vendredi, mars 31, 2006

Eh bien, eh bien

"L" comme Lager (non, pas les bières)

Sur cette photo, il y a une erreur, et il faut la trouver. Regardez bien! Pas évident, n'est-ce pas?


Voilà, vous l'avez? Vous êtes sûrs? Le "L" par-dessus le "M" vous dites? Mais non voyons, vous n'y êtes pas. L'erreur, c'est ce "M" qui traîne sous le "L"!

Merci à l'anonyme qui, au péril de sa vie, a pris l'oeuvre de ces terroristes en photo. Comment ose-t-on toucher aux symboles du maîîître? C'est un véritable scandale, mais le taupier, heureusement, veille!


Concours de slogans

Les votes pour le concours ont été nombreux et divers. Ce ne sont pas moins d'une quarantaine de slogans qui ont reçu au moins un vote. Nous avons 2 gagnants à égalité, avec 7 votes chacun. Les deuxièmes sont aussi à égalité, avec 5 voix chacun. Ensuite, en troisième, nous trouvons un slogan ayant obtenu 4 votes.

Premiers:

N°65: "Métallos contre mégalo". (Expatriée)
N°113: "Swissmetal: faites couler du laiton, pas des larmes!". (Bloggueur fou)

Deuxièmes:

N°39: "Swisslethal: non à l'euthanasie économique". (Expatrié)
N°59: "Swissair, Swisscom, Swissmetal, Alusuisse: Swisscide!" (Expatrié)
N°103: "Laissez-nous travailler". (Michel (L'autre))

Troisième:

N°36: "Hellweg muss schnell weg". (Toto)

Karl avait un petit faible pour le N°67: "Martin: nos fours se passent de ta cuisine". (Expatrié) et, pour mettre en valeur un peu d'allemand: "Ich bin Martin, der kleine Krokodil". (Back in black).

D'autre slogans sont arrivés après la clôture des candidatures. Ils ont été ajoutés en bas du document PDF (nouvelle version), avec la mention "hors concours". Merci à tous pour votre participation!


Manifestation

Venons-en donc au but de ces slogans: la manifestation du 8 avril. Là aussi, il y a du nouveau: l'affiche format A3, l'affiche format A4, ou le flyer, selon les goûts. A partir de cette image, vous pouvez aussi carrément vous faire faire un T-shirt. N'hésitez pas, bien sûr, à imprimer tout ça à des milliers d'exemplaires et à en inonder vos amis (sans forcer sur le gaspi, bien sûr).

Il existe aussi un papier explicatif en vue de cette manifestation, écrit par Karl. Est-il encore d'actualité? Les Boillat jugeront.


Nouvelles

Première nouvelle, Swissmetal s'est fendu d'un nouveau communiqué de presse (encore!), disponible actuellement en allemand uniquement. Il a donc été rédigé en vitesse. Et pourquoi? Le contenu s'attaque à Unia, syndicat auquel Swissmetal ressent le besoin de dire ses 4 vérités (encore!).

Je suppose qu'on peut rattacher ça à la piètre prestation de Fridou, et à la très bonne prestation de Fabienne Blanc-Kuhn, lors du débat qui les a opposés au téléjournal. Le moins qu'on puisse dire est en effet que Fridou a eu le dessous. Il n'irait pas plus profond en se creusant un abri antiatomique.

Il faut se faire une raison, Fridou est tellement stupide que même en jouant de la langue de bois, il ne parvient pas à ne pas dire de bêtises. En plus, lors dudit débat, il arborait un petit air triomphal de celui qui savoure les souffrances de l'autre. Fridou est méchant, et ça se voit, tout le temps. On dirait que par sa véhémence et par son arrogance, il veut punir la nature de l'avoir fait aussi stupide et incapable (2 éléments eux aussi fort visibles). Fridou est une revanche vivante, contre sa propore condition. Mais mon pauvre Fridou, calme tes nerfs. Tu sais, ça ne te rendra pas plus bête d'être moins méchant.

Par ailleurs, on pouvait aussi écouter Forums sur la RSR, émission sur les ondes de laquelle intervenaient Rolf Bloch (qui n'en finit plus de raboter sur les prétentions des Boillat). Rolf Bloch, qui fait ce qu'il peut avec ce qu'il a, pourrait-on dire. Mais tout de même, on ne peut pas le disculper pour autant. Avec Joseph Deiss, ils ont voulu une médiation, mais ont été jusqu'à maintenant incapables d'en faire quelque chose d'équitable, qui mènerait à une solution. Ils ont donc pris la responsabilité d'enliser le conflit. Qu'ils l'assument maintenant!

Pierre Kohler passait aussi sur Forums, et exprimait son horreur face à la folie des dirigeants de Swissmetal.

Le Journal du Jura revient lui aussi sur les événements du jour. Il donne notamment quelques explications sur Dietrich Twietmeyer. Mais, plutôt que de tergiverser, voici un excellent document sur le personnage (merci à "Un Voisin", fidèle bloggueur!), une sorte de Martinou, mais peut-être même en pire (quoique, est-ce vraiment possible?). Petit détail qu'il faut rappeler, puisque D. Twietmeyer est directeur de Busch-Jaeger: on parle généralement d'un rachat de Busch-Jaeger par Swissmetal. Toutefois, les modalités dudit rachat ne sont pas connues, et je parierais bien sur le contraire, soit un rachat de Swissmetal par Busch-Jaeger. Ou une fusion.

Questions subsidiaires: ne trouvez-vous par incroyable que de telles transactions puissent avoir lieu sans la moindre transparence? Et en plus, dans un bourbier de conflits d'intérêts?

Enfin, il y a un petit article dans Le Matin, et un autre, plus long, dans Le Courrier.


Lettre à Dani le Branlou

Edmond Bailat, ancien directeur des ventes pour l'Asie à la Boillat (dites-moi si je me trompe), a eu la gentillesse de m'autoriser à publier sa lettre. Elle se passe de tout commentaire, et nous renseigne pleinement sur l'avenir de Swissmetal si le groupe continue à marcher au rythme imposé par Martin Hellweg.

Monsieur Brendel,

Je me dois de vous informer de cet appel désespéré que ce client important m'a adressé hier!!

