Oui mais non
Résumé
Aujourd'hui, mercredi, pendant que l'action UMS (Swissmetal) montait à la bourse, en prévision d'une reprise du travail, le gréviste faisait la démonstration qu'il était moins bête que le boursicoteur ne le croyait (et l'action est alors redescendue un bout). En effet, les grévistes ont décidé de ne rien décider concernant les propositions de Rolf Bloch. La direction de Swissmetal, qui n'en est pas à une mauvaise blague près, avait demandé que le travail recommence le jour même, alors que les négociations débuteraient lundi. Juste le temps de charger le stock.
De plus, les représentants des grévistes voulaient éclaircir un point, et ont souligné que la proposition présentée étaient, à ce détail près, la même que celle acceptée voilà une semaine. Hem. Le point à problème semblait être, de prime abord, le licenciement des 21 cadres. En fait, d'après une remarque de Fabienne Blanc-Kuhn dans le 19 heures de la TSR, le point litigieux concernait la position du site de Reconvilier dans l'avenir de Swissmetal.
Résultat des courses, les grévistes suspendent toute décision jusqu'à lundi, histoire de montrer qu'il y a des limites, même lorsqu'on est un rapace comme Martin Hellweg.
Dans le 19 heures de la TSR, était aussi organisé un "débat" entre Fabienne Blanc-Kuhn, Pierre Kohler et Dominique Lauener. Bon, on dit débat... C'est un bien grand mot en l'occurence. La faute à Sauerländer qui n'a pas daigné venir. Mais vous pourrez faire comme s'il était là avec une bonne vieille boîte à meuh (ah ça me manquait!).
Toutefois, il y avait un moment à ne pas rater à la TSR: les remarques de Dominique Lauener. Il n'était pas content, lui. Enfin, il était fin fou même. Les membres de l'AFDT commandent leur matière à la concurrence, mais ça ne fait rien, Hellweg n'en reste pas moins ce qu'il est: une sangsue.
D. Lauener n'a pas mâché ses mots: "Mais ce qui est scandaleux, c'est ce que fait ce monsieur Hellweg à Swissmetal. Il devrait être là, il devrait résoudre la crise. Et je vais vous dire, si vous voulez vraiment résoudre cette crise, c'est très simple: il faut que monsieur Hellweg saute. C'est très simple".
La journaliste, avec ses histoire de "mettre de l'eau dans son vin" et un blabla parfaitement creux (elle essayait de faire l'avocat du diable sans y croire), était un peu sciée. Nous aussi. Mais admettons-le, c'est en effet très simple. Très simple.
Voici donc le "Plan Lauener":
Point 1: Hellweg saute
Point 2: les grévistes reprennent le travail et négocient
Très simple qu'on vous dit. "Hellweg saute", ça sonne bien. "... par la fenêtre". Non, voyons, c'est pas gentil. "Hellweg part en voyage sur Pluton" sonne pas mal aussi cela dit.
Petite revue de presse
Commençons par le plus mauvais. Une espèce de plumitif de la Bieler Tagblatt a écrit un article sur l'usage d'Internet dans la grève de la Boillat. Il y parle de www.boillat.org (déclaration à signer), http://jb.zonez.ch (portail de soutien), www.gniark.ch (revue de presse) et aussi du blog de Karl (rien que des bêtises). Bon, voilà, l'article est moyen, pour tout vous dire (et il n'est plus en ligne).
Mais l'auteur, voilà le souci, croit avoir découvert l'identité de Karl, et ne trouve rien de mieux à faire que de l'écrire noir sur blanc. Le journaliste en question s'appelle Tobias Graden, et le mot "déontologie", même en allemand, ne doit pas vouloir dire grand chose pour lui. Ou alors il doit penser que c'est relatif aux dents de sagesse.
Donc, voilà: il dit que Karl est Alexandre Beuchat. C'est un bruit qui court, mais il est faux. Alexandre Beuchat est l'auteur d'un intéressant mémoire sur la première grève de la Boillat, rédigé à l'Université de Lausanne. Donc, Tobias Graden, en plus de se tromper, ne respecte pas l'anonymat. Il aurait pu écrire un mail ou passer un coup de fil pour vérifier, mais non, c'est trop compliqué.
Un article complet sur le blog de Karl figure dans Le Matin du 23 février. C'est signé Vincent Donzé, et lui n'essaie pas de vendre la mèche pour se faire mousser (merci!). Mais ça fait bizarre de lire la biographie de Karl quand on est Karl. Hihi. Merci à tous ceux qui contribuent au succès de ce blog! En espérant qu'il contribuera à faire vivre la Boillat!
Le Courrier de Genève résume la situation et publie une interview de Bruno Schmucki, porte-parole d'Unia. 24 Heures tente aussi un résumé dans un article. Idem dans le Juju.
Le Journal du Jura, d'ailleurs, dans un texte de P. Oudot, revient sur la décision des grévistes de ne pas accepter directement la proposition de Rolf Bloch. "Il faut parfois mettre de l'eau dans son vin" titre Oudot, qui a dû trop regarder la télé, en particulier une certaine journaliste au sourire garanti infroissable. Voilà, certains décolleteurs ne sont pas contents des employés de la Boillat. Ils sont pressés que l'usine se remette au boulot, et on peut les comprendre. Mais enfin, dans ces conditions, l'usine, elle ne se remettra pas longtemps au boulot. Le temps de les livrer une fois, puis bonne nuit.
Un autre article du Juju mentionne l'absence de Martin Hellweg. Raison: il serait au carnaval de Cologne. Martin quand tu rentreras, fais attention, les masques vont tomber. Bon, un bouffon à Carnaval, quoi de plus normal?
Dans une dépêche, (en allemand, point 7), on apprend que Nicolas Hayek sort un peu de sa réserve. Comme on s'en doutait, il ne fait pas partie des défenseurs de Martin Hellweg. Pour dire ça poliment. Et: "Ob der Swatch-Group-Präsident sich als Vermittler zwischen der Swissmetal-Führung und den Arbeitnehmern einschalten wird oder sich anderweitig im Unternehmen engagiert, ist offen". Traduction: "La question reste ouverte de savoir si le président de Swatchgroup interviendrait comme intermédiaire entre la direction de Swissmetal et les employés ou s'engagerait autrement dans l'entreprise".
"Voilà, c'est ouvert", comme dirait Mademoiselle Cassis de sa voix chevrottante (Les Babibouchettes, souvenez-vous!).
Fonds de grève
Le montant du fonds de grève de la commune de Reconvilier s'élevait, le mercredi 22 février, à 73'716 francs! Presque 50'000 francs de progression en un jour! Chapeau la population! Votre générosité, en plus d'aider les grévistes, devrait faire réfléchir en haut lieu!
Le meilleur pour la fin
Ce texte a été publié sur le blog, et plébiscité, à juste titre. Ceux qui disent que les débats du blog volent au ras des pâquerettes devraient laisser pousser le gazon devant chez eux, histoire d'élever leur niveau. L'auteur du présent texte, SanA (un fan de F. Dard on dirait), est un connaisseur, je peux vous le garantir pièce et main d'oeuvre. Il a tenté d'expliquer à Dos Formated, un fidèle bloggueur, les disctinctions entre les usines de Reconvilier et celle de Dornach.
La parole est à lui:
"La rivalité entre Dornach et Reconvilier est un faux problème. Depuis que je connais les deux sites (1965, c'est pas d'hier!), Boillat a TOUJOURS été BEAUCOUP plus performant que la Metallwerk. Dornach n'a longtemps survécu qu'en raison de ce qu'on appelait le "gain sur métal" (en fait en revendant plus cher qu'achetée la matière première, hors transformation) et en raison d'une politique de prix cartélaire des laitonniers suisses qui assurait une marge même au moins performant des trois. C'est Boillat qui a mis fin à un système favorisant l'importation et donc la perte de parts de marché. C'est aussi Boillat qui a fait le choix stratégique de se concentrer sur les produits à plus-value élevée, sur les spécialités, qui a trouvé des débouchés de substitution lors de la crise horlogère des années 70 (stylo à bille par ex. puis connectique), qui a mis l'accent sur la recherche et le développement (en partenariat avec l'IMS de l'université de NE), qui a développé nouveaux alliages et nouveaux procédés, qui a installé de nouveaux équipements dans de nouveaux bâtiments autofinancés, qui a utilisé l'informatique non seulement comme un outil de gestion mais comme un moyen d'intégration au service d'une organisation ouverte et d'une culture d'entreprise participative, créative et responsabilisante. Tout cela a contribué à engendrer une identité forte et marquée, une confiance en la direction, en l'encadrement et, la réussite aidant, en l'avenir.
