à l'époque, mais soutenues par pur opportunisme personnel (en langage clair "lèche-bottisme") par le très provisoire "CEO" de Boillat et Dornach (en matière de continuité et d'inconséquence, Hellweg n'a rien à envier à Bulat Chagaev!)

A propos de Lüdenscheid, qui a bénéficié du pillage des équipements modernes et du marché des pointes de stylos à bille de Boillat, le minable site allemand n'a jamais été capable de fabriquer correctement et productivement les lopins. Dans un article fouillé du 15.07.2011 à propos de la lente agonie de Swissmetal, la NZZ annonce même que lesdits lopins sont désormais produits… en Afrique du Sud!

juillet 25, 2011 2:44 PM  
Anonymous oignon rouge said...

Un article de notre cher Philippe Oudot paru ce lundi 25 juillet, c'est une très fine interview -analyse, merci à Brain de me l'avoir signalée :

http://www.journaldujura.ch/Nouvelles_en_ligne/CEBS/102327

Je voue Hellweg aux gémonies, et s'il existait une justice, il devrait répondre de ses crimes. Mais il n'y a pas de justice envers ce genre de monstre pourri.

juillet 25, 2011 5:16 PM  
Anonymous oignon rouge said...

Swissmetal: Le Bronze Industriel a transmis une offre de rachat

Dornach SO (awp/ats) - Bonne nouvelle pour Swissmetal: le groupe métallurgique français Le Bronze Industriel a transmis une offre de rachat à l'entreprise soleuroise en sursis concordataire. Il propose de reprendre la quasi-totalité des employés travaillant sur les sites de Dornach et de Reconvilier.

L'offre, qui porte uniquement sur les activités suisses de Swissmetal, prévoit également de reprendre la majeure partie des cadres, a indiqué Le Bronze Industriel dans un communiqué diffusé mardi soir. Elle comprend en outre une reprise d'une partie des dettes.

L'offre est valide jusqu'au 3 août. Elle demeure soumise à certaines conditions, notamment que l'activité industrielle et les livraisons puissent redémarrer librement dès le 8 août.

Seul repreneur potentiel, Le Bronze Industriel dit envisager un projet industriel nouveau, autour des alliages cuivreux de spécialité et des laitons à forte valeur ajoutée. Les deux entreprises présentent d'évidentes complémentarités, affirmait récemment le groupe français, en discussion avec Swissmetal depuis deux semaines.

Fondé en 1934, Le Bronze Industriel est considéré comme un fleuron de l'industrie métallurgique française. Il emploie 300 collaborateurs: la plupart sur le site de production de Suippes, près de Reims, dans la Marne. Son chiffre d'affaires 2010 se montait à 52 millions d'euros, soit environ 60 millions de francs.

Au bord de la faillite, Swissmetal est actuellement en sursis concordataire pour une période de deux mois. Le groupe s'est vu attribuer lundi un commissaire provisoire. Il s'agit de l'avocat Fritz Rothenbühler, du cabinet bernois Wenger Plattner.

L'avocat et ses collaborateurs ont déjà mené des entretiens avec la direction de Swissmetal Industries et les banques, ainsi qu'avec les représentants du personnel et des syndicats. Il entend informer les médias à intervalles réguliers, avec une première communication vendredi.

Swissmetal, qui totalise 626 emplois à plein temps, a inscrit en 2010 une troisième perte consécutive, à hauteur de 26,1 millions de francs pour un chiffre d'affaires de 270,8 millions.

Les banques créancières ont bloqué les dépôts de cuivre sur le site de Dornach le 4 juillet. Quelque 290 employés de l'usine soleuroise sont menacés de licenciement, alors que le site de la Boillat à Reconvilier, dans le Jura bernois, est pour l'instant épargné. Les procédures de consultation avec les partenaires sociaux ont été prolongées jusqu'au 19 août.

ats/fah

(AWP / 27.07.2011 12h21)

Je n'ai pas le coeur à commenter.

juillet 27, 2011 3:06 PM  
Anonymous Sana said...

ATS | 28.07.2011 | 19:56
Au bord de la faillite, le groupe métallurgique soleurois Swissmetal ne parvient pas à rémunérer ses salariés. Les quelque 300 employés du site de Dornach (SO) n’ont toujours pas perçu leur salaire de juin.
«Nous faisons tout notre possible pour que les salariés reçoivent leurs salaires aussi rapidement que possible», a déclaré à l’ats la conseillère d’Etat soleuroise en charge de l’économie. Esther Gassler confirmait des informations de la télévision régionale «Tele m1».
Le groupe de travail, composé de représentants des syndicats, des cantons de Berne et de Soleure ainsi que de la Confédération, siégera à nouveau vendredi. «Il n’est pas simple de trouver une solution: une mesure exceptionnelle est nécessaire pour que nous puissions verser les salaires aux employés», indique Esther Gassler, qui ne peut rien dévoiler de plus.
Swissmetal est en proie à de graves difficultés financières. L’entreprise, qui totalise 626 emplois à plein temps, a inscrit en 2010 une troisième perte consécutive, à hauteur de 26,1 millions de francs pour un chiffre d’affaires de 270,8 millions. Elle est actuellement en sursis concordataire pour une période de deux mois.
Les banques créancières ont bloqué les dépôts de cuivre sur le site de Dornach le 4 juillet. Une lueur d’espoir demeure: jeudi, le groupe métallurgique français Le Bronze Industriel a transmis une offre de rachat à Swissmetal et propose de reprendre la quasi- totalité des employés travaillant sur les sites de Dornach et de Reconvilier (BE).

juillet 29, 2011 1:20 AM  
Anonymous Sana said...