Hier, CELLO m'a appelé de Bombay! Ils ont appris les récents licenciements massifs de SM en ce qui concerne le site de Reconvilier et ils sont tout simplement catastrophés!! Lisez mes derniers rapports et vous verrez que CELLO achètent env. 22 tonnes de lopins NM6/NM3 de Reconvilier et en plus ce que BJL peuvent leur offrir, soit 6-7 tonnes/mois. CELLO se rendent compte (pas le managment de Swissmetal) que cette réduction de personnel ne permettra plus à Reconvilier de tenir leurs cadences mensuelles!!! CELLO ont téléphoné à BJL qui leur ont dit que leurs délais actuels sont de 5 mois (cinq mois)... Vous savez que Swissmetal a empêché Reconvilier de remettre les fours en marche et que le stock de fil NM6 sous forme d'ébauches est quasi nul!! (comme les autres stocks...)

Alors, assumez votre fonction et téléphonez ou envoyez un email à CELLO pour leur dire qu'ils peuvent dormir tranquilles et qu'ils recevront régulièrement, comme jusqu'à maintenant leur 27 tonnes de lopins maillechort par mois... sans aucun problème dès le mois prochain et cela malgré le sapage de personnel criminel décidé par SM à l'encontre du site de Reconvilier et de ses clients!!! Osez, osez!! Et engagez-vous personnellement, c'est ce que les clients ont toujours attendu de moi!!

CELLO n'est qu'un exemple: il y a tous les autres qui attendent aussi le même service....

Salutations,

Edmond Bailat

jeudi, mars 30, 2006

Pas doués pour la vente, Swissmetal

Communiqué de Swissmetal

Voici le communiqué de presse de Swissmetal. En version PDF et en lien sur leur site Internet.

En très bref, Swissmetal refuse de vendre la Boillat. Le tout est enrobé dans un verbiage peu intéressant, comme toujours. Ils n'osent toutefois pas dire que les offres ne sont pas sérieuses, mais signalent qu'une vente irait contre les intérêts des actionnaires de Swissmetal. 2 autres nouvelles sont néanmoins à prendre en compte.

La première est que Swissmetal annonce vouloir conserver 200 emplois sur le site de Reconvilier. C'est absolument faux. Swissmetal a un deuxième projet de licenciement collectif dont la phase de consultation s'est achevé le 29 mars. Il porte sur une soixantaine de licenciements. Autrement dit, dites-moi si je me trompe: 320 moins 21, moins 112, moins 60, ça fait bien 127, non? Voilà, pour Swissmetal, ça fait 200 on dirait. Ils ne sont pas forts en calcul.

La seconde est que Dietrich Twietmeyer (et pas Tietmeyer comme écrit dans le communiqué) fait son entrée au conseil d'administration de Swissmetal, et remplace Walter Häusermann. Dietrich Twietmeyer est, comme Martin Hellweg, ce qu'on appelle un requin de la finance. Son activité est assez proche de celle d'Ally management. Il a notamment acheté l'usine Busch-Jaeger au moment de sa faillite, puis l'a "restructurée" et revendue à Swissmetal (les modalités de cette vente restent inconnues, ce qui ne surprend personne. Mais on peut légitimement penser à un rachat de Swissmetal par Busch-Jaeger, car Twietmeyer a certainement pas mal d'argent qu'il peut investir). On imagine aisément que D. Twietmeyer et Martin Hellweg travaillent ensemble, ce depuis le début (l'arrivée de M. Hellweg à Swissmetal). On comprend donc pourquoi Martin Hellweg a parfois sacrifié les intérêts de Swissmetal au profit de Busch-Jaeger, comme le montrent des collaborations douteuses entre Busch-Jaeger et Avins, le client exclusif de Swissmetal aux USA.

La prochaine usine sur cette longue liste de montages financiers douteux pourrait être, selon pas mal de sources, Bedra.

Joseph Deiss nous rabâche depuis le début avec ses tirades sur la libre-concurrence et les règles du marché. Ici, les dés sont pipés: il y a arrangement cartellaire et entrave à la concurrence. On se demande si J. Deiss, chargé pourtant d'empêcher ce genre de dérive, s'en rendra compte un jour.

Pour le moment, j'attends de voir ce qui, par rapport à cette nouvelle, se décide du côté de Reconvilier.


Dépêche

Cette dépêche résume le communiqué de Swissmetal et la conférence de presse des Boillat. Il y est notamment fait mention des nouveaux délires swissmetaliens concernant la non-participation des Boillat au prochain groupe de travail (alors que, donc, seul M. Grünenewald, qui n'a pas été licencié, serait admis à la séance. Exit le représentant du personnel et celui du syndicat...).

Il y est aussi mentionné que Rolf Bloch, même de manière très vacillante, reste optimiste. Karl doit signaler à R. Bloch que, s'il existe encore une raison d'être optimiste, il n'est toutefois pas inclu dedans... Ou alors Karl se trompe immensément sur l'incurie étatique en vigueur (enfin, "vigueur"... C'est une façon de parler). Ca reste à prouver.


Communiqué du Comité de soutien à la Boillat

Ce n'est pas la joie, dans ce communiqué. Mais enfin, il faut appeler un chat un chat, et ils n'hésitent pas à le faire. Des "petits copains allemands" auteurs du "hold-up" sur Swissmetal. Une folie financière, qui mènera à un échec industriel retentissant. Ainsi peut-on, brièvement, rapporter quelques éléments dudit communiqué.


Joseph Deiss, dans une pantoufle

Joseph Deiss est un pantouflard, et c'est pouquoi il ne sort de son bureau que pour aller dans des salons chauffés, remplis de gens qui lui feront les courbettes de circonstance.

Une dépêche, sur RJB, relate ses derniers propos concernant la Boillat, propos qui démontrent amplement, si c'était encore nécessaire, que J. Deiss est assez détaché de la réalité. "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde il va s'entendre, et tout sera bien qui finira bien au pays des vaches qui font meuh". Mais le message sous-jacent existe néanmoins, chez J. Deiss: la Boillat est morte, et il vaut mieux transiger pour conserver autant d'emplois que possible. Ce sera toujours mieux que rien. Comprendra-t-il un jour que Swissmetal fonce droit dans le mur? Eh non, car pour cela, il faut non seulement un cerveau, il faut non seulement s'en servir, mais il faut savoir s'en servir.

Compte à rebours

Une fusée ou un pétard mouillé?