Pendant ce temps, Dornach n'a évolué qu'en se rétrécissant. De 1000, ses effectifs ont passé à 600 puis à 400. Aucune innovation, que des abandons. Une administration et un encadrement pléthorique. Une informatique obsolète limitée à la compta et aux salaires. Des bâtiments administratifs presque luxueux à côté d'ateliers dignes de Germinal comme un ancien cadre de Boillat l'a déclaré à Infrarouge.
Ouais, tout ça c'est de l'histoire ancienne et de l'autosatisfaction d'ancien combattant? Pas seulement. J'y viens.
Lorsque, dans des circonstances que je ne développerai pas ici (mais plus tard peut-être, s'il y a intérêt), Boillat et Dornach ont dû se rapprocher par la volonté d'un actionnaire devenu majoritaire dans les deux sociétés, les forces de Boillat ont contrasté de façon criante avec les limites et les faiblesses de Dornach. Il en est résulté chez les cadres de celle-ci un véritable complexe d'infériorité à l'égard de celle-là, mais aucune stimulation. Toujours pas de nouveaux produits, de nouveaux marchés, de nouveaux processus. A la fermeture du Selve de W.K. Rey, le troisième larron avec qui l'actionnaire de Boillat et Dornach avait décidé de fusionner, la Metallwerk a hérité de son laminage avec pour toute spécialité un alliage destiné à la fabrication de…cymbales!
Ainsi constitué, Swissmetal (d'ailleurs à l'origine marque déposée de… Selve) était un canard boiteux, une seule patte portant et faisant avancer l'anatidé. Dornach ne s'est en effet pas débarrassé de ses complexes et a longtemps justifié ses mauvais résultats et ceux bons de Boillat par le fait qu'ils avaient les mauvais produits et Boillat les bons! Comme si c'était le fait du hasard et non d'un choix stratégique des dirigeants de Boillat (stratégique dans le vrai sens du terme, pas dans celui d'Hellweg). Depuis 1986, Swissmetal n'existe et ne survit que grâce à Reconvilier, ses produits, ses clients, son encadrement, ses collaborateurs, ses procédés, ses processus et ses marchés, maîtrisés et développés de manière cohérente et conséquente.
Depuis que je connais ces entreprises, Dornach n'a donc JAMAIS été rentable. Par une pusillanimité aussi incompréhensible que coupable, jamais aucun PDG, CEO, administrateur-délégué ou président de CA n'a osé, voulu ou pu prendre la seule mesure économique et industrielle qui s'imposait: développer le groupe autour de ses points forts (en les renforçant encore) et éliminer ses points faibles. Il en aurait fort probablement résulté l'abandon du site de Dornach, mais c'était économiquement, industriellement, financièrement, rationnellement justifiable, justifié (ça le serait toujours, d'ailleurs) et socialement acceptable, contrairement à ce qu'Hellweg entend faire aujourd'hui.
Le conflit ou la rivalité entre Dornach et Boillat est donc un faux problème. Ce n'est que le reflet d'un déséquilibre entretenu depuis des décennies au profit du premier pour des raisons parfaitement subjectives, irrationnelles et antiéconomiques. Dornach a été (et est encore) subventionné par Boillat. D'où sentiment de fragilité et d'infériorité chez Dornach, d'injustice, de frustration, de spoliation et de non-reconnaissance chez Boillat. Les précédents dirigeants de Swissmetal n'ont su ni diagnostiquer ni résoudre ou dépasser le problème. Hellweg, lui, le pousse à son paroxysme. Il est le diviseur, le semeur de zizanie, le manipulateur, le prédateur. Il est la seule et unique cause du prétendu refus de s'intégrer pour cause de mauvais caractère, de passéisme et d'incompatibilité culturelle. On ne peut s'intégrer dans un ensemble que si on y est accueilli et si on y trouve sa place. On ne peut pas s'asseoir à la table commune si on n'a pas de chaise. Dans le cas du Swissmetal d'Hellweg et de ses sbires de la DG [direction générale] et du CA [conseil d’administration], non seulement on refuse un siège à Boillat, mais on lui confisque le sien et on la chasse de table.
Encore une remarque à propos d'intégration et de BJ. Dès que l'entreprise de Lüdenscheid a été reprise au début des années 90, elle a résisté des quatre fers contre tout rapprochement et à fortiori contre toute velléité d'intégration. Et elle était largement déficitaire, un véritable gouffre! Les difficultés qu'il a pu y avoir entre Dornach et Reconvilier n'étaient qu'anecdotiques à côté, j'en ai été le témoin! Relevons que le pire des obstacles était Suchordt lui-même, toujours à la tête de l'entreprise et aujourd'hui gavé d'actions SM et nommé par son compatriote Hellweg à la DG du groupe. En attendant le CA? Si un tel personnage est entré dans le groupe, ce n'est pas pour s'intégrer mais pour y faire la loi!"
Aujourd'hui, mercredi, pendant que l'action UMS (Swissmetal) montait à la bourse, en prévision d'une reprise du travail, le gréviste faisait la démonstration qu'il était moins bête que le boursicoteur ne le croyait (et l'action est alors redescendue un bout). En effet, les grévistes ont décidé de ne rien décider concernant les propositions de Rolf Bloch. La direction de Swissmetal, qui n'en est pas à une mauvaise blague près, avait demandé que le travail recommence le jour même, alors que les négociations débuteraient lundi. Juste le temps de charger le stock.
De plus, les représentants des grévistes voulaient éclaircir un point, et ont souligné que la proposition présentée étaient, à ce détail près, la même que celle acceptée voilà une semaine. Hem. Le point à problème semblait être, de prime abord, le licenciement des 21 cadres. En fait, d'après une remarque de Fabienne Blanc-Kuhn dans le 19 heures de la TSR, le point litigieux concernait la position du site de Reconvilier dans l'avenir de Swissmetal.
Résultat des courses, les grévistes suspendent toute décision jusqu'à lundi, histoire de montrer qu'il y a des limites, même lorsqu'on est un rapace comme Martin Hellweg.
Dans le 19 heures de la TSR, était aussi organisé un "débat" entre Fabienne Blanc-Kuhn, Pierre Kohler et Dominique Lauener. Bon, on dit débat... C'est un bien grand mot en l'occurence. La faute à Sauerländer qui n'a pas daigné venir. Mais vous pourrez faire comme s'il était là avec une bonne vieille boîte à meuh (ah ça me manquait!).
Toutefois, il y avait un moment à ne pas rater à la TSR: les remarques de Dominique Lauener. Il n'était pas content, lui. Enfin, il était fin fou même. Les membres de l'AFDT commandent leur matière à la concurrence, mais ça ne fait rien, Hellweg n'en reste pas moins ce qu'il est: une sangsue.
D. Lauener n'a pas mâché ses mots: "Mais ce qui est scandaleux, c'est ce que fait ce monsieur Hellweg à Swissmetal. Il devrait être là, il devrait résoudre la crise. Et je vais vous dire, si vous voulez vraiment résoudre cette crise, c'est très simple: il faut que monsieur Hellweg saute. C'est très simple".
La journaliste, avec ses histoire de "mettre de l'eau dans son vin" et un blabla parfaitement creux (elle essayait de faire l'avocat du diable sans y croire), était un peu sciée. Nous aussi. Mais admettons-le, c'est en effet très simple. Très simple.
Voici donc le "Plan Lauener":
Point 1: Hellweg saute
Point 2: les grévistes reprennent le travail et négocient
Très simple qu'on vous dit. "Hellweg saute", ça sonne bien. "... par la fenêtre". Non, voyons, c'est pas gentil. "Hellweg part en voyage sur Pluton" sonne pas mal aussi cela dit.