Il y a eu de l'agitation sur le marché de l'action Swissmetal. Alors qu'elle frisait les 2 francs il y a 2 jours, elle est montée jusqu'à 4.69 à 9h30 hier 28, avant de terminer à 3.70. Ce même jour, des dizaines de milliers de titres ont été échangés.
Ce n'est certainement pas le fait que les salaires de juin ne puissent pas être payés qui excitent autant la bourse. Par contre, que d'éventuels repreneurs se soient manifestés (commissaire au sursis dixit) doit y être pour quelque chose.

juillet 29, 2011 1:46 AM  
Anonymous Anonyme said...

Il y a de gros transferts de titres sur l'action SM...ca bouge donc. Il semble que l'offre du bronze soit en bonne voie.

La boillat vivra !

août 02, 2011 4:04 PM  
Anonymous oignon rouge said...

Quatre anciens managers de Swissmetal ont touché des parachutes dorés

RÉVÉLATIONS | Peu avant que l'entreprise soit menacée de faillite, quatre anciens managers de Swissmetal ont reçu des parachutes dorés, révèle dimanche l'hebdomadaire zurichois "SonntagZeitung".

AP | 07.08.2011 | 08:08

Quatre anciens managers de Swissmetal ont reçu des millions de francs d'indemnités de départ quelques semaines avant que l'entreprise ne soit menacée de faillite, selon les recherches de la "SonntagsZeitung".
Le journal dominical explique que deux anciens membres du conseil d'administration, qui veulent rester anonymes, ont confirmé que les anciens responsables ont reçu toutes les prestations prévues par leurs contrats.
Le directeur du Département bernois de l'économie, Andreas Rickenbacher, canton qui a aidé à payer les salaires de juillet du personnel, n'a aucune compréhension pour ces pratiques.
Il considère que si les faits sont avérés, c'est un "scandale" de payer des millions de francs au management peu avant l'octroi du sursis concordataire alors que les employés et leurs familles n'étaient pas sûrs de recevoir les salaires de juillet.

http://www.24heures.ch/actu/suisse/anciens-managers-swissmetal-touche-parachutes-dores-2011-08-07

Et voici le lien avec la Sonntagszeitung:

http://www.sonntagszeitung.ch/wirtschaft/artikel-detailseite/?newsid=185577

Il n'existe pas de mots assez forts pour exprimer l'indignation et le dégoût qui saisissent face à cette information...dont on ne peut pas penser qu'il s'agisse d'un mensonge. Quelle honte, quel déshonneur, quelle ignominie.
Et on peut se demander combien Hellweg avait reçu pour son "départ"....

C'est à désespérer de tout.

août 07, 2011 9:05 AM  
Anonymous Sana said...

Hellweg avait été "indemnisé" en 2009 avec 1.4 million. Selon Sauerländer, c'était déjà "contractuel" à l'époque. Son "indemnité" n'était d'ailleurs rien en regard des dizaines de millions de pertes financières qu'il a engendrées année après année après deux grèves et à l'ombre de liquidations de stocks, en face des pertes d'emplois, de savoir-faire, de qualité, de marchés, de clients, de production, de réputation et, last but not least, rien comparé au pillage de Boillat au profit de Lüdenscheid. Ah, il a fait fort, l'équarisseur!

J'ignore combien les ex-managers en cause (licenciés le 30 juin par l'ancien conseil d'administration peut-être justement pour qu'ils puissent encore être "indemnisés") ont touché, mais le scandale n'est pas là. Leur péché n'a finalement été que de penser pouvoir ressusciter un mort assassiné par l'arrogance bornée, l'arbitraire et l'incompétence d'Hellweg. Le vrai scandale est qu'un tel prédateur peut encore sévir impunément. Il est aussi chez Sauerländer qui a soutenu ses aberrations pendant des années. Il est chez Laxey qui cherche à se venger aujourd'hui de s'être laissé embarquer dans cette galère (attiré pas sa cupidité congénitale et aveuglé par la poudre aux yeux hellwegienne) en essayant de faire liquider SM au mieux de ses propres intérêts. Il est enfin chez les autres actionnaires qui ont entériné AG après AG les pires imbécilités d'Hellweg et de sa cour pour admettre enfin, le 30 juin 2011, donc bien trop tard, que nous disions vrai et que nous avions raison depuis le début puisque est bien arrivé ce que nous avions prédit.

Je relèverai d'autre part que syndicats, directeurs cantonaux de l'économie publique et Seco n'ont pas à trop en rajouter non plus. Les Soleurois s'étaient réjouis de la stratégie absurde d'Hellweg parce qu'elle favorisait le site de Dornach. Ils ont été ses hôtes d'honneur à l'inauguration de son presse-purée et lui ont même fait des cadeaux fiscaux considérables. Les Bernois ont été pleutres et inefficaces. Nuls. UNIA a laissé tomber les grévistes en 2006 pour ne plus avoir à leur payer d'indemnités alors qu'un mois plus tard Hellweg et son gang auraient dû baisser pavillon. Le Seco? C'est quoi, ça, le Seco?... D'ailleurs, contrairement à ce que prétendait un journaliste de "Forum", ce ne sont pas les contribuables qui paieraient les pots cassés. Les salaires de juillet ont été avancés par les caisses de chômage (contre cession signée par chaque salarié). Or, en cas de faillite, ce sont elles qui auraient de toute façon dû prendre en charge ces salaires via le fonds de solidarité alimenté paritairement par employés et employeurs. L'effet médiatique me semble donc en fait supérieur au risque pris.

août 07, 2011 11:10 PM  
Anonymous Anonyme said...

d'accord avec toi sana.J'ajouterai (de source sûre) qu'avec 5 Mio de réserve Swissmetal n'en serait pas la, les chiffres étaient à nouveau positifs ( après le désastre Hellweg et Atmova (ex Calotiles ) ce qui est un exploit et les employés étaient confiants et engagés.

août 08, 2011 6:27 PM  
Anonymous oignon rouge said...

@ Sana

Bien sûr que nous sommes d'accord sur tout le fond....