Jeudi matin, avant l'ouverture de la bourse, donc vers 8H, Swissmetal devrait publier un communiqué de presse. Il s'agit d'une information (enfin, les connaissant, plutôt d'une série de mensonges suivis d'une décision) concernant la vente de la Boillat à d'éventuels repreneurs.

Ce communiqué peut donc annoncer, s'il correspond à ce que Swissmetal en a dit, une vente de la Boillat, une prolongation de la réflexion sur la vente, ou encore un refus d'entrer en matière.

Normalement, la bourse suisse oblige, par son règlement, à faire les annonces à caractère surprenant hors des heures d'ouverture de la bourse, où lors d'une suspension du cours de l'action. Pour rappel, le dernier licenciement collectif a été annoncé durant les heures d'ouverture.

Rendez-vous est donc pris!


Nouvelles de Genève

"Oncidium", un blogueur qui, de toute évidence, passe du temps du côté de Genève, nous fournit un résumé de la soirée au Bistr'OK. Merci à lui!

"Le petit bistrot alternatif le Bistr'OK, à Genève était plein. Après l'exposé du comité (Merci à toute l'équipe de s'être déplacée et de nous avoir consacré toute la soirée), des questions ont fusé, très nombreuses.

Pour une population genevoise qui a perdu son industrie secondaire dans les années 70, la lutte que mènent les boillards les frappent beaucoup par son côté héroïsme très coloré. En tout cas, l'assemblée a bien reçu le message de la profonde indignation que vous vivez depuis si longtemps. C'est une humiliation contre vous, mais c'est aussi une humiliation pour toute la Suisse.

C'est certainement à travers la presse et par le blog de Karl que l'affaire est maintenant popularisée. La rencontre de ce soir met en évidence les enjeux et les dangers que court notre industrie helvétique. Beaucoup de questions ont été posées. Il y a eu de la part des genevois une réelle admiration pour votre mouvement. A travers toutes les interventions qui remettaient en cause et qui dénonçaient l'arrogance des méthodes financières, subsiste alors une incompréhension totale de l'incohérence des agissements de la direction du groupe Swissmetal.

Il est même difficile de comprendre le laisser faire des actionnaires qui semblent se moquer du mauvais traitement qu'on réserve à l'outil qui doit vous rapporter. De l'aberration concernant ladite stratégie de Swissmetal menée en tête par Martin Hellweg! Aberration industrielle, aberration financière. Un sentiment partagé par tous.

Il y a eu aussi des témoignages très forts des travailleurs à propos du journal, la défunte Suisse. Un autre, vécu par des typographes qui avaient subi une très sévère purge en deux ans. Leurs dures et longues luttes s'étaient hélas soldées par un échec cuisant, malgré une résistance exemplaire. Mais enfin, une usine qui fait du bénéfice et qu'on démantèle. Effectivement, c'est du jamais vu jusqu'à présent.

L'assemblée conclut, et là elle abonde dans le sens de l'analyse des boillards. On vous vole votre entreprise, votre savoir faire, votre marché et on vous assassine vous et vos familles, condamnant des milliers d'autres professions dépendantes ou connexes à mourir à petit feu. Dans l'air chauffée et animé, le courant est passé: combattre le "financialisme" qui nous prive d'emplois et d'avenir.

Les politiques seront, je l'espère, questionnés aux élections comme il se doit sur leurs responsabilités. L'économie industrielle devra être envisagée sous un angle totalement différent. On ne veut en tout cas pas de patrons venant des milieux financiers. Les patrons d'entreprise, les vrais, avec un intérêt industriel, qui créent des produits, en existe-il encore de nos jours? Les laissera-t-on travailler sans cette menace permanente? Il est dit et redit que le capital n'est pas en cause. On souhaite qu'il travaille au profit de tous et qu'il se réinvestisse pour le développement d'une économie viable et équilibrée, qu’il se réinvestisse dans des segments et gammes demandés.

Pour sûr, ils ne veulent pas d'un patron d'entreprise doublé d'un boursicoteur invétéré. Et la concurrence ne fait pas peur aux boillards, mais elle doit être loyale. A la clôture du débat, la délégation a été longuement et chaleureusement applaudie. Elle a été assaillie ensuite par le public."

mercredi, mars 29, 2006

Bon, ben en route pour le 101e!

La Tuile

Voilà, c'est fait, La Tuile nous fait parvenir sa couverture du numéro de mars, avec la plus grande diligence. Ah, qu'elle est bien faite cette couverture! Quelle exactitude dans la représentation de Martinou! Merci La Tuile, puisse-tu encore tomber longtemps sur le ciboulot de ce CEO à casquette!

Actualités

Cette journée s'est passée avec un certain suspens... Une nouvelle, pas de nouvelle? Finalement, au niveau des repreneurs, pas de nouvelle. Je ne sais plus où je l'ai lu, mais, à ce propos, Swissmetal parlait de finalement repousser sa décision à jeudi (histoire d'annoncer le licenciement de 60 personnes ce mercredi?). Une autre source m'a indiqué que quelque chose (une conférence de presse?) aurait lieu mercredi soir après la fermeture de la bourse, à ce propos. Donc, c'est demain ou jeudi que l'on apprendra des choses. Oui, c'est toujours remis à demain, comme d'habitude avec Swissmetal!

Un événement marquant de la journée, à la Boillat, est la démission de Wilmar. H. Bols a réuni tous ses sbires, dont Wilmar, durant un certain temps mardi après-midi, semble-t-il à cause de ça. Dès après la réunion, la démission de Wilmar a été annoncée. Pour les Boillat, c'était la bonne (au bas mot) surprise du jour. Mais pas besoin d'épiloguer là-dessus ici, étant donné que l'intéressé s'en va, tandis que d'autres kapos sévissent encore. Si Hellweg venait à être à cours de kapos, il serait embêté au plus haut point, car il n'aurait plus de relais sur place. Et il le sait. A lire aussi, l'article dans le Journal du Jura.

Toujours dans le Journal du Jura, on parle du blog. Déjà, pour la première fois dans le cas de "Une voix pour la Boillat", un journaliste signale le blog comme source (c'est assez fou, quand on y pense: faire confiance à un type qui écrit des blagues anonymement. Bon, P. Oudot a eu le temps de vérifier que Karl ne déraille pas complètement). La charge de travail de la Boillat (en heures) publiée hier sur le blog, fait l'objet d'une petite nouvelle, qui prend donc sa source sur le blog. De plus, le concours de slogans est mentionné, avec quelques exemples. Merci le Juju!