Petite revue de presse
Commençons par le plus mauvais. Une espèce de plumitif de la Bieler Tagblatt a écrit un article sur l'usage d'Internet dans la grève de la Boillat. Il y parle de www.boillat.org (déclaration à signer), http://jb.zonez.ch (portail de soutien), www.gniark.ch (revue de presse) et aussi du blog de Karl (rien que des bêtises). Bon, voilà, l'article est moyen, pour tout vous dire (et il n'est plus en ligne).
Mais l'auteur, voilà le souci, croit avoir découvert l'identité de Karl, et ne trouve rien de mieux à faire que de l'écrire noir sur blanc. Le journaliste en question s'appelle Tobias Graden, et le mot "déontologie", même en allemand, ne doit pas vouloir dire grand chose pour lui. Ou alors il doit penser que c'est relatif aux dents de sagesse.
Donc, voilà: il dit que Karl est Alexandre Beuchat. C'est un bruit qui court, mais il est faux. Alexandre Beuchat est l'auteur d'un intéressant mémoire sur la première grève de la Boillat, rédigé à l'Université de Lausanne. Donc, Tobias Graden, en plus de se tromper, ne respecte pas l'anonymat. Il aurait pu écrire un mail ou passer un coup de fil pour vérifier, mais non, c'est trop compliqué.
Un article complet sur le blog de Karl figure dans Le Matin du 23 février. C'est signé Vincent Donzé, et lui n'essaie pas de vendre la mèche pour se faire mousser (merci!). Mais ça fait bizarre de lire la biographie de Karl quand on est Karl. Hihi. Merci à tous ceux qui contribuent au succès de ce blog! En espérant qu'il contribuera à faire vivre la Boillat!
Le Courrier de Genève résume la situation et publie une interview de Bruno Schmucki, porte-parole d'Unia. 24 Heures tente aussi un résumé dans un article. Idem dans le Juju.
Le Journal du Jura, d'ailleurs, dans un texte de P. Oudot, revient sur la décision des grévistes de ne pas accepter directement la proposition de Rolf Bloch. "Il faut parfois mettre de l'eau dans son vin" titre Oudot, qui a dû trop regarder la télé, en particulier une certaine journaliste au sourire garanti infroissable. Voilà, certains décolleteurs ne sont pas contents des employés de la Boillat. Ils sont pressés que l'usine se remette au boulot, et on peut les comprendre. Mais enfin, dans ces conditions, l'usine, elle ne se remettra pas longtemps au boulot. Le temps de les livrer une fois, puis bonne nuit.
Un autre article du Juju mentionne l'absence de Martin Hellweg. Raison: il serait au carnaval de Cologne. Martin quand tu rentreras, fais attention, les masques vont tomber. Bon, un bouffon à Carnaval, quoi de plus normal?
Dans une dépêche, (en allemand, point 7), on apprend que Nicolas Hayek sort un peu de sa réserve. Comme on s'en doutait, il ne fait pas partie des défenseurs de Martin Hellweg. Pour dire ça poliment. Et: "Ob der Swatch-Group-Präsident sich als Vermittler zwischen der Swissmetal-Führung und den Arbeitnehmern einschalten wird oder sich anderweitig im Unternehmen engagiert, ist offen". Traduction: "La question reste ouverte de savoir si le président de Swatchgroup interviendrait comme intermédiaire entre la direction de Swissmetal et les employés ou s'engagerait autrement dans l'entreprise".
"Voilà, c'est ouvert", comme dirait Mademoiselle Cassis de sa voix chevrottante (Les Babibouchettes, souvenez-vous!).
Fonds de grève
Le montant du fonds de grève de la commune de Reconvilier s'élevait, le mercredi 22 février, à 73'716 francs! Presque 50'000 francs de progression en un jour! Chapeau la population! Votre générosité, en plus d'aider les grévistes, devrait faire réfléchir en haut lieu!
Le meilleur pour la fin
Ce texte a été publié sur le blog, et plébiscité, à juste titre. Ceux qui disent que les débats du blog volent au ras des pâquerettes devraient laisser pousser le gazon devant chez eux, histoire d'élever leur niveau. L'auteur du présent texte, SanA (un fan de F. Dard on dirait), est un connaisseur, je peux vous le garantir pièce et main d'oeuvre. Il a tenté d'expliquer à Dos Formated, un fidèle bloggueur, les disctinctions entre les usines de Reconvilier et celle de Dornach.
La parole est à lui:
"La rivalité entre Dornach et Reconvilier est un faux problème. Depuis que je connais les deux sites (1965, c'est pas d'hier!), Boillat a TOUJOURS été BEAUCOUP plus performant que la Metallwerk. Dornach n'a longtemps survécu qu'en raison de ce qu'on appelait le "gain sur métal" (en fait en revendant plus cher qu'achetée la matière première, hors transformation) et en raison d'une politique de prix cartélaire des laitonniers suisses qui assurait une marge même au moins performant des trois. C'est Boillat qui a mis fin à un système favorisant l'importation et donc la perte de parts de marché. C'est aussi Boillat qui a fait le choix stratégique de se concentrer sur les produits à plus-value élevée, sur les spécialités, qui a trouvé des débouchés de substitution lors de la crise horlogère des années 70 (stylo à bille par ex. puis connectique), qui a mis l'accent sur la recherche et le développement (en partenariat avec l'IMS de l'université de NE), qui a développé nouveaux alliages et nouveaux procédés, qui a installé de nouveaux équipements dans de nouveaux bâtiments autofinancés, qui a utilisé l'informatique non seulement comme un outil de gestion mais comme un moyen d'intégration au service d'une organisation ouverte et d'une culture d'entreprise participative, créative et responsabilisante. Tout cela a contribué à engendrer une identité forte et marquée, une confiance en la direction, en l'encadrement et, la réussite aidant, en l'avenir.
Pendant ce temps, Dornach n'a évolué qu'en se rétrécissant. De 1000, ses effectifs ont passé à 600 puis à 400. Aucune innovation, que des abandons. Une administration et un encadrement pléthorique. Une informatique obsolète limitée à la compta et aux salaires. Des bâtiments administratifs presque luxueux à côté d'ateliers dignes de Germinal comme un ancien cadre de Boillat l'a déclaré à Infrarouge.
Ouais, tout ça c'est de l'histoire ancienne et de l'autosatisfaction d'ancien combattant? Pas seulement. J'y viens.
Lorsque, dans des circonstances que je ne développerai pas ici (mais plus tard peut-être, s'il y a intérêt), Boillat et Dornach ont dû se rapprocher par la volonté d'un actionnaire devenu majoritaire dans les deux sociétés, les forces de Boillat ont contrasté de façon criante avec les limites et les faiblesses de Dornach. Il en est résulté chez les cadres de celle-ci un véritable complexe d'infériorité à l'égard de celle-là, mais aucune stimulation. Toujours pas de nouveaux produits, de nouveaux marchés, de nouveaux processus. A la fermeture du Selve de W.K. Rey, le troisième larron avec qui l'actionnaire de Boillat et Dornach avait décidé de fusionner, la Metallwerk a hérité de son laminage avec pour toute spécialité un alliage destiné à la fabrication de…cymbales!
Ainsi constitué, Swissmetal (d'ailleurs à l'origine marque déposée de… Selve) était un canard boiteux, une seule patte portant et faisant avancer l'anatidé. Dornach ne s'est en effet pas débarrassé de ses complexes et a longtemps justifié ses mauvais résultats et ceux bons de Boillat par le fait qu'ils avaient les mauvais produits et Boillat les bons! Comme si c'était le fait du hasard et non d'un choix stratégique des dirigeants de Boillat (stratégique dans le vrai sens du terme, pas dans celui d'Hellweg). Depuis 1986, Swissmetal n'existe et ne survit que grâce à Reconvilier, ses produits, ses clients, son encadrement, ses collaborateurs, ses procédés, ses processus et ses marchés, maîtrisés et développés de manière cohérente et conséquente.
Depuis que je connais ces entreprises, Dornach n'a donc JAMAIS été rentable. Par une pusillanimité aussi incompréhensible que coupable, jamais aucun PDG, CEO, administrateur-délégué ou président de CA n'a osé, voulu ou pu prendre la seule mesure économique et industrielle qui s'imposait: développer le groupe autour de ses points forts (en les renforçant encore) et éliminer ses points faibles. Il en aurait fort probablement résulté l'abandon du site de Dornach, mais c'était économiquement, industriellement, financièrement, rationnellement justifiable, justifié (ça le serait toujours, d'ailleurs) et socialement acceptable, contrairement à ce qu'Hellweg entend faire aujourd'hui.