Toutefois j'ai une question : plusieurs dépêches, concernant les "négociations entre les cantons de Berne et de Soleure, le syndicat Unia et le SECO" concernant les salaires de juillet mentionnent ceci :

"Le montant versé par les pouvoirs publics n'a pas été divulgué."

Que signifie " LES pouvoirs publics" ? pourquoi ce pluriel s'il s'agit seulement de la caisse de chômage ?
Quelles on été ces négociations ? Pourquoi les cantons sont-ils intervenus ?

Quoi qu'il en soit, il y a eu chez les parties susmentionnées une volonté solidaire de trouver une solution pour fournir le plus rapidement possible le salaire aux employés !

Et comme il devait être très prévisible chez Swissmetal que les liquidités allaient manquer pour verser les salaires, et que les "dûs contractuels" ont été versés en priorité aux dirigeants, je maintiens que c'est inacceptable. Et ne sont en tous cas pas les dirigeants qui ont fait un geste de solidarité en renonçant à une partie des sommes reçues pour soutenir les employé dans la détresse !

Alors non, ce n'est pas le pire des scandales, mais c'est encore un scandale de plus dans ce désastre.

août 08, 2011 11:12 PM  
Anonymous oignon rouge said...

Et encore cette info :

Swissmetal: l'accès aux stocks toujours interdit par BNP Paribas

L'avenir de Swissmetal demeure incertain. Le travail a repris lundi sur le site de Reconvilier (BE), mais pas sur celui de Dornach (SO) qui reste fermé. La situation pourrait évoluer rapidement s'il y a un accord avec la banque créancière sur le séquestre des stocks.
A Reconvilier, le travail a repris lundi normalement à 05h00 après les vacances annuelles. Les stocks disponibles vont permettre aux ouvriers de travailler plusieurs jours, voire quelques semaines, a indiqué le secrétaire régional du syndicat Unia Transjurane.
La situation est plus tendue à Dornach (SO) où l'usine est restée fermée en l'absence de stocks de métaux. Selon une information du syndicat Unia, la banque créancière du groupe métallurgique, BNP Paribas, continue d'interdire l'accès aux dépôts de matières.
Quelque 80 personnes ont manifesté lundi à Bâle devant le siège de la banque BNP Paribas contre le séquestre des stocks de matières premières du groupe Swissmetal. Le blocage des dépôts empêche la reprise du travail sur le site soleurois de Dornach. Répondant à l'appel du syndicat Unia, les manifestants ont exigé la levée du blocage des stocks.
Sur les deux sites, les quelque 450 employés ont été informés par la direction de la situation, en particulier de l'état des stocks et des négociations avec la banque créancière BNP Paribas. Dans le Jura bernois, c'est le CEO de Swissmetal Industrie Jean-Pierre Tardent qui s'est adressé au personnel.
Dimanche soir, le groupe métallurgique soleurois faisait état d'un certain optimisme en évoquant des "progrès significatifs" avec la banque française. Un accord pourrait intervenir lundi ou mardi. Mais en attendant, les appels se multiplient pour que BNP Paribas libère les stocks de métaux confisqués en raison des difficultés financières que connaît Swissmetal.

Source : www.sda-ats.ch - 08.08.2011

août 08, 2011 11:21 PM  
Anonymous Sana said...

Il semble en effet que les explications sont évolutives. Mon commentaire se fondait sur celles qui ne mettaient que les caisses de chômage à contribution et semblaient ainsi simplement anticiper sur le recours au fond d'insolvabilité (et non de solidarité comme je l'ai écrit à tort). J'ignore comme vous quels seraient les "pouvoirs publics" sollicités, s'ils l'ont bien été, et dans quelle mesure. Le gouvernement bernois devrait bientôt nous éclairer s'il consent à répondre à l'interpellation de Maxime Zuber.

Quant à la priorité donnée au désintéressement des managers en cause (l'ex-CEO Schmidt-Park en premier lieu, je suppose, et sous une forme non spécifiée: numéraire? Actions? Les deux? Avec quel effet sur les liquidités?), abstraction faite de l'aspect moral du cas, on peut se demander dans quelle mesure ça n'est pas attaquable juridiquement. Dans une situation d'insolvabilité, en effet, il n'est pas licite de favoriser un créancier au détriment des autres. On pourrait même y trouver un aspect délictueux. Ce qu'il faut relever, toutefois, c'est que la décision (les quatre licenciements avec leurs conséquences financières) a été prise le 30 juin par le conseil d'administration alors encore en fonction pour quelques heures (celui de Sauerländer et Cie qui n'a pas obtenu la décharge, notons-le), et non par celui résultant du putsch de Laxey (Hellweg, Huber-Flotho et Giovanoli). De plus, c'était avant que le sursis concordataire soit accordé (ce qui aurait alors rendu l'opération impossible). Je soupçonne même que la manœuvre était volontaire: planter une épine dans le pied d'Hellweg et contrarier Laxey, en semblant "protéger" les droits des licenciés. Bref, de la magouille, quoi…

En parlant de magouille, rappelons que Sauerländer est membre du conseil d'administration de BNP Paribas (Suisse). Ne serait-il pas pour quelque chose dans l'intransigeance (objectivement tout de même compréhensible) de la banque à l'égard de Swissmetal?

Suis-je gagné par le cynisme? J'avoue ne pas pouvoir m'étrangler d'indignation en l'occurrence. D'abord, pour les raisons que j'ai déjà exprimées. Ensuite, parce que je ne crois pas que ça aurait pu changer quoi que ce soit pour le reste du personnel, les caisses de chômage et les cantons concernés (celui de Soleure n'aura d'ailleurs pas volé d'y laisser quelques plumes, si j'ose dire!) Oh! Il semble qu'en plus de cynisme, je souffre de "Schadenfreude": je n'éprouve aucune compassion pour les gens de Dornach qui s'étaient alors tous rangés derrière Hellweg contre Boillat, dans l'espoir de préserver leurs intérêts immédiats. Egoïsme et myopie sont des explications, pas des excuses.