Quelqu'un m'a envoyé le document PDF de la conférence de presse de Swissmetal du 24 mars. C'est du powerpoint bien léché, comme Martin Hellweg les adore. Couverture, résumé, chapitres et, surtout, un petit dessin pour achever de convaincre l'auditoire. 7 pages, histoire de ne pas déconcentrer. Ca, au moins, Martinou sait le faire. Mais, bien sûr, celui qui privilégie l'emballage est généralement le même que celui qui a un souci de contenu. Nous avons déjà largement discuté les 6 premières pages, dont les mensonges justifient fort bien l'emballage à paillettes. Du caca dans un papier qui brille avec un ruban autour, je ne vois pas d'autre description.

Reste la septième page (qui mérite aussi la description ci-dessus). Il est intéressant de voir que Swissmetal entend conserver 2 fonderies (mais aucune, évidemment, à Reconvilier). Et surtout, on remarque que Swissmetal veut déplacer la production de pointes de stylo de la Boillat, dont les technologies ont été développées sur place, vers Lüdenscheid et l'Asie. Quand ils voient ça, des clients comme Premec doivent voir rouge. Le but de cette "stratégie" est de laisser à la Boillat seulement de quoi fournir les décolleteurs de l'arc jurassien (la qualité en moins, ça va sans dire).

Si vous vous demandiez jusque là dans quel domaine Martin Hellweg est compétent, vous avez enfin une réponse en béton armé: les schémas qui en jettent, dans Powerpoint. On croirait sans peine que ces petites flèches dessinées avec amour et sens du détail se matérialiseront sous la forme de camions, et que ces rectangles gris sont des bâtiments dans lesquels une foule de kapos s'activent fébrilement (avec amour et sens du détail aussi, comme Martinou l'apprécie).

Tout est bien réglé, sur ce schéma, dans une belle symétrie, et dans un élan inarrêtable qui va de la droite à la droite (extrême). On se sent porté comme une billette qui va vers la presse quand on voit ça, non? Il manque donc juste aux actionnaires d'apprendre ce qu'est une presse et ce que signifie "se faire extruder". Ca les ferait réfléchir. Mais bref, reconnaissons ici notre infériorité: Martinou est un maîîître du schéma Powerpoint. Heureusement pour nos yeux qu'il ne peint pas!


Actions

Les actions continuent, et de petites rivières, on arrive à de grands fleuves. Le Grand conseil du canton de Neuchâtel a décidé de verser ses indemnités de la dernière séance au fonds de grève de la Boillat. On arrive à un total de 12'000 francs (tiens, je pense tout à coup à une carrière parlementaire). Allez, ne soyons pas mauvaise langue: un grand merci pour ce soutien remarquable!

Paddy poursuit la production de son film sur la Boillat. Vous pouvez le visualiser à ce lien, mais sachez que le fichier est assez lourd. Au niveau du poids de l'humour, Karl ne se prononce pas, mais a bien ri.

L'uZine 3 a ouvert son CCP (enfin, son CCCP comme ils disent, ces vilains drogués-rouges-anars-nazillons) parce qu'il lui faut un peu de nerf de la guerre. C'est le 17-444109-2.

Pour le tirage au sort du tableau de Sylvère Rebetez, le numéro tiré par Carla Moreau est le 3549. La gagnante est... héhé, soyez patients! Non, pas vous! Oui, vous là, dans le coin, au fond à droite, oui, là, vous, là, c'est à vous qu'on s'adresse! Soyez patient aussi, vous, svp. On n'est pas aux pièces! Allez, la gagnante est Madame Anne-Marie Scherz, de Tavannes. Félicitations!

La manifestation du 8 avril s'organise petit à petit. Pour le moment, rien de neuf, mais les nouvelles devraient commencer à affluer dès demain. Les projets sont en cours, et ça bosse dur. Si vous voulez donner un coup de main, vous pouvez écrire à l'adresse: manif.boillat@hotmail.com.

Ici, on a tous, comme vous savez, travaillé pour la manifestation en produisant des slogans, pour des pancartes ou à crier, tous plus brillants les uns que les autres. Karl les a assemblés dans un document PDF, rien que pour vous. Ils sont tous numérotés, comme ça vous pouvez choisir vos favoris. Prière d'indiquer, dans vos commentaires: "Concours slogans" suivi des numéros des vos 3 favoris (pas plus, sinon je ne vais plus m'en sortir). De plus, je vous prie de choisir au moins 2 auteurs différents au moment de voter. Clôture des votes le 30 mars à minuit.

A quoi sert ce concours? A rien. Eh oui, c'est aussi sympa de faire des choses inutiles, pour le plaisir. Allez, ça sert à lire tous les slogans, ce qui est déjà pas mal! Les organisateurs de la manifestation peuvent tenir compte de vos choix ou non, c'est comme ils voudront. La seule chose sûre est que les 3 gagnants seront publiés sur le blog. Participez, s'il vous plaît...

mardi, mars 28, 2006

Médiation, tournicoti, tournitcoton?

A la Boillat

Quelques informations sérieuses à propos de la Boillat, pour commencer. Déjà, l'histoire des 60 licenciements à venir n'est pas une rumeur, malheureusement, mais un fait. Swissmetal licenciant normalement dès que la procédure de consultation est terminée, 60 personnes environ devraient perdre leur emploi le 29 mars 2006.

Mais, comme ces gens ne pourront pas, dans les faits, être licenciés avant avril, il est possible que Swissmetal diffère le licenciement pour des raisons tactiques. Tout est qu'à fin avril au plus tard, il devrait y avoir encore 60 emplois de moins à la Boillat, malgré ce qui se dit du côté de la direction.


Au niveau de la production, un événement comique va se produire demain, si mes informations sont exactes. Un gros client de la Boillat va venir voir sur place comment Swissmetal produit les ébauches en NM6 et en 58A (noms d'alliages), dont il a besoin, à partir de fil fondu sur la "coulée fils" (un système de fonderie permettant de couler directement du fil, assez épais, plutôt que des billettes). D'habitude, ces alliages sont coulés sur le 10 tonnes en billettes, puis pressés en fils assez fins, et terminés ensuite.