Le conflit ou la rivalité entre Dornach et Boillat est donc un faux problème. Ce n'est que le reflet d'un déséquilibre entretenu depuis des décennies au profit du premier pour des raisons parfaitement subjectives, irrationnelles et antiéconomiques. Dornach a été (et est encore) subventionné par Boillat. D'où sentiment de fragilité et d'infériorité chez Dornach, d'injustice, de frustration, de spoliation et de non-reconnaissance chez Boillat. Les précédents dirigeants de Swissmetal n'ont su ni diagnostiquer ni résoudre ou dépasser le problème. Hellweg, lui, le pousse à son paroxysme. Il est le diviseur, le semeur de zizanie, le manipulateur, le prédateur. Il est la seule et unique cause du prétendu refus de s'intégrer pour cause de mauvais caractère, de passéisme et d'incompatibilité culturelle. On ne peut s'intégrer dans un ensemble que si on y est accueilli et si on y trouve sa place. On ne peut pas s'asseoir à la table commune si on n'a pas de chaise. Dans le cas du Swissmetal d'Hellweg et de ses sbires de la DG [direction générale] et du CA [conseil d’administration], non seulement on refuse un siège à Boillat, mais on lui confisque le sien et on la chasse de table.
Encore une remarque à propos d'intégration et de BJ. Dès que l'entreprise de Lüdenscheid a été reprise au début des années 90, elle a résisté des quatre fers contre tout rapprochement et à fortiori contre toute velléité d'intégration. Et elle était largement déficitaire, un véritable gouffre! Les difficultés qu'il a pu y avoir entre Dornach et Reconvilier n'étaient qu'anecdotiques à côté, j'en ai été le témoin! Relevons que le pire des obstacles était Suchordt lui-même, toujours à la tête de l'entreprise et aujourd'hui gavé d'actions SM et nommé par son compatriote Hellweg à la DG du groupe. En attendant le CA? Si un tel personnage est entré dans le groupe, ce n'est pas pour s'intégrer mais pour y faire la loi!"
81 Comments:
bonne journée à toutes et é tous les grévistes et les bloggeurs ,je reviendrai vous voir et partager un moment avec vous dans votre usine ,tenez bon
VIVE LA BOILLAT ELLE VOVRA
une note d'humour...
mon petit gars qui a 3ans1/2
"maman il est où le tapis d'Hellweg de ma soeur ?"
Il voulait dire "tapis d'éveil".
:-)
Hellweg saute
Hellweg saute
Hellweg saute
...
P. Oudot est un éternel optimiste.
Le consensus suisse, les compromis ou "mettre de l'eau dans son vin" ... N'est applicable QUE dans une démocratie directe.
Plus simple: Appliquons le "Plan Lauener"
C'est le 30e jour de grève. Le protocole proposé aux grévistes nécessite un éclaircissement et le travail pourrait reprendre si il est donné. Et qu'entend-on ? Que Monsieur Hellweg n'est pas disponible en fin de semaine. Son entreprise prend l'eau de toutes parts, c'est une crise invraissemblable qui la secoue, et ce Monsieur n'est pas disponible pour tout faire pour la régler rapidement. Que peut-il y avoir de plus important que cela ? Une preuve de plus que Monsieur Hellweg doit démissionner avec effet immédiat.
Et si l'on demandait à M. Lauener d'être notre CEO ? Si il accepte et que l'autre reste faire la fête au carnaval de Cologne, on commence de bosser dans 15 mn !!!!
y pas que Hellweg qui va sauter...
les bouchons de champagne aussi!!
Le site boillat.org est en maintenance ; merci de r'passer dire bonjour dans quelques heures, ou moins ;-)
Le status est affiché sous jb.zonez.ch
Ah le Kölner Alaaf... Roi des carnavals allemands...
Hellweg saute...
Meme Digger dtr ne pourra plus l'aider..
On peut "mettre de l'eau dans son vin" quand on négocie son salaire, son horaire, etc., MAIS PAS DE SON EMPLOI LUI-MEME!
Hellweg, par son absence inqualifiable et non justifiée ce jeudi et ce vendredi, empêchant par là même la poursuite des négociations, démontre une fois de plus, s'il le fallait son mépris total:
* de ses employés de la Boillat,
* du groupe Swissmetal tout entier,
* de l'ensemble de ses clients.
collaborateurs non grévistes de Dornach, ouvrez les yeux bon sang. Ce ne sont pas les grévistes jurassiens qui veulent votre peau, c'est Hellweg qui vend votre âme!
Chers clients de swissmetal, quand je dit à mes gosses qu'ils vont recevoir une punition, si je ne la donne pas, y comme un problème, du point de vue éducatif. Alors, votre plainte à swissmetal, lancez-là maintenant, arrêtez de dire que vous la préparez. Pour l'opinion publique, il n'y a que Mr Lauener qui s'implique. Arrêtez de grogner et manifestez-vous publiquement svp.
HELLWEG va sauter ????
Pourvu que ça se fasse à Dornach
Ben oui vu que c'est déjà pollué !!
Merci SANA, de te lire m'a fait le plus grand bien. Clair, net et précis. Pourrais-tu envoyer Bérurier au carnaval de Cologne?
Pinuche
Ouaip, M. Lauener CEO de Swissmetal et ça repart avec le sourire :-D
@dos formatted
Comment pouvez vous dire que les entreprises ne font rien !! mais en coulisse ne pensez vous pas que cela s'agite?je pense pour ma part qu'il ne sert à rien de vouloir tout mettre sur la place publique, au contraire une réflexion intelligente en dehors me semble bénéfique .Amicalement Dos
Un grand merci à "SanA". Enfin une explication claire, telle qu'on l'attendait depuis plusieurs semaines (ou plusieurs mois ou ... plus...).
Merci d'en donner la primeur à Karl.
Ce texte est une révélation pour beaucoup de gens, même au sein de La Boillat!
Il serait intéressant que les journaux régionaux et la presse économique s'en inspirent!
La bonne nouvelle, c'est que des gens si bien informés soient prêts à dévoiler les arcanes de la saga Swissmetal!
Tout y est, et présenté sans animosité.
Bravo et merci!
Salut à tous !
Alors Martinou fait le carnaval à Cologne pendant que d'autres se battent pour sauver leur usine, ah la la, si c'est pas se foutre de la gueule du monde ça !!!
Super, l'article dans le Matin sur le blog de Karl...
Allez tenez bon, c'est la dernière ligne droite je pense... Comme dit Dos formatted, Hellweg va sauter mais les bouchons de champagne aussi !
J’ai repris le bouquin de Kets de Vries intitulé « Leaders, fous et imposteurs » et, sur la base des récents interviews de Hellweg, il n’y plus de doute possible, cet individu possède tous les traits de l’imposteur : goût prononcé pour l’exagération, mensonge à répétitions, manipulation par le langage, capacité de se donner en spectacle, identité incertaine hésitant entre le businessman et le particulier quelconque, confusion entre réalité et fiction.
Ainsi donc notre imposteur n’aurait pas hésité à partir au carnaval de Cologne. C’est bien dans sa psychologie contradictoire : il « a en lui le besoin de se montrer à tous digne d’amour et de se prouver, à lui-même et aux autres, combien il est indigne de cet amour ». Cette dernière erreur lui sera fatale, car c’est justement à cause de cette confusion entre les problèmes personnels et les problèmes d’affaires que chutent les imposteurs.
Nombreux seront ceux qui alors auront à se demander comment ils ont pu être dupes aussi longtemps. N’est-ce pas, membres du CA ? Le désir de croire et l’appât du gain vous ont fait oublier le sens des réalités ? N’est-ce pas, cadres de Dornach ? Lorsqu’on reçoit de belles promesses, il est difficile de rester critiques et il est bien plus facile de se laisser emporter par les sirènes ? N’est-ce pas, tous ceux qui étaient heureux de suivre le charme magique exercé par Hellweg ?