Pardon, Oignon Rouge, pour mon état d'esprit actuel. Je me réjouis, par contre, que vous ayez su garder le vôtre intact.

août 09, 2011 3:03 AM  
Blogger Karl said...

Nous savions tous comment les choses finiraient. Quelques palanquées d'individus qui tentent de se payer sur ce qui reste d'un cadavre.

La manifestation pathétique qui s'est tenue à Bâle en dit assez. Pas même 100 personnes, non pas pour réclamer des comptes ou faire tomber des têtes... Mais pour demander un déblocage du stock! Nous étions des milliers à manifester pour sauver cette entreprise; ils sont une poignée à manifester pour qu'elle périclite quelques semaines de plus.

Au niveau politique, la Confédération avait tourné la page Swissmetal avec le départ de J. Deiss qui, en définitive, n'avait fait qu'étaler sa vacuité, qu'il étale aujourd'hui à l'échelon international. Le canton de Berne l'avait tournée bien avant, avec le départ d'E. Zölch-Balmer et l'échec de l'accord issu de la première grève. Andreas Rickenbacher, son successeur, avait alors expliqué qu'il gardait un oeil attentif sur le dossier... Oeil qui vient tout juste de se rouvrir. Le canton de Soleure, quant à lui, s'était toujours désintéressé de l'affaire, considérant que la "stratégie" de Hellweg le favoriserait.

Aussi déplorable qu'elle soit, la fin de Swissmetal avait été annoncée à toutes ces personnes voilà pas moins de 5 ans! Elles n'ont pas voulu ou pas su voir ce que valaient Hellweg et ses sbires. Maintenant, il est trop tard. Les employés de Dornach paient leur aveuglement très cher et l'Etat enfile sa tenue de pompier.

Personnellement, ça ne m'énerve pas; ça me fait pitié. Ici, nous nous sommes battus pour qu'une chose soit limpide aux yeux de chacun le moment venu: les grévistes avaient raison et tous ceux qui ne les soutenaient pas avaient tort. Nous aurions tous voulu que ce moment advienne tant qu'il était possible de sauver la Boillat. Si la justice n'est donc pas au bout du tunnel, au moins la vérité y est-elle.

août 09, 2011 1:51 PM  
Anonymous oignon rouge said...

Merci beaucoup, cher Sana, d''avoir pris le temps de me répondre de manière aussi circonstanciée. Tous les lecteurs du blog bénéficieront de vos réflexions et informations.

Oui, je savais que c'est le CA sortant qui a distribué les sommes dues par contrat. Avaient-is le devoir de le faire, sans doute sur le principe du contrat - et ce dans des circonstances normales. En avaient-ils le droit ? car le CA connaissait la situation financière de Swissmetal, et il était évident que cela n'allait pas s'arranger en trois coups de cuillère à pot.

Tout cela est bien embrouillé. Et comme vous le dites, plein de magouilles.

Non, je ne vous trouve pas cynique du tout. Vous avez une connaissance de la situation qui n'a aucune commune mesure avec la mienne ! C'est donc de la lucidité.

Et concernant les anciennes prises de positions de Dornach, vous avez hélas totalement raison. Mais ils en paient le prix, qui est lourd et amer.

Quant aux dernières nouvelles, Swissmetal considère l'offre du Bronze Industriel comme " inacceptable" et va faire une contre -offre....

Merci encore pour tous vos posts toujours extrêmement intéressants !

août 09, 2011 2:04 PM  
Anonymous Sana said...

Le groupe métallurgique Swissmetal peut reprendre sa production dans les usines de Reconvilier (BE) et Dornach (SO). La banque BNP Paribas a donné son feu vert pour débloquer les stocks.
Auparavant, Swissmetal avait rejeté une offre de reprise par la société française Le Bronze Industriel. Swissmetal, le commissaire au sursis concordataire et la banque ont conclu et signé mardi soir les contrats qui fixent cet accord sur la solution négociée le week-end dernier, ont indiqué le groupe et le commissaire mardi soir dans deux communiqués distincts

Cet accord ouvre l'accès aux produits semi-manufacturés et manufacturés qui se trouvent dans ces stocks pour Swissmetal ainsi que pour ses clients. Cette solution vaut en même temps pour l'usage des matériaux bruts ce qui permet de reprendre aussi les activités de fonderie, ont encore précisé le groupe et le commissaire au sursis concordataire.

Avant l'accord, à Reconvilier, les réserves de stocks disponibles devaient permettre de travailler encore plusieurs jours, voire même quelques semaines. La situation était plus tendue à Dornach où l'usine est restée fermée lundi à la fin des vacances en raison du blocage des stocks de métaux.

Offre de reprise jugée pas acceptable
Le sursis concordataire provisoire était prévu jusqu'au 20 septembre. A cette échéance, soit une solution aurait été trouvée pour poursuivre la production, soit le sursis concordataire provisoire aurait été prolongé, soit le dépôt de bilan aurait été déclaré.

Auparavant mardi, Swissmetal avait refusé l'offre de reprise par Le Bronze Industriel. Les négociations entamées avec ce groupe avaient provoqué un certain optimisme. Mais Swissmetal a jugé l'offre de la société française pas acceptable, une analyse partagée par le commissaire au sursis concordataire.

L'objectif reste d'assurer une reprise viable des activités des sites de production. Swissmetal avait alors expliqué vouloir s'efforcer de relancer lui-même la production et explorer parallèlement d'autres voies afin de trouver un nouveau propriétaire pour les activités suisses du groupe. Quelque 470 ouvriers travaillent sur les sites de production dans le Jura bernois et dans le canton de Soleure.

ats/pym

"Swissmetal avait alors expliqué vouloir s'efforcer de relancer lui-même la production" ????? Avec quels moyens? Alors que Swissmetal doit mendier tous azimuts de quoi payer un mois de salaires!

août 10, 2011 12:17 AM  
Anonymous Sana said...