Selon Swissmetal, on peut changer de procédé de fabrication et avoir le même résultat. Bien sûr, et la norme ISO 9001 reste, tant qu'on y est. Le client, quand il va voir ça, n'aura surtout pas l'impression qu'on se moque de lui. Pas du tout du tout, voyons.


Troisième chose, la charge de la Boillat. Voici de nouveaux chiffres à publier, tout à fait exacts, qui vont faire baver Martinou de rage (en tout cas ça me ferait plaisir). La charge usine jusqu'aux vacances d'été est de 124'800 heures. Avec un effectif normal (136'800 heures) l'usine est donc chargée à 91,2%. Avec 112 licenciements, soit 40% de main d'oeuvre en moins, on charge l'usine à 130% de sa capacité.

Reste à imaginer ce que ça donne avec encore 60 personnes de moins... Le souci de rentabilité de Swissmetal prend tout de même des tournures inquiétantes, vous ne trouvez pas?


A propos, d'ailleurs, ce sont 320 tonnes de tournures et de déchêts (par exemple, des morceaux de fil recyclés, etc.) qui ont été retirées de la Boillat, par camions, la semaine dernière. De plus, 130 tonnes sont parties rien que le lundi 27 mars. Swissmetal prétend qu'il s'agit de les fondre et de les presser à Dornach pour faire le "finishing" à Reconvilier. On n'a surtout pas l'impression que Swissmetal se moque des Boillat. Pas du tout du tout, voyons.

C'est donc très simple, Martin Hellweg (eh oui, la voici, la nouvelle image tant attendue! Merci O. K.!) doit lâcher la Boillat.


Journalisme

Tout d'abord, un communiqué a été émis par la représentation du personnel de Dornach. Je n'ai pas le communiqué original, mais voici la dépêche qui le résume. En gros, Dornach soutient la direction de Swissmetal, y compris, tenez-vous bien, la "stratégie qui présente des objectifs clairs de réussite".

Sans vouloir peindre le diable sur la muraille (le pire est que je n'exagère même pas!), ces mots rappellent le nom d'un journal suisse-romand: Objectif réussir, journal qui essaie d'aider les personnes qui "à un moment donné de leur existence, ont été exclues du marché du travail et laissées sur le bas-côté de la route". Toutefois, à Dornach, la subtilité du vocabulaire de Martinou semble définitivement échapper à nombre d'employés. Mais leur avenir est, on le voit, tout tracé.

La Tuile fait aussi partie des délaissés de ce blog, honte à moi! Quelqu'un a néanmoins eu la gentillesse de me signaler l'existence d'un site web propre à ce fameux journal. Et la couverture du numéro de mars vaut le détour.

Une dépêche retrace la journée: une réunion du personnel de la Boillat, licencié ou non, a eu lieu. Aucune décision n'y a été prise, ce qui correspond à une poursuite de la médiation par les Boillat. En règle générale, les médias, d'abord tout prêts à croire que la grève allait nécessairement reprendre, ont été, il me semble, assez impressionnés de voir que les Boillat trouvaient encore la force de croire en une médiation. Toutefois, il faut noter que, comme sur le blog, le ton est monté d'un cran.

Forums, sur la RSR (voir aussi le journal de 12H30, sur la même page), recevait, à propos de la Boillat, Pierre Weiss, un libéral genevois, conseiller auprès de la Fédération des entreprises romandes, et sociologue (autant que JPT est un concepteur de tubes pour trains d'atterissage). Ne boudons pas notre plaisir, P. Weiss nous permet de bien nous rendre compte que les universités produisent, contrairement à certaines affirmations, des pelletées de gens aux capacités intellectuelles très limitées.

P. Weiss, dans un français approximatif (il parle de s'exprimer sur les antennes de la RSR. Il doit confondre avec Maya l'abeille), réussit le fantastique exercice de parler pour ne rien dire, sur un sujet auquel il ne connait rien. Une méditation de contemplation du rien absolu ne donnerait pas de meilleur résultat que l'écoute de P. Weiss.

Avec lui, la "direction de Swissmetal poursuit certainement une logique, dont elle détient toutes les clés". C'est fou ce que l'on n'apprend pas, non? Plus loin, il se demande "quelle est la part d'intoxication dans ce genre de nouvelle". Nous pouvons clairement lui répondre sur ce point: toi, Pierre, ainsi que Martinou, Sam et vos amis.

Les torts sont, finalement, du côté des responsables (encore une découverte), qui "ne sont pas nécessairement seulement du côté de la direction". Tiens, tiens, moi qui m'attendais à un réquisitoire contre la direction de Swissmetal, me voilà bien déçu. Mais P. Weiss ne fait pas porter la responsabilité "du côté des grévistes, mais du côté de certaines personnes qui ont incité à la grève ou qui l'ont rejointes". Quant aux perdants, il s'agit des licenciés et des organisations attachées à la paix sociale, syndicats comme patronat. Bref, tout le monde trouve cette grève très mauvaise et est d'accord avec la direction de Swissmetal, sauf quelques vilains agitateurs.

L'option de la vente de la Boillat est, selon P. Weiss, "une option qui n'est que partiellement réaliste. On pourrait même craindre qu'elle ne soit totalement idéaliste, voire jusqu'auboutiste, et, en l'occurence, la direction de Swissmetal ne semble pas la prendre totalement en considération". Comprendre: "je ne veux pas que la Boillat soit vendue, et je suis trop hypocrite pour le dire".

C'est fou, cette nullité totale non? Pierre Weiss, sur son site Internet, parle, à son propos, de "refus de la démagogie". Une seconde, je vais rire un moment. Voilà, ça va mieux. Rien que d'écrire ça, c'est un bien bel exemple de démagogie, et on ne dira rien de son interview... P. Weiss prend fait et cause pour Swissmetal, même s'il ne connait rien à l'affaire. Il est du côté des patrons, c'est comme ça. Un réflexe que son manque de clairvoyance ne fait que faciliter. Les patrons de Swissmetal sentent le souffre, mais peu importe, ce sont des patrons.