Un des grands mérites de vous, gens de La Boillat et ceux qui vous soutiennent activement, aura été d’écouter vos signaux d’alarme et votre libre-arbitre. Quelle meilleure leçon de management, même sans MBA de la Simon Graduate School!
Bonjour,
En lisant un article du Bilan n°198 intitulé « Patrons et Politiciens : par idéal ou par intérêt ? », je suis tombée sur le portrait de M. Otto Ineichen, milliardaire, patron de Otto’s AG (ancien Otto le soldeur) et conseiller national radical lucernois. L’une des particularités de ce patron est, d’après l’article, d’avoir une opinion très négative sur les gens financiers comme M. Hellweg. En effet, ce monsieur a crée plusieurs fondations pour faciliter les successions au sein de PME et leur offrir des solutions de financement alternatives à une entrée en bourse, afin de les préserver de « requins qui cherchent à multiplier leur capital rapidement et se moquent des emplois. »
Ca peut paraître sans rapport avec la Boillat, mais si M. Ineichen est vraiment autant intéressé à sauver les entreprises suisses des requins de la finance, peut-être que ça vaudrait la peine de contacter lui ou l’une de ses fondations ? Le but étant de trouver un financement suffisant pour acheter une part supérieure à 10% de capital-actions de Swissmetal afin de lever le plus rapidement possible une AG et de faire voter le licenciement de MH et de réorienter la stratégie du groupe.
Dans tous les cas, je suis avec vous en pensée.
SD
Raison il faut garder, sinon amère sera la défaite.
1. Espérer une plainte des client contre swissmetal est inutile. Ce qui bloque la livraison est la grêve à la légalité douteuse, pas le comportement de la direction, aussi détestable qu'il puisse vous paraître.
2. La fixation sur le stock relève d'enfantillages. Il appartient à la société, le travail des grévistes ayant été payé (quel hasard de commencer la grève le jour de paie...). Juridiquement et moralement, les grévistes n'ont AUCUN droit dessus.
3. Il faut cesser de proclamer qu'il y avait 10'000 personnes à la manif. C'est ce que le syndicat espérait réunir et l'avait écrit avant la manif sur son site. Les journalistes suisse-allemands (moins liés émotionellement) parlaient de 2'500 à 3'000 personnes. Daguet, interviewé hier sur la DRS a bien éludé la question...
conclusion: seules des réflexions et informations telles que celle de sana apportent au débat. le reste est du défouloir.
Ouf ! la photo du CEO de Swissmetal a disparu dans les profondeurs du défilement. Hellweg, le derrière (remarquez ma politesse) posé sur un moelleux coussin blanc et s’accrochant à son siège éjectable me donnait la nausée.
Bonne journée à tous les grévistes et surtout tenez bon. Grâce à vous la BOILLAT VIVRA !!!
Une idée me traverse l'esprit,
Pourquoi ne pas visionner "Grouding" à Bévilard en lien avec la grève de Reconvilier. Mieux, pourquoi ne pas inviter le réalisateur lui-même lors de cette projection.
J'aimerais juste dire un immense merci à Karl pour avoir créé ce blog, et merci d'y consacrer tout ce temps et cette énergie. C'est super !
@loup
oui,oui,oui on a quelque peu organisé notre grève d'un point stratègique et ce n'estpas un secret.
la grève est le dernier recours poosible. Après plus d'une année à tenter de dialoguer.
oui, oui, oui on a dit attendre 10000 personnes dans l'espoir d'envoir 8000. non, non, non, pas 2500 à 3000 mais bel et bien 9000 à 9500 personnes d'après la police cantonale bernoise (à moins que les agents soitcorompus par UNIA?)
@Lulu
je tenais encore à m'excuser si je t'ai vexée, Juste-un-petit-peu-enrobée lulu. Mais tu peu peu m'apeler Gros orage mécanique, ceux qui me connaisse savent que je ne suis pas maigre.
@loup (dans la bergerie)
Vous assénez des demi-vérités
1. La très éventuelle action des clients de SM n'a en effet pas beaucoup de chances d'aboutir. Mais elle serait symbolique, car il y a un évident rapport de causalité entre le défaut de livraison, la grève et l'attitude de la DG de SM. Deiss l'a dit: la paix du travail c'est pas de grève, pas de licenciements.
2. Il n'y a pas de droit sur le stock, c'est vrai. Mais c'est un moyen important pour équilibrer le pouvoir dans la négociation. Sans égalité des parties, pas de médiation et donc ... .
3. D'après les images je crois que vous avez raison.
Un ptit coup d'humoir noir poue le week end!
Hellweg doit sauter!
Pensez vous que si l'on caricaturais ce gourou de hellweg avec un bâton de dynamite sur la tête, tout les scientologues du monde se révolteraient???
Bon, ok je sors... -------------[] [] [] []..c'est quelle porte déjà?
;-))
TOUS AVEC LES GREVISTES DE LA BOILLAT!! TENEZ BON!! IL VA SAUTER!!
@ loup
Votre analyse montre que vous ne comprennez pas la gravité de la situation. La loi, c'est la loi insinuez-vous mais le problème c'est que cette situation gravissime va au delà du droit actuel.
En dehors des aspects sociaux et humains, la question finale est de savoir si c'est aux financiers de dicter au marché sa conduite ou si c'est au marché d'engager des financiers dans son intérêt. Ce que fait M.Hellweg détruit le principe de l'offre et de la demande qui est à la base de l'économie de marché, il applique une forme de dictature appelée ploutacratie.
Pour répndre à vos remarques:
1. Ce n'est pas la grève qui bloque les livraisons, mais la direction par le lock-out. Les travailleurs n'attendent que les garanties nécessaires à la reprise du travail.
2. La matière, c'est la caution pour obtenir ces garanties. Dans un cas impliquant des personnes physiques et non morales, la "matière" et l'"entreprise" auraient été saisies par la justice.
3. Y étiez-vous? - Moi oui et vu la foule qui s'amassait sur la place, ceux qui sont que passé, il y avait bien 10'000 personnes. Et s'il n'y en avait "que" 8734, qu'est-ce-que ça changerait?
Oups, faute de frappe.
C'est ploutocratie et non ploutacratie.
Désolé et merci Larousse.
@ loup
Demande aux employés de Schmidlin, qui d'ailleurs travaillaient pas bien loin de l'usine SM de Dornach, ce qu'ils en pensaient hier soir des erreurs crasses de gestion de leurs patrons. Ils ont été priés hier de quitter de suite l'intérieur de l'entreprise avec toutes leurs affaires et pas de salaire en février, juste une indemnité et bien sûr pas de plan social.
Pour plus d'infos... (voir sous 19/20 Edition régionale)
http://www.alsace.france3.fr/videojt/
Les syndicats n'ont pu que pleurer, ils n'ont même pas été avertis avant le fait accompli... c'est ça le respect de l'individu?
@loup
Ah oui, j'oubliais
Conclusion: d'accord sur la qualité de la contribution de sana, mais pas sur la votre, car votre réflexion était partielle.
De plus, le défoulement avec les mots fait tellement de bien.
PS Si la police bernoise dit qu'il avait entre 9000 et 9500 personnes, je suis prêt à le croire.
Fife la mazkarad! martinou z'est téguisé en oufrier Margzizt!!!
ARRÊTEZ DE DISPERSER VOS INSULTES à TOUT VA!
Si vous commencer à insulter les gauchistes, les catholiques, les jurassiens du canton, les protestants, les étrangers,les expatriés, les coiffeurs, les boucher,les politiciens, les altermondialistes,les journaleux,les télévisionistes,les étudiants les chômistes, les romanches, etc... ils ne restera plus personnes en grève ! et vous ferez quoi?
C'est n'importe quoi, ne vous trompez pas de cible !!!
Le contraste entre Lauener et Hellweg est intéressant.
En effet, un patron, un vrai, tel que Lauener, s'implique à 200% voire plus dans son entreprise. C'est un chef qui prend ses responsabilités. Ne rêve qu'à la pérénité de sa boîte. Malheureusement, ce genre de patron est en voie de disparition et de plus en plus renplacé par :
Des CEO et autres fonctionnaires du privé qui se foutent complétement de l'entreprise ou ils ont été nommés, considèrent les employés comme des numéros et se rémunèrent grassement. Une fois leurs popularité mis à mal, ils s'en vont vers d'autres cieux avec un joli parachute doré. Ce type de sangsues prolifèrent rapidement et contamine le tissu industriel hélvétique (et pas seulement).