Pour qui veut suivre l'agonie prolongée de l'Hellwegie sub-prussienne, voici le site où le commissaire au sursis affiche ses communiqués:

http://www.sachwalter-swissmetal.ch/

août 10, 2011 12:29 AM  
Anonymous Anonyme said...

Sachez que moi je lis toujours ce blog avec le plus grand intérêt. Cette parodie est un cas d'école. Triste et abject mais que chacun vit dans une mesure plus ou moins grande au quotidien s'il travaille dans une grande entreprise en 2011.
Ces monstres ignobles de la nouvelle Economie nous conduisent rapidement et sûrement vers un désastre.
Pas glop, pas glop...
Un nouveau petit édito de Karl ferait du bien ;-)

août 10, 2011 1:42 PM  
Anonymous Anonyme said...

Ben voilà c'est au niveau de tout le reste...
Allez tous sur

http://www.sachwalter-swissmetal.ch/

Vous comprendrez enfin à quelle bande d'incapables nos entreprises ont à faire.
Sans commentaire...

août 13, 2011 8:50 PM  
Anonymous Marc said...

Chers amis,
Karl nous annonce que cet édito sera probablement le dernier. Après la fin de la Boillat, la fin prévisible de Swissmetal... Lorsque nous étions enfants, on nous racontait des histoires d’ogres et de sorcières; devenus grands, le feuilleton Swissmetal vient nous rappeler combien nous sommes petits et impuissants devant les monstres hideux et idiots qui, par cupidité ou mythomanie, veulent nous manger. Si l’histoire finit mal pour Swissmetal, Laxey, Hellweg et toute la clique sont encore bien vivants, frais et dispos pour se jeter sur de nouvelles proies… Quant à leur cupidité et leur mythomanie stratosphérique, elle reste une carte de visite très prisée et plutôt banale dans les milieux de l’aventurisme financier. J’aurai envie de vous en raconter plus, mais qui a encore envie d’entendre des histoires tristes sur la connerie humaine? Qui a envie d’entendre que la Boillat n’est pas un simple accident de l’histoire? Contrairement à ce que semble penser Karl, Laxey Hellweg et toute la clique de Swissmetal ne sont pas des exceptions, ils sont même parfaitement révélateurs d’un certain milieu. Bref, Swissmetal mort, le combat va juste se déplacer. Là où d’autres techniciens et ingénieurs ont mis des dizaines d’années à monter une entreprise, quelques financiers irresponsables et probablement jaloux vont tout détruire avant de s’en aller vers d’autres aventures, le tout grâce à des fonds de pensions et toute espèce de biens qui ne leur appartiennent pas et dont ils ne sont pas responsables.
Si la lutte s’arrête là, si la mésaventure de la Boillat n’est pas l’occasion d’une prise de conscience, à quoi aura servi tout cela ?

A bon entendeur,

août 16, 2011 10:09 AM  
Anonymous oignon rouge said...

Swissmetal confronté à d'importants problèmes de liquidités

DORNACH | "Swissmetal n'est une fois de plus pas parvenu à renouer avec les chiffres noirs au premier semestre de cette année", écrit vendredi matin le groupe métallurgique dans un bref communiqué. La situation des liquidités s'est "dramatiquement aggravée", poursuit-il. En plus de pertes opérationnelles importantes, le franc fort et les prix élevés du cuivre ont fortement pesé sur l'entreprise, explique le groupe.


ats | 19.08.2011 | 07:28

"Swissmetal n'est une fois de plus pas parvenu à renouer avec les chiffres noirs au premier semestre de cette année", écrit vendredi matin le groupe métallurgique dans un bref communiqué. La situation des liquidités s'est "dramatiquement aggravée", poursuit-il.

En plus de pertes opérationnelles importantes, le franc fort et les prix élevés du cuivre ont fortement pesé sur l'entreprise, explique le groupe.

Comme plus de la moitié des fonds propres est épuisée et que la filiale Swissmetal Industries, sise à Dornach (SO) et Reconvilier (BE), a été placée en sursis concordataire pour une période de deux mois à partir du 20 juillet, le conseil d'administration de la holding va convoquer une assemblée générale extraordinaire qui devra examiner des mesures d'assainissement.

Les sites de production à Reconvilier, ainsi qu'à Dornach comptent quelque 470 employés.

août 19, 2011 8:14 AM  
Blogger Karl said...

Le rapport semestriel de Swissmetal est un peu compliqué. Je me lance dans une petite explication en espérant qu'une main bienveillante corrigera mes éventuelles erreurs.

La perte totale annoncée à titre de résultat (EAT) est de carrément 76 millions de francs! Ces derniers temps, la perte se comptait plutôt en millions qu'en dizaines de millions. Le problème est donc de comprendre le pourquoi de ces pertes hallucinantes.

En fait, ce chiffre de 76 millions pose problème parce qu'il intègre la valeur de liquidation de l'entreprise, ce qui n'avait jamais été fait auparavant. Or cette valeur a été calculée à la baisse, c'est-à-dire calculée en déduisant des sommes, notamment dans les actifs de l'entreprise. Le total de ces déductions se monte à 68 millions de francs sur les 76 de pertes.

Ces 68 millions sont en quelques sorte fictifs sur le plan des activités réelles de l'entreprise: ils n'ont pas d'impact sur la rentabilité. Ils ont par contre de l'importance pour un éventuel repreneur, pour qui ils signifient un "rabais" de 68 millions. Ils ont aussi une signification pour les actionnaires, dont les actions représentent une valeur moindre, vu que la valeur des actions reflète en partie la valeur attribuée à l'entreprise (le cours est d'ailleurs tombé à 1 franc 60). En bref, Swissmetal, en tant que bâtiments, parc de machines, stocks de matière, etc. vaut aujourd'hui 68 millions de moins. Pour Swissmetal en tant qu'entreprise dans laquelle entre de la matière brute qu'elle revend après transformation, ça ne change rien: la valeur de ce travail de transformation n'est pas modifiée par la valeur de Swissmetal.