Toutefois, Pierre Weiss est un membre connu d'un parti, et doit donc motiver l'électeur à glisser le "bon" bulletin dans l'urne. Comme les Romands sont très touchés par ce qui se passe à Reconvilier, il ne faut pas dire tout ce qu'on pense, quand on est un politicien libéral démagogue. Alors, on fait semblant (mais très mal) de ne pas penser de mal des Boillat. La remarque la plus révélatrice est certainement quand P. Weiss en appelle à la "démédiatisation" du conflit, et que le journaliste (que ça a dû bien faire rire) lui signale qu'il est justement à la radio pour en parler. P. Weiss, en effet, devait penser à la suppression du traitement médiatique en faveur des Boillat. Ah, c'est beau la liberté!

Le Journal du Jura propose une nouvelle fois de nombreux articles. Jean-Guy Berberat, un ancien Boillat (mais qui l'est resté de coeur, au moins) y est largement mentionné et nous fait profiter de ses analyses. D'autre part, un article fait le point sur la médiation, puisque P. Oudot y a interrogé Rolf Bloch. Ce dernier attend cetaines échéances avant de fixer la prochaine séance, mais ne veut surtout pas passer du rôle de médiateur à celui d'arbitre. Le licenciement des 112 personnes ne le fait pas bondir. Selon lui, le fait qu'il y ait médiation n'empêchait pas ces licenciements. De reculade en reculade, Rolf Bloch commence à faire figure de pantin... C'est triste pour les Boillat, et tous les fans de Ragusa! Va-t-on bientôt devoir parler de Rooolf Bloooch?


Actions

Il a beaucoup été question des actions, ce lundi. En voici une que j'avais oubliée, d'ailleurs: le Syndicat des enseignants jurassiens à lancé une "action 1% pour la Boillat" le 24 février 2006, qui a permis de récolter plus de 25'000 francs!

A Genève, le mercredi 29 mars à 19H, le Collectif de soutien aux ouvriers de la Boillat organise une soirée où des Boillat viendront débattre. C'est au Bistr'OK et un tract donne les informations complètes sur la soirée.

Les Boillat ont, quant à eux, décidé d'organiser une conférence de presse cette semaine, à Zurich, dans le but d'atteindre le public habituel de Martin Hellweg, pour lui expliquer par le menu que ce dernier nage en plein délire. On leur souhaite bien du courage!

Enfin, une manifestation nationale, à Berne, sera organisée le 8 avril. Il faudra impérativement y venir. Contrairement à ce qui s'est passé, par exemple, avec la guerre en Irak, votre présence peut changer le cours des choses! Chaque geste compte!

Pour commencer, j'organise ici un concours de slogans. Postez sur le blog vos bons mots (non , Pierre Weiss, ça ne s'adresse pas à vous) pour soutenir la Boillat, et peut-être se retrouveront-ils sur des banderolles? (merci Brain pour l'idée!). Comme lundi soir, c'était soirée contrepétries sur le blog, votre fibre littéraire donnera à coup sûr les mots qui feront vivre la Boillat!


Dernières choses

Il y a actuellement 505'000 francs sur le fonds de grève d'Unia. Merci à tous pour votre générosité!

Le présent "édito" est le centième que j'écris sur ce blog. 100 éditos... Quelle diarrhée verbale, mon pauvre Karl! J'avais pensé faire un petit truc marrant, à la base. Et voilà un gros truc, mais que j'espère marrant quand même! Merci à tous pour votre présence et vos contributions!

dimanche, mars 26, 2006

On tient bon, et on contre-attaque

Rendez-vous

Oyez oyez! Il semble que tout n'ait pas été clairement dit, alors voilà, encore une fois:

Chaque membre du personnel de la Boillat est cordialement invité à l'assemblée du personnel le lundi 27 mars 2006, à 13H30, à la Salle des fêtes de Reconvilier. Licencié ou non, vous êtes invité à participer! Venez nombreux, vous êtes tous des Boillat!

Lundi soir, à 20H, à l'uZine 3, réunion pour décider de la suite des opérations. Il s'agira de préparer et de coordonner les actions. Là aussi, soyez nombreux!


Ca communique

Commençons par le communiqué du jour, celui du comité de soutien à la Boillat. Ils ont hâte de rétablir un minimum de vérité, le comité de soutien, et on les comprend. A lire donc, c'est bon pour la tête. (Version allemande).

Le Journal du Jura de ce lundi propose un article complet reprenant le communiqué du Comité de soutien à la Boillat, et des informations d'après lesquelles, comme toujours, on remarque que Martin Hellweg fait des choses moyennement honnêtes. Dans le communiqué mentionné, les auteurs soulignent le fait que Busch-Jaeger était en contact avec Martin Hellweg depuis au moins l'été 2005.

P. Oudot se trompe néanmoins sur un point important: le petit copain de Martinou chez Busch-Jaeger n'est probablement pas V. Suchordt, mais Dietrich Twietmeyer. Ce dernier fait partie de la direction de Busch-Jaeger aux côtés de V. Suchordt, et est promis, selon une source bien informée, à un poste au conseil d'administration de Swissmetal. Qui plus est, il trempe dans énormément d'affaires financières, parfois franchement douteuses. Un fidèle blogueur creuse le dossier. Il y a fort à parier que, depuis qu'il est entré dans Swissmetal, M. Hellweg lorgne du côté de Lüdenscheid.

Le Matin publie un article sur la vente aux enchères du Royal, dont le résultat total, 60'000 francs de récoltés, dont 42'000 pour les enchères, est impressionnant. Une dépêche ATS en a fait aussi un résumé et RJB a publié une photo sympathique. Commencée il y a 3 semaines avec plus de 40 oeuvres, de nombreux artistes ont contribué et porté le nombre d'oeuvres à plus de 80! Tous les détails sur le site de la vente, et un reportage dans Forums de dimanche, sur la RSR. "Magnifique" y a dit Nicolas Wuillemin, affirmation que je ne contesterai pas.

Autre sujet, l'éthique. Non, ça ne donne pas forcément mal à la tête... J'ai un petit article (que je n'avais pas remarqué mais sur lequel un soigneux anonyme a attiré mon attention) qui clarifie un peu les choses. Et on y parle de la Boillat, forcément.


Alors alors

Donc, ce lundi, le travail reprend à la Boillat, avec 112 personnes utiles de moins. Le total des licenciements d'ici le 29 mars, fin de la procédure de consultation si je ne m'abuse, devrait atteindre les 180. Resteraient 120 "élus" environ, qui ne figurent pas sur les listes établies par de petits Judas, ou ne sont pas jugés absolument vitaux pour certaines opérations par Swissmetal.