Vous voulez des exemples... ? en voici :
ABB (dans le rouge vif, mais les CEO s'occtroient de superbes indemnitées de départ)
Tornos (avec notre ami Menth, que la confédération à engagé à la poste pour un 1/3 temps et le modique salaire de 130'000/an pour le consoler de sa gestion calamiteuse au sein de l'entreprise prévôtoise)
Swissair (tous le monde connaît l'histoire)
etc...
Ce message pour que l'on ne fasse pas d'amalgame et que patrons et "CEO" ne soient pas mis dans le même sac.
Bonne journée à tous.
@ mécanique
Tout d'abord, je ne suis pas politicien et certainement pas en papillon, ceux qui m'ont vu lors de ma visite à l'usine 2 pourront te le confirmer.
Etre gauchiste n'empêche pas d'écrire des textes correct, de lire des journaux d'une autre couleur, d'étudier etc.
Se battre contre des gens comme MH nécessite de comprendre leur logique tout en la réprimant.
N'oublie pas: on se bat pour la même chose.
Fouttez-lui la paix Lulu: "dont kill the messenger!", qu'est-ce que ça peut vous fouttre de quel bord politique elle est, où elle sort. De toute façon vous la juger de part la fonction qu'elle occupe chez Swissmetal... c'est tellement borné comme raisonnement
Apparemment MH a battu le pave pour trouver un max de preneur d’action jusqu’à 5% ~ et ensuite quel call par la dessus, si il tient une partie suffisante de l’actionnariat jusqu’au 17.03.06 ou les call seront payés si le cour UMS est pas en dessous de 15.5 , il peut allez faire le clown a Cologne sans trop de problème, il s’en fout, de toute façon ca on l’a déjà remarqué ; il faudrait faire du battage pour que les autres actionnaires plus petit, ceux qu’il ne contrôle pas, vendent de façon a ce que le cours descende en dessous de 15.5 et la on pourrait commencer de le voir s’énerver ; sans cela jusqu’au 17.03 il ne risque pas de bouger….
Je dit des bêtises ?…
@ anonyme 12:00
Quoi, je capte pas.
On me prend pour la "Lulu"??? C'est qui d'ailleurs?
Il y a comme qui dirait un malentendu. On me prend peut-être pour quelqu'un d'autre. On peut m'expliquer clairement?
@ jqbt
je suis l'anonyme de midi et je suis un ami de la Lulu... rien avoir avec toi ça me fait juste chier que vous parliez d'elle bêtement.
Aristote: le retour!
@ux grévistes,
@ celles et ceux qui les soutiennent
Ce matin en revenant de chez ma boulangère j'ai rencontré Aristote, le philosophe grec qui a vécu dans les années 380-322 avant J.C. Il m'a dit être de retour pour donner un p'tit coup de pouce à l'éthique du Monde qui en avait fort besoin. Chemin faisant il m'a rappelé cette phrase que j'avais oubliée: "Le commencement est la moitié du tout"...
Tonnerre de Brest, comme ça sonne bien pour les Grévistes: vous avez commencé le combat, continuez-le!
Au bout du compte LA BOILLAT VIVRA! :-)))
@ anonyme 12:15
Ah OK. Merci, j'ai d'ailleurs arrêté les messages parceque je me suis senti, comme qui dirait un peu visé sans même savoir pourquoi.
STP précise bien qui/quel message tu vises. Ca évite les malentendus.
AVIS
Le gars cool avec qui on a battu sur pli deux ingénieurs très sympas et perspicaces en seconde manche, il peut trouver mon adersse sur le "temps" de lundi laissé à l'atelier s'il veut un peu causer de moto...
Bonjour tout le monde !
voilà quelque temps que je ne suis plus passé par là (page des commentaires). Et je constate que le niveau et la qualité des débats ont fortement chuté. Je pense qu'il est important de savoir faire "profil" bas sur certains points de vues qui séparent certains.
Ce n'est pas moins qu'une "guerre des nerfs" et il est important de tenir le cap et de ne pas scinder la cohésion. Important aussi de ressouder le dialogue, et de relever la qualité de vos échanges, jadis tellement intéressants et constructifs. Hier soir, Karl a d'ailleurs reconnu être un peu débordé par tous les propos (sans jugement toutefois, de leur qualité).
Je comprends cependant que le niveau de frustration et le sentiment d'injustice est tel pour certains qu'il leur fait du bien de pouvoir se libérer et se lâcher sur ce blog.
Pour vous défouler, essayer plutôt ça, c'est dans le contexte (grippe aviaire) : http://www.t45ol.com/play/1121/turkey-shoot.html
Merci et bon courage à vous toutes et tous :-)
Désolé, comme on dirait dans les cartes, "je coupe" ;-)
Simple constation issue de la lecture des statistiques de boillat.org. (à 12h35) :
Signataire cantons romands* : 3'205
Signataires autres ch-allemand : 52
*y compris Tessin
Donc : moins de 2% des signataires seulement sont issus de la suisse-allemande. Pour l'instant, le combat de la Boillat et la perception du conflit est localisée et centrée sur la suisse-romande. Je vous invite à apporter quelques réflexions pour augmenter ce pourcentage. Quelques pistes :
- dresser la liste des médias / sites web / portails suisse-allemands sur lesquels il est possible de faire figurer un lien à ce blog ou à tout autre site web (boillat.org ou jb.zonez.ch) et les contacter ; vous pouvez me faire parvenir des adresses e-mail intéressantes à jurabernois@yahoo.fr.
- expédier des mails à des amis ch-allemands en les invitant à se rendre sur boillat.org pour signer la déclaration et à prendre connaissance du conflit. Et à laisser un petit commentaire, même en allemand, on n'est pas sectaires, pas vré ?
- toutes autres propositions visant à éveiller l'intérêt et un certain mouvement civique / citoyen de la part de nos amis outre-sarine.
- propositions ?
Un truc tous bête: Si nos amis allémaniques ont suivi les cours de français comme moi ceux d'allemand, il ne sont pas prêt de nous soutenir. Une version allemande de www.boillat.org serait du meilleur effet, je pense...
Au temps pour moi... elle y est la version en allemand!
@ micheal collins février 23, 2006 12:07 PM
Très justement dit, micheal collins.
La capitalisation boursière et le nombre d'actions de Swissmetal UMS fait de Swissmetal une petite PME cotée en bourse.
Il est très simple pour les petits manipulateurs tels que Hellweg et sa bande de copains de spéculer à la frontière du délit d'initié!!!!
Hellweg et sa bande de voyous sont les seuls qui peuvent télécommander le prix de l'action Swissmetal UMS.
persuadé que d'autres experts dans ce domaine - un blogger comme toi et moi - peuvent confirmer celà pour nous.
Bonjour à tous,
@jfbo a dit...
Certes les explications de "SanA", ne manquent pas de clarté, et merci à Karl de les avoir présentées en primeur. Mais bon dans cette bien triste affaire, c'est toujours la même chose...Aucune des parties, que ce soit les cadres de La Boillat ou des dirigeants du groupe Swissmetal n'ont, à ma connaissance daigné présenter un seul document attestant leurs indications quant à la rentabilité supprosée ou vérifiée de tel ou tel site. Du côté de chez Martin Hellweg , seule une petite slide powerpoint, logiciel chéri des managers, a été présentée...et en vitesse. Alors pour ce qui est de réaliser des articles...Encore faut-il-disposer des documents...Au fait j'y pense, y parait que Jean-Claude Péclet du "Temps" en avait lui...
@ pg
Tiens tiens, comme par hasard. Si tu es bien qui je pense, peut-tu me confirmer/infirmer "partenaire de chibre à la récré"?
Aucune nouvelle de ces camions!!???
C'est tout de même incroyable! Il suffit que bosse n'est pas là pour que tout le monde profite un moment de repos.
Décidément, on ne peut pas prendre cette direction Swissmetal au sérieux.
Hellweg saute....
la direction dans sa totalité doit sauter avec ....
plus sans doute encore beaucoup de collabo qui doivent sauter avec ...
Ouai...
un beau feu d'artifice quoi!