Il faut donc considérer les pertes de Swissmetal sans tenir compte de la valeur de liquidation pour avoir un aperçu réel de la situation économique de l'entreprise. Ces pertes sont de 8,5 millions (EAT avant ajout de la valeur de liquidation). Elles sont en partie atténuées par la modification du système d'évaluation du stock. Pour la comparaison avec le premier semestre 2010, il vaut donc peut-être mieux enlever cette atténuation, c'est-à-dire enlever 1,4 millions de francs. En gros, on arrive à 10 millions de pertes pour le premier semestre 2011, à comparer aux 8,1 millions de pertes pour le premier semestre 2010.

Swissmetal se cherche bien sûr des excuses dans la force du franc. Cependant, avec un chiffre d'affaire en nette augmentation, il n'est pas sûr que cette excuse soit valable. Pour s'en assurer, il faudrait voir quels sont les tarifs auxquels Swissmetal vend ses produits.

Une excuse est aussi recherchée dans la cherté des matières premières, donc essentiellement du cuivre. C'est une mauvaise excuse. Swissmetal commencé à vendre ses stocks peu après la grève de 2006, parce que le cours du cuivre flambait. C'était une bonne manière de masquer la santé réelle de l'entreprise. Aujourd'hui, Swissmetal n'a plus de stocks et il faut racheter le cuivre vendu il y a quelques années, mais bien plus cher.

août 19, 2011 2:59 PM  
Anonymous Anonyme said...

Lu sur Swissquote (à cette heure, l'action perd 23.2% et plonge à 1.62 ... en attendant "mieux")

19-08-2011 15:30 Swissmetal supprime 268 emplois sur le site de Dornach (SO) (dév.)

Dornach SO (awp/ats) - Le couperet est tombé vendredi sur l'usine Swissmetal à Dornach (SO). Le groupe métallurgique a annoncé à l'issue de la procédure de consultation le licenciement de 268 personnes. Il n'y aura en revanche aucune suppression de poste à Reconvilier (BE).


Swissmetal Industries, filiale du groupe métallurgique soleurois, a expliqué qu'elle ne pouvait poursuivre ses activités à Dornach et à Reconvilier qu'en procédant à une restructuration. C'est pourquoi son conseil d'administration a décidé de ne conserver que les secteurs rentables pour assurer leur pérennité.


Cette concentration des activités entraîne le licenciement de 268 personnes sur le site de Dornach. Le personnel a été informé dans la matinée. Swissmetal avait évoqué en juillet 290 licenciements. Le groupe métallurgique précise qu'aucune suppression d'emploi n'est envisagée dans le Jura bernois et à Lüdenscheid (D).


Swissmetal Industries assure poursuivre les discussions avec tous les partenaires pour élaborer la meilleure solution possible en faveur du personnel. Des consultations auront lieu jusqu'à lundi entre le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), les cantons de Soleure et de Berne et les syndicats. La situation pourrait une nouvelle fois être évaluée.


L'annonce de ces licenciements coïncide avec la publication de très mauvais résultats au premier semestre. Le groupe Swissmetal en sursis concordataire a ainsi enregistré une perte nette de 76,7 millions de francs, contre 9,6 millions un an auparavant pour la même période.


Face à cette détérioration de la situation, une assemblée générale extraordinaire sera convoquée ces prochains jours. L'objectif de cette assemblée des actionnaires sera de proposer des mesures d'assainissement.


ats/jq

août 19, 2011 4:14 PM  
Anonymous Sana said...

L'explication de Karl est tout à fait pertinente. Outre l'habituelle perte d'exploitation que les actuels irresponsables du groupe "justifient" avec toujours autant de mauvaise foi que d'incompétence, c'est en effet la différence entre une valeur d'exploitation (continuation de l'activité) et une valeur de liquidation (combien pourrait-on tirer de ce qui reste) qui constitue la perte de 76.7 millions affichée.

La lecture du bilan présenté dans le rapport semestriel au 30.06.2011nous montre que Swissmetal tout compris (c.-à-d. avec l'ex-BJL!) vaut encore … 167'000 francs en valeur de liquidation. C'est le montant des fonds propres résiduels (actifs moins passifs).
Les dettes à long terme ont été réévaluées de 21.8 millions, avec la provision pour la dépollution des sols.
On peut aussi remarquer que les actifs immobilisés ont été dévalués de 33.3 millions. Ils incluent notamment le M5P (ou "presse-purée"), ce joujou ruineux et inefficace tant vanté et chouchouté par Hellweg, Bols et l'inénarrable Tardent. (Lui, suite à son dernier retournement de veste, il promet de ramener et de remonter la Loewy à Reconvilier. On peut bien sûr lui faire confiance!) C'est ce choix technologique aberrant qui a conduit au démantèlement de Boillat et aujourd'hui à la mort annoncée de Swissmetal.

En présentant le bilan en valeur de liquidation, Swissmetal prépare apparemment la faillite du groupe.

Voilà, c'est qui reste après le passage de Martin "Attila" Hellweg. Derrière lui, rien ne repousse. Ni les emplois, ni les profits, ni la qualité, ni les marchés, ni la culture de l'innovation, ni les relations humaines et les comportements qui font la réussite d'une entreprise. Il est en quelque sorte pour l'industrie le "Little Boy" d'Hiroshima.

PS. Je me souviens de l'indignation de Sauerländer lorsque la notion de "valeur de liquidation" avait été évoquée au cours d'une AG à l'occasion d'une intervention de La Nouvelle Boillat.

août 19, 2011 5:10 PM  
Anonymous Anonyme said...