A 13H30, le personnel (tous les Boillat donc) se réunira pour décider de l'avenir de leur mouvement. Il faut bien comprendre une chose: combien même les non licenciés se remettraient au boulot sans discuter, la Boillat ne fonctionnerait pas. Même si les Boillat décidaient, disons à cause d'une onde cosmique très puissante qui leur dirait "Dooormez, je le veux!", de suivre à la lettre les ordres du maîîître, la Boillat ne fonctionnerait toujours pas. M. Hellweg (je craque encore une fois. Merci O. K. pour cette image!) est incompatible avec la Boillat, c'est tout. Il ne veut plus rien y produire, mais veut certainement y voler des choses, par contre. Comme les lopins.

Allez, encore une petite photo d'ambiance pour se faire plaisir. Merci à J. F.

Un monde de fous

Et pourtant, elle tourne

Notre monde de fous est en rotation sur lui-même, et il tourne autour du soleil. Nous avons donc un rythme saisonnier, que nous avons divisé, un peu arbitrairement, en 4 saisons. De plus, ce rythme saisonnier se double d'un rythme journalier, divisé en 24 heures, et fait d'un cycle jour-nuit. Les variations du temps de lumière quotidien dues à ces deux mouvements engendrent une solution pratique nommée "heure d'été". Enfer et damnation, il va falloir se lever plus tôt!

Je n'ai pas encore abordé le second élément: le fait que notre monde est fou. Il tourne, on a compris, mais en plus il est fou. En tout cas, on y croise des fous. Le cas de Martin Hellweg (j'ai craqué, j'a remis ce lien) est particulièrement salé. Le fait que personne parmi ceux qui en ont la possibilité (autorités politiques, juridiques, organisations économiques) ne puisse, ou plutôt ne veuille, mettre fin au parcours de ce psychopathe l'est encore plus.

Le monde est fou, donc. Mais certains, dont les Boillat et leurs soutiens, ont les pieds bien ancrés dans leur terre à eux. Et ils ne sont pas fous. Il voient bien que, privée de 112 employés et de 21 cadres, leur Boillat ne peut plus fonctionner. Le carnet de commande est plein, mais il n'y aura pas assez de monde pour faire tourner les machines. Et en cas de panne ou de problème, la maintenance sera aux abonnés absents. Pour les pièces de rechange, on pourra toujours errer à la recherche d'un mécanicien. Il en reste zéro, à la Boillat.

Un patron veut mettre sa propre usine dans une situation rendant sa survie impossible. Al (un fidèle blogueur que je remercie) a très bien résumé les choses. Et, on ne peut qu'inciter ceux qui doutent de cet exposé à faire leurs propres recherches sur la question. Voici donc la stratégie en 5 points de Martin Hellweg:
  1. Montrer que le groupe ne vaut pas un sou (à cause des méchants Boillat et de la conjoncture dans l'industrie métallurgique).
  2. Convaincre quelqu'un d'intelligent (Wieland?) ou d'initié (une de ses vieilles connaissances, Huber-Flotho ou affilié) que le groupe vaut plus que sa cotation en bourse.
  3. Cet acquéreur achète Swissmetal pour pas cher, mais fait réaliser un petit bénéfice aux actionnaires.
  4. M. Hellweg explique aux actionnaires qu'ils ont fait une bonne affaire.
  5. M. Hellweg touche son pognon et s'en va vampiriser plus loin.
Epilogue: Martinou (oui, j'ai encore craqué) inscrit une ligne de plus à son CV de "sauveur d'entreprise".

En bref, la même combine que pour Keramik Laufen et avec les acteurs qui ont accepté le refinancement de Swissmetal en 2004. Dont Ivo Gerster, ancien président du conseil d'administration de Keramik Laufen et individu qui a introduit M. Hellweg dans Swissmetal.

A mon avis, Swissmetal est devenu difficile à vendre, ces derniers temps, même pour Martin Hellweg, qui n'a pas son pareil pour faire avaler des théories fumeuses à des gens qui ont de l'argent. La grève est sortie du champ de ce qu'il prévoyait, ou espérait. Là, il doit chercher activement un acheteur, mais avoir de la peine à le trouver. Avec la Boillat en l'état et un boulet comme Dornach, ainsi que ce psychopathe de Suchordt pour parachever l'oeuvre, il faut être motivé pour acheter Swissmetal.

Samedi l'ATS s'est rattrapée un peu dans cette dépêche, plus intelligente que celle qui a suivi la conférence de presse de Swissmetal, vendredi dernier. Il y est signalé, comme plusieurs fois ces jours, que Swissmetal entamera d'éventuelles discussions de vente le mardi 28 mars. La date sera donc importante, car on saura si Swissmetal se décide enfin à vendre, ou choisit de continuer à se moquer ouvertement de tout le monde.

Pour vous dire le degré de gravité de la chose, Martinou aurait soufflé, en aparté: "Nous ne voulons pas vendre à des financiers, mais à des métallurgistes comme nous". Non, je n'ai pas inversé de mots.

Je crains aussi que Swissmetal n'essaie de venir chercher les lopins (machines servant à la fabrication des ébauches de pointes de stylos) en vitesse la semaine prochaine. Mais essayer ne veut pas dire réussir. De plus, lundi, Wilmar sera dans l'usine, en tant que directeur de site. Je crois qu'Henri bols lui a volontiers cédé la place. Et Wilmar, qui a su placer les coups de langue au bon endroit et au bon moment, doit être content de sa nouvelle situation. Mais M. Hellweg l'a certainement placé à ce poste pour que, si la situation devient trop tendue, il serve de fusible. Remarquez, des fusibles, il y en a peut-être déjà assez dans la Boillat.

Hors de la vente, point de salut, c'est clair. Hors de la vente, à quoi bon une médiation? Hors de la vente, qu'est-ce qui reste? Il reste une intervention politique sérieuse, ou la révolte ouverte. Chère Suisse, tu risque cette fois de vivre un conflit du travail qui fera la "Une" du Wall street journal, parce que tu n'auras fait que laisser un patron malade de son égo détruire tout un tissu économique. Mais attention, ce que tu laisse faire, d'autres ne le laisseront peut-être pas faire.