@ rigueur
Ils sont peut-être en vacances définitives au Bahamas?
Bonjour tenez bon
J'ai ce qu'il faut pour dénicher hellweg au carnaval de cologne,
http://www.digger.ch/home/
ach! désolé messieurs sauerlander, furer, brendel,...,créditsuisse, swisscanto,...mais il ne fallait pas mettre le pied dessus.
-boum-
Le gros boum, ce sera le coup de marteau du juge!
Bonjour à tous
je m'excuse de ma faute dans la "Bieler Tagblatt" ("Karl"/Alexandre Beuchat). Une correction sera publié demain ou bien une petite interview, si je reçoit les réponses à mes questions à "Karl" assez tôt.
Bonne journée
Tobias Graden
@ jqbt
Désolé, c'est pas moi. La seul place ou j'ai le temps de jouer au chibre, c'est à l'armée!!!
Attendez, c'est ambigu.
C'est pour MH que le marteau retentira bien sûr.
Evitons les mal entendus.
Je vous laisse, j'ai des documents sur l'environnement à étudier.
Bon courage!
@Une femme de gréviste a dit...
..N'importe quoi! du persiflage. de la médisance. Là. désolé, mais ça dérape. ça pue la jalousie.
Bon.. comme je ne suis pas l'avocat de Lucie Lusa, puisque maintenant vous la nommez mais juste son ami je ferai un dernier commentaire: si vous saviez comme elle se bat contre ses chefs Hellweg et Furer pour que la communication soit meilleure (ou moins mauvaise) et l'énergie qu'elle met à faire au plus juste et souvent dans votre interet, vous ne tiendriez pas de tels propos. Continuer son boulot c'est pas vendre son âme au diable c'est assumer sa position.
ABE salut
A propos de carnaval, celui de reconvilier fût il y a plus de 40 ans un des plus important du Jura,
pourquoi ne pas l'organiser à nouveau et décorer ces camions, s'ils viennent un jour, de confettis et serpentins, de donner des chapeaux pointus et des langues de belle-mère aux chauffeurs pour hellweg et ces sbires qui semblent aimer ce genre.
Dires que le crédit suisse et swisscanto font confiance à ces clowns!
D'ailleurs si une seule de ces personnes met un jour les pieds a la boillat, je croit que c'est le sort qui lui sera réservé, ces gens se sont tellement fourvoyer, avec leur explications bidons, qu'ils n'ont plus aucune crédibilité
C'est vrai que porte parole de MH c'est comme diététicienne pour un requin marteau: un sacerdoces!
100% d'accord avec toi jqbt (février 23, 2006 1:42 PM)
Dans ce cas,
1) il faut que Hellweg saute.
2) il faut que Bloch organise la réception au sol lorsque Hellweg retombera. Car inutile de condamner un cadavre!!!!!
3) il faut que le département de Cristophe Blocher trouve un juge qui soit capable de faire un grand boum avec son marteau.
Crois-tu pas qu'on est en train de rêver là! Mais bon, on a le droit de rêver non?
ON VIENT DE ME PROPOSER D'ALLER ADMIRER LES PANNEAUX SUR LES PORTES ROUGES DE L'USINE 1. C'EST UN TRUC A NE PAS RATER ET A FAIRE
T O U T D E S U I T E.
Paquez au plus près et m'oubliez pas de fermer votre véhicule à clé avant d'en sortir
alerte alerte alerte
les camions arrivent
et nos grévistes sont en train de voter pour savoir si ils continuent ou pas
ALERTE ALERTE HELP
les camions arrivent !!!!!!!!
Bon dans la précipitation j'écris des bêtises.
Je corrige la chronologie
1)Allez à Reconvilier
2) Sortez de la voiture
3) et seulement ensuite vous fermez la voiture !
Mais faites-le vite !
;-)
Message insultant de "Mécanique" supprimé.
Merci pour votre compréhension.
Je suis inscris sur attac pour la chîne téléphonique, mais pas de messages...
SVPL quelqu'un peut confirmer l'arrivée des camions?
J'avais prévenu de ce décalage dans la semaine....sur l'arrivée des camions...pourvu qu'il y ait pas de drames....mais pourvu aussi qu'ils ne partent pas chargés ...
courage!!!!
INFOS ???? SVPL!!
merci de me confirmer l'information à jurabernois@yahoo.fr
@ rigueur et tous
il semble, en étant pas trop parano, que si cette action UMS ne chute pas c’est parce que, comme je le crois, MH qui s’arrange pour faire soutenir les cours
est-il possible de démontrer que ceci est une machination ; pour que la justice s’en mêle de manière a remonter jusqu'à MH, étant donner que, comme beaucoup le pense, dans une situation pareil les cours devraient chuter !
une grande quantité de call ayant été émis je crois juste avant que le cour ne monte jusqu'à 19, comprimerait également cette hypothèse.
On devrait pouvoir faire soupçonner un délit d’initié et un bon juge devrait comprendre qu’il y a baleine sous iceberg.
Non de non
@anonyme de 1:12Pm
SanA est parfaitement digne de confiance, et si ce qu'il dit se peut pas forcément se corréler par du papier, il est par contre clair qu'il sait exactement de quoi il parle et qu'il n'a aps dit de bêtises.
Pour les CAMIONS, j'essaie de savoir.
J'ai reçu le message via la chaîne SMS il est dit "les camions arrivent à Reconvilier, besoin urgent de soutien populaire"
@ rigueur
Hélas. Mais là, c'est vraiment la dernière chance. De toute façon, c'est la justice qui tranche. A nous de lui donner des arguments en notre faveur.
Pour les camions, je suis venu lundi un peu comme un pinglet "de piquet", te toute façon je suis trop loin. Désolé d'avoir pu faire mauvaise impression, j'adore jouer avec la réthorique et abuser de clareté.
Bien à toi
Merci de laisser Lucie Lusa tranquille.
D'autres problèmes méritent plus d'attention non?
ATTENTION
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MERCI!
@ pg
Celui dont je parle n'avait pas encore fait l'armée à cette époque ma foi déjà ancienne.
Il y avait comme un faisceau d'indices d'où cette question.
Comme quoi, le chibre, certains l'ont appris tôt. Des parties à 10'000 qui prenaient toutes les récrés d'une semaine, sans compter les jeux confisqués...
@Loup 10:47 AM
Quelques remarques quant à votre position:
1. Si dans la lettre du droit, la grève de Boillat est peut-être discutable, elle ne l'est pas dans l'esprit. Je pense pourtant qu'en fait elle est légale. En tout cas, elle est légitime. Si on reste sur le terrain purement légaliste que vous semblez affectionner, la responsabilité du non-respect des engagements de leur société incombe bel et bien à ses dirigeants. Ils ne pourront même pas invoquer un cas de force majeure puisqu'ils sont à la source et à l'embouchure du conflit. En fait, les clients ne déposeront pas de plainte (on serait sur le plan pénal), il intenteront une (des) action(s) en dommages et intérêts.
2. A propos des stocks, si c'est exact que les salariés n'ont pas juridiquement le droit d'en disposer, on peut parfaitement estimer (contre votre avis) qu'ils en ont le droit moral. Les décisions d'Hellweg menacent gravement les intérêts économiques et la personnalité de tous les collaborateurs de Boillat. Empêcher leur adversaire-employeur d'en disposer sans garanties ni contre-partie, c'est en quelque sorte une mesure provisionnelle.
Je remarquerai en passant que votre commentaire quant au jour où la grève a débuté relève, disons… de la mesquinerie, d'autant que les salaires payés étaient dus! Certains psys identifieraient sans doute là ce qu'ils nomment une projection.
3. La presse suisse alémanique n'offre aucune garantie d'objectivité en l'occurrence (voir les articles lèche-bottes à propos d'Hellweg). Je n'étais pas à la manifestation, mais je suis passé à proximité. Rien qu'en se référant à la fréquentation de la foire de Chaindon (densité de la foule, nombre de voitures stationnées p.ex.), on était très clairement beaucoup plus près de 10'000 personnes que de 3'000.