19-08-2011 17:15 Swissmetal: Unia dénonce les licenciements à Dornach (SO)

Dornach SO (awp/ats) - Le syndicat Unia et le personnel de Swissmetal dénoncent les 268 licenciements sur le site de Dornach (SO) annoncés par le groupe métallurgique. Ils estiment que la décision réduit drastiquement les chances existantes de poursuivre la production.


Dans un communiqué, le syndicat Unia affirme que ces licenciements collectifs correspondent "quasiment" à la fermeture de l'usine. Il ajoute que cette restructuration contredit l'accord conclu la veille au soir (jeudi) entre les partenaires sociaux.


Les parties concernées et les responsables de Swissmetal s'étaient pourtant mis d'accord sur la poursuite des efforts afin de sauver Dornach, écrit le syndicat. Aucun licenciement ne devait donc être décidé vendredi, estime Unia qui dénonce une décision unilatérale de la direction de Swissmetal.


Des propositions concrètes faites dans le cadre de la procédure de consultation et qui devaient permettre la poursuite de l'activité industrielle ont été balayées, dénonce encore Unia. "Une direction qui veut vraiment poursuivre la production et sauvegarder des emplois ne peut décemment fonctionner de cette manière."


ats/rp

"Une direction qui veut vraiment poursuivre la production et sauvegarder des emplois ne peut décemment fonctionner de cette manière." A part Tardent et d'autres gros naïfs, qui pouvait croire qu'Hellweg avait été rappelé pour "poursuivre la production et sauvegarder des emplois". Il a été mandaté par Laxey (contre les autres actionnaires) pour liquider le groupe, pas pour le sauver!

août 19, 2011 8:09 PM  
Anonymous Anonyme said...

Dorénavant, on est en droit d'attendre des réactions violentes à l'encontre de ces salauds, qu'ils aient nom Hellweg ou Tardent.
Qu'ils fassent donc attention à eux.
Ces menteurs, ces voyous, ces voleurs ne méritent rien d'autre que la vindicte qu'ils ont eux-même provoquée. A bon entendeur...

août 20, 2011 11:31 AM  
Blogger Karl said...

@Anonyme
N'oubliez pas que la loi impose des limites à ce qu'on peut dire. De toute façon, la vie de quelqu'un qui n'aime pas la direction de Swissmetal est trop précieuse pour être gaspillée dans des actes brutaux, donc au final dans une cellule.



Aujourd'hui, une chose inattendue s'est produite. Une bonne nouvelle est sortie de la bouche de Hellweg. Bien contre son gré je suppose!

C'est "Le Temps" qui le cite:
"Nous étudions aussi les propositions d'autres investisseurs. Ils ont des intérêts divers. Certains ne sont intéressés que par l'usine de Reconvilier". Il y aurait donc peut-être quelqu'un qui s'intéresse à la Boillat.

août 20, 2011 2:22 PM  
Anonymous Anonyme said...

D'accord, Karl.
Il n'est pas nécessaire de s'en prendre physiquement à Hellweg, ni à un de ses lèche-bottes particulièrement ahuri. Apparemment le dernier…
Hellweg se fait assassiner ("exécuter" serait plus pertinent, il y a une idée de justice) jour après jour par les médias et les syndicats notamment. "Fossoyeur", "menteur", "malhonnête", "auteur d'une stratégie aberrante et suicidaire", sont entre autres des qualificatifs courants à son encontre qui ne se cantonnent plus à des blogs. Il est publiquement de plus en plus discrédité. C'est d'ailleurs probablement pour ça que Laxey l'a envoyé au front sans munition ni protection.
Tardent, c'est autre chose. Repêché par son sinistre mentor, il ne réalise pas que c'est pour mieux être noyé avec lui... et que si jamais il restait une bouée de sauvetage, elle ne sera pas pour lui. Ledit mentor a beau jeu de flatter son incommensurable ego. Tout ce qui compte pour ce fugace "CEO" fantoche, c'est de croire pouvoir survivre en respirant les flatulences de son guide. Sa dernière posture, c'est de prétendre sauver la Boillat dont il a cautionné des années durant l'assassinat (Là, c'en était vraiment un!) Il est une insulte à l'intelligence des gens de Reconvilier. Il finira dans le même cloaque que son gourou.

août 21, 2011 3:22 PM  
Anonymous Sana said...

Lu dans "Le Temps" du 1.09.2011:

«Une offre de rachat inacceptable»
Daniel Eskenazi

Le Bronze Industriel ne reprend pas toutes les dettes de Swissmetal

«Une vente aux conditions du groupe français Le Bronze Industriel serait pire qu’une faillite de Swissmetal. L’offre est inacceptable. La différence est encore trop grande entre le vendeur (ndlr: le fonds Laxey, actionnaire principal qui détient 29% du capital-actions de Swissmetal) et l’acquéreur potentiel», a confié au Temps mercredi Fritz Rothenbühler, commissaire au sursis concordataire provisoire du groupe industriel soleurois.
Pour ce dernier, plusieurs éléments empêchent d’accepter cette offre. Tout d’abord, Le Bronze Industriel ne reprend pas la totalité des dettes de Swissmetal. Le fabricant d’alliages cuivrés resterait donc confronté à diverses obligations vis-à-vis de ses créanciers. Ensuite, le groupe français n’est pas prêt à offrir des contrats aux employés des usines de Reconvilier (BE) et de Dornach (SO) à des conditions égales à aujourd’hui. «Les collaborateurs de Swissmetal pourraient refuser les nouveaux contrats et réclamer la différence en tant que créanciers prioritaires jusqu’à la fin du délai de résiliation. Cela entraînerait des problèmes supplémentaires pour Swissmetal», estime Fritz Rothenbühler.

Intérêt de plusieurs entreprises

Malgré plusieurs tentatives mercredi, ni Laurent Massip, secrétaire général du Bronze Industriel, ni Martin Hellweg, directeur général de Swissmetal, n’ont pu être atteints.

Outre Le Bronze Industriel, d’autres sociétés sont intéressées au rachat des sites de production de Swissmetal en Suisse, selon Fritz Rothenbühler. Un processus structuré de vente a été mis en place. Il permet aux entreprises intéressées d’avoir un accès confidentiel aux comptes de l’entreprise. Le 20 septembre prochain, la décision concernant une faillite ou un sursis concordataire définitif sera prononcée. Dans ce dernier cas, Swissmetal disposerait de six mois supplémentaires pour trouver un repreneur.

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Il est évident depuis son putsch du 30 juin, que Laxey préfère la faillite à toute autre solution. Hellweg a été mandaté pour ça! Pour ma part, je pense que ce serait aussi la meilleure solution pour Boillat (Dornach ne vaut rien industriellement et n'a que ce qu'elle mérite). Quant à Unia, qui pousse le faux-semblant jusqu'à "exiger" un plan social (!!!), il me semble plus nocif qu'utile en l'occurrence à vouloir retarder l'échéance et à charger ainsi les pouvoirs public en faveur d'un site non viable.

septembre 01, 2011 1:37 PM  
Anonymous Anonyme said...

Alors ils sont oú les investisseurs qui voulaient sauver la Boillat ? ...On attend !

ex Uzine3

septembre 13, 2011 2:49 PM  
Blogger Karl said...

Dimanche 18 septembre, 20h05, TSR1:
Mise au point, avec un reportage de Béatrice Guelpa sur la Boillat.

septembre 18, 2011 12:15 AM  
Blogger Karl said...

Le lien vers Mise au point:

http://www.tsr.ch/video/emissions/mise-au-point/#id=3404800

Merci à B. Guelpa pour cet excellent reportage. Durs souvenirs...

septembre 19, 2011 12:54 PM  
Anonymous oignon rouge said...

Emission Mise au point sur La Boillat

Oui, excellent reportage, sobre, clair, qui résume tout ce drame de façon si juste.

Merci Karl ! Je viens de la regarder. Le coeur serré. Et la révolte intacte.

Hellweg : dégoût, mépris qui submergent.... et dire que c'est ce tout petit misérable minable pourri qui a réussi à détruire ce joyau. C'est insensé.

Une pensée très forte, émue, pour toutes celles et ceux qui se sont battus avec tant de courage et tant de dignité.

Cela fait mal, tellement mal....

septembre 20, 2011 11:58 PM  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour,
en tout cas quand je vois où en ai la Boillat aujourd'hui, je ne peux pas m'empêcher de me dire, qu'à cause de 2, 3 personnes (W.H, A.G, UNIA ...)et bien une usine comme ça disparait :-(( J'ai vu l'émission de mise au point, et ça me fais vraiment très mal, et j'ai qu'une envie, c'est de crier à tous ceux qui ne voulaient plus nous suivrent, "voilà ... vous êtent content de ce qui arrive à notre Boillat !!"

Un ancien "ptit" de la Boillat ...

septembre 21, 2011 6:56 AM  
Anonymous Anonyme said...

alors resultat des courses ...on garde une 100 de pingouins a dornacht et on en met les 3/4 au chomage ......au fait il y encore des clients/commandes ou ils sont juste en train de terminer celles qui n'ont pas encore été annulées ?
ben c'est si c'est sur cela que swissmetal va remonter la pente ...
mais jepeto veille au grain (euh lequel au fait ?) p'tain ils viennent de mettre une sacré équipe aux commandes .Ach!

Bon je vais leur donner une idée (gratuite!) et sérieuse :c'est quand qu'ils vendent les terrains de dornach et la boite de Lüdenscheid pour relancer la Boillat ?
Voila un truc qui serait bien :-)

septembre 28, 2011 4:33 PM  
Blogger paddy said...

Mouais...
Toujours le même fatras. Ce qui me navre le plus, c'est que la gangrène se répand et pire que ça, qu'il n'y a bientôt plus d'opposition à ce qu'on va finir par considérer comme un modèle...

octobre 07, 2011 11:27 PM  
Anonymous Anonyme said...

la fin des 6 mois approche ...on sauve quoi ou qui ?

novembre 11, 2011 7:12 PM  
Anonymous Tess said...

Bonjour, je vous écrit pour demander si lechaperonrouge.blogspot.com vous appartient. Si oui, est-ce qu'il te dérangerait de me donner cet addresse? Je comprendrais complètement si vous n'en avez pas envie. Mais je crois que ce blog n'est plus utilisé et j'aimerais bien avoir ce nom. S'il ne vous appartient pas, pardonnez-moi! Mais si oui, veuillez me contacter à tessalexandraschlink@hotmail.com. :) J'espère que vous me comprennez, le francais est ma deuxième langue!

novembre 30, 2011 4:27 AM  
Blogger Karl said...

@Tess

Malheureusement, le blog en question ne m'appartient pas et je ne connais pas personnellement celui qui l'a. Je laisse donc votre commentaire ici, en espérant que quelqu'un qui peut vous renseigner le lira et prendra contact avec vous!

décembre 01, 2011 12:57 AM  
Anonymous Tess said...

Merci Karl, j'espère que oui!

décembre 01, 2011 6:43 AM  
Anonymous Anonyme said...

Apparemment, vu dans le Matin du 1er janvier 2012
(en très petit mais quand même en page 22) . Laxey Partners aurait vendu 21% des 24% qu'elle détenait .
Ces actions auraient été vendues à un repreneur mais son identité ne sera pas dévoilée avant le 3 janvier .
Espoir ? Bonne année tout de même et Salutations .

Un admirateur des vrais Produits Boillats

janvier 01, 2012 10:18 PM  

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