Tout à fait d'accord pour privilégier le rationnel plutôt que l'émotionnel, l'objectivité plutôt que la subjectivité. Mais comme le rationnel, l'émotionnel c'est la vie, c'est humain. Quand sa vie est en jeu, on se bat, on ne fait plus "la part des choses". La préoccupation première n'est pas de mourir dans la légalité (ou à cause d'elle)! Il me semble évident, d'ailleurs, que les comportements d'Hellweg sont actuellement plus émotionnels que rationnels (c'est une explication, pas une excuse!) Et puis, en matière de défouloir, tout le monde n'a pas le loisir, en pleine crise dont on est le centre et le responsable, d'aller se…"ressourcer" au carnaval de Cologne!
Merçi de donner des infos quand aux camions....
C'est le plus important aujourd'hui je pense!!
Un natel ? avec un témoin devant la boillat?Je suis scotché devant mon écran!
TOUS AVEC VOUS!! TENEZ BON!!!
URGENT
Grève à Swissmetal Boillat
Les travailleurs mettent fin à leur mouvement
------------------------------------------------------------------------
Reconvilier (ats) Les ouvriers de l'usine Swissmetal Boillat
à Reconvilier (BE) ont voté jeudi l'arrêt de leur mouvement de
grève par 138 oui contre 63 non. Le travail devrait reprendre
lundi.
Bravo aux grèvistes, bravo d'avoir tenu, et j'espère de tout coeur que votre vote sera récompensé!
Qu' ils ne vous roulent pas encore dans la farine!!
Confiance !!
Je veux mitiger mon message précédent en apprenant que les grèvistes on voté le couteau sous la gorge...la méfiance fait place à la confiance..
R Bloch, semble couper profond dans le lard...Je vous laisse nous expliquer ce qui s'est passé exactement!
Suspension et arrêt ne signifient pas la même chose...les médias sont un peu rapides à nous sortir des propos confus!!
Une question de taille!!
combien de grèvistes n'on pas voté? 120? Merçi de me dire pouequoi...la journée est pleines de ???????...
Deux dépêches ATS de 16h48 et 16h57 pour toutes celles et ceux en quête d'informations supplémentaires:
Grève à Swissmetal Boillat Les employés arrêtent leur mouvement - Reprise du travail lundi
Reconvilier BE (ats) Les ouvriers de l´usine Swissmetal Boillat à Reconvilier (BE) ont voté jeudi l´arrêt de leur mouvement de grève par 138 oui contre 63 non. Ils se sont ralliés au protocole de médiation de Rolf Bloch. Le travail devrait reprendre lundi avec l´ouverture de négociations.
La proclamation des résultats a eu lieu dans un silence pesant. De nombreux ouvriers ont manifesté leur abattement a l´issue du vote. "On se casse, on n´a plus rien à faire ici", a ainsi lancé un gréviste. Des discussions animées ont aussi eu lieu dans l´usine. "On nous a mis le couteau sous la gorge", a ajouté une ouvrière.
Vote de raison
"On va mettre de l´ordre pour reprendre le boulot lundi", a expliqué le porte-parole des grévistes, Nicolas Wuillemin. Pour lui, il s´agit d´un vote de la raison sans enthousiasme. "On va maintenant se battre pendant les négociations", a-t-il ajouté.
"Si on refusait, c´était fini pour nous", a estimé de son côté Mario Grünenwald, président de la commission ouvrière. Reprendre le travail peut aussi permettre d´attirer d´éventuels repreneurs, a-t-il ajouté. "Si on refusait le protocole de médiation, on était tout seul, c´était 350 licenciements et une évacuation de l´usine."
Les ouvriers sont sortis seuls ou en petits groupes de l´usine 2 où a eu lieu l´assemblée du personnel et le vote à bulletins secrets. La presse n´a pas été autorisée à assister aux débats. La direction de Swissmetal devra maintenant lever le lock-out sur le système informatique pour que le travail puisse reprendre.
Soulagement d´Unia
Le syndicat Unia, qui avait appelé à la reprise du travail, a paru soulagé. "Le personnel a ainsi manifesté un sens des reponsabilités face aux clients et à la région", a estimé Renzo Ambrosetti, co-président du syndicat Unia. Il a estimé qu´un vote négatif n´aurait pas été compris à l´extérieur.
Le vote de jeudi constitue un coup de théâtre dans la mesure où la veille les employés du site de Reconvilier ne s´étaient même pas prononcés sur la proposition de médiation, les commissions du personnel l´ayant jugé insuffisante sur un point considéré comme crucial.
Pressions
Selon certaines sources, le revirement est intervenu sur pression à la fois de Rolf Bloch, le médiateur nommé par le conseiller fédéral Joseph Deiss, et du syndicat Unia qui représentait les travailleurs autour de la table de médiation, avec une délégation du conseil d´administration de Swissmetal.
Jeudi matin, les représentants des ouvriers ont en effet rencontré directement Rolf Bloch, a précisé Unia. L´ancien industriel, ex-patron des Chocolats Camille Bloch à Courtelary (BE), leur a apporté les éclaircissements qui la veille les avaient incité à ne pas procéder à un vote sur la proposition de médiation.
Approche constructive
Unia n´a pas manqué de saluer l´arrêt du mouvement de grève, qui ouvre la porte désormais à une négociation qui devrait débuter la semaine prochaine en même temps que la reprise du travail. Le syndicat avait délégué outre Renzo Ambrosetti deux membres de son comité directeur, Fabienne Blanc-Kühn et André Daguet.
Les négociations devraient se dérouler entre Swissmetal d´une part, le personnel de Reconvilier et Unia d´autre part. Le syndicat ajoute espérer une attitude constructive du conseil d´administration du groupe métallurgique basé à Dornach (SO) et le renoncement à de "nouvelles provocations" de son côté.
Si tout se passe comme prévu, le mouvement de grève aura finalement duré près de cinq semaines. Ce qui en fait l´un des plus longs et des plus durs de ces dix dernières années en Suisse.
Grève à Swissmetal Boillat Le conseiller fédéral Joseph Deiss salue la reprise du travail
Berne (ats) Le conseiller fédéral Joseph Deiss a salué jeudi le vote sur l´arrêt de la grève à l´usine Swissmetal Boillat à Reconvilier (BE). Il s´agit d´une "première solution" qui permet l´ouverture de négociations, a souligné le Département fédéral de l´économie (DFE).
Joseph Deiss avait lancé mercredi un nouvel appel au dialogue entre les parties au conflit. Le ministre de l´économie était déjà intervenu il y a deux semaines en proposant la nomination d´un médiateur, Rolf Bloch, dont le rôle a consisté à amener le personnel et le syndicat Unia à une même table de négociation avec Swissmetal.
"Il faut régler les problèmes dans l´esprit de la paix du travail", a indiqué à l´ATS Evelyn Kobelt, porte-parole du DFE. Elle a en outre rappelé que Joseph Deiss espérait qu´à l´avenir les conflits du travail soient abordés systématiquement de cette manière, dans le sens de la tradition en Suisse.
On se savait ni quand ni comment, mais il est évident que tout à une fin, même une grève.
Ceux qui voulaient l'oublier en imaginant un magnifique soulèvement populaire permettant de remplacer Joseph Deiss par C.-A. Udry au Conseil fédéral seront peut-être déçus, mais les faits ne font que refléter des rapports de force existant. Avec tous ses aspects exemplaires, la grève de la Boillat a montér les tristes limites de notre système juridique et légal.
Et ce soir, j'attends surtout du syndicat Unia qu'il se bouge!
Lors d'une réunion mercredi soir, on se demandait pourquoi il n'y avait pas encore d'action nationale: par exemple une manifestation samedi 25 février à 14h30 sur la place fédérale à Berne !
Vous me faite rire jaune avec vos chiffres… sur le nombre de personnes présentes ce samedi-là !
Il a été dit sur la tribune qu’il y avait plus de 10'000 personnes présentes, chiffres reprise de la police qui était sur place aussi…
Vous savez que normalement il y a deux chiffres le lendemain matin dans les journaux lors d’une mobilisation populaire, ceux des organisateurs et ceux de la police…
En générale cela donne 20'000 pour les organisateurs et la moitié pour la police ; donc 10'000.
Ce qui est con dans cette histoire c’est que les responsables sur place ont repris tel quel les chiffres avancé par la police sans les gonfler «artificiellement» !
Vous qui n’y avez pas été ce samedi là… de quoi vous parlez donc ???
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