Eh oui, chère Suisse, souviens-toi de Guillaume Tell. Ce légendaire personnage, qui refusa de s'incliner devant le chapeau symbolisant l'autorité. Car pour Tell, il n'y avait d'autorité que juste, et le porteur du chapeau était un tyran. C'était un révolté, Guillaume Tell. Chère Suisse, souviens-toi aussi qu'il n'y a pas si longtemps, le Jura et le Jura-bernois, c'était le canton de Berne, et surtout un sacré bordel. Il y a, au minimum, de la manif' dans l'air!

Un monde de fous, je vous disais, mais où il est parfois possible de remettre les pendules à l'heure. Est-ce la saison? On verra dans quelques jours (mercredi?) si les horloges sont réglées juste ou si elles ne tournent pas rond.


Ecriture

Je publie ici le texte de quelqu'un qui indique que "même si je ne serai jamais écrivain, l'écriture, keskeussafédubien!" et qui apprécie le blog pour ça. "Orage mécanique", c'est son pseudonyme. Et peut-être qu'il ne sera jamais écrivain, mais peut-être aussi qu'il serait à la hauteur... Son texte:
"112. Merci Martinou! Je suis enfin libéré (ou affranchi?). J'en ai fait une crise de sommeil de 18 heures! Le contrecoup, certainement.

111. Comment expliquer que je me sente presque soulagé? Deux ans à bosser comme un esclave, à supporter des horaires dignes du début du 20e siècle, à me faire reprocher le manque de productivité du mois de juillet en plein mois d'octobre, à me faire valser d'un poste à l'autre au nom de la flexibilité, voilà peut-être un début de réponse.

Mais ne soyons pas égoïstes, j'ai vu du monde. A la STEP, par exemple. ADS, appelons-le ainsi, petit homme au grand coeur qui effectue les travaux ingrats du graissage des machines, de la récupération des liquides qui fuient dans les gaines techniques -et j'en oublie et des meilleures- depuis des années avec le sourire, était devant moi vendredi, les larmes aux yeux, à me dire que lui et sa femme étaient virés comme des malpropres.

109. Il y a aussi ce gars qui durant la grève m'a donner quelques clés sur la structure des alliages, leurs comportements lors de l'écrouissage ou du recuit, qui en parlait au tea-room du coin de chez moi...

108. Du coup, une fois réveillé, je descends à la 3.

107, 106, 105, 104, Back in black, 103, Fred, Petzi, 102, 101, etc.

Nous avons toujours été dignes, nous devrons nous faire violence pour le rester."

Vous faire violence... Quand on lit ton texte, Orage Mécanique, on ne peut que penser que la dignité est chevillée au corps des Boillat.

samedi, mars 25, 2006

Un vendredi teinté de colère

Conférence de presse

Tout commence par le matin, normal direz-vous. Et ce vendredi matin, tout commençait par une conférence de presse de Swissmetal, à Zurich. Cliquez ici pour une version live de la prestation de Martinou.

Martinou prétend (cf. le communiqué) que 30% de ses clients ont été perdus par Swissmetal à cause de la grève... Premier mensonge de la journée. Le carnet de commande de la Boillat est plein: sur une base de 9'000 heures travaillées par mois, la Boillat est chargée à 86,5% et, jusqu'aux licenciements du jour, il était possible d'effectuer 7'500 heures de travail mensuelles. Là, nous en sommes à moins de 5'000 heures, au vu des licenciements.

Et bien sûr, le fait que la Boillat fonctionne actuellement mal serait dû à ses travailleurs, et pas à l'encadrement issu de Dornach, qui est, selon les mots de Dani le branlou, ne l'oublions pas, "ridicule".

De plus, Swissmetal n'entre pas en matière sur les offres d'achat de la Boillat, taxées d'"irréalistes". Elles n'ont certainement même pas été examinées, parce que Swissmetal n'a jamais voulu vendre, et pensait ne jamais recevoir d'offre d'achat.

112 licenciements sont donc prononcés, en raison de cette absence de raison (oui, comme je l'écris). La séance de médiation? Un nouveau terrain propice aux manoeuvres dilatoires pour Swissmetal. Les licenciements, discutés, étaient déjà sous pli à ce moment, et la conférence de presse du lendemain a été annoncée avant le début de la séance. Rolf Bloch appréciera que Swissmetal se soit bien moqué de lui, et il est légitime d'espérer que ça le fera réfléchir. Aucune date pour la poursuite de la médiation (qui selon R. Bloch continue) n'a été annoncée, signe des questions que ce dernier ne manque pas de se poser et des téléphones qu'il doit être en train de passer.

La confédération, dans ce genre de cas, ne se préoccupe que secondairement de justice. Pour elle, l'intérêt est qu'il n'y ait pas de vagues, quitte à tout balayer sous le tapis et à siffloter l'air de rien. Or, il faut se rendre compte que là, l'embrasement est proche, et que si l'Etat veut préserver la paix du travail et la paix civile, il va falloir qu'il songe à agir.

Pierre Kohler, très choqué (on le comprend) par le comportement immonde de la direction de Swissmetal a d'ailleurs adressé vendredi une question en ce sens au Conseil fédéral.

On pouvait écouter, à la RSR, le journal de 12H30 et Forums à propos de cette aberrante décision de Swissmetal. Dans le journal, on peut notamment entendre F. Sauerländer expliquer que Swissmetal tient à garder les activités stratégiques de la Boillat en son sein, en particulier les "instruments d'écrire" et dans l'électronique. Donc, Swissmetal ne s'intéresse pas aux décolleteurs régionaux (ils s'en étaient d'ailleurs rendus compte...).

Renzo Ambrosetti a aussi donné une interview dans laquelle il ne désespère pas. "Une entreprise cotée en bourse a des règles à respecter", dit-il. Ah bon? Je n'avais pas remarqué (sans ironie).

L'interview de Fridou est d'ailleurs un bel exemple de ce qu'il vaut: bête (très bête en fait), méchant, et parfaitement incompétent. Il ne parvient pas à répondre aux questions qu'on lui pose. Il ne se "prononce pas du tout", il ne "peut pas discuter ici". Normal, il attend les ordres du maîîître et va agiter sa langue de bois en bon petit soldat (enfin, que je dis "bon", on se comprend). Un reportage de Célestine Peressinotto mérite aussi le détour: l'ambiance du moment y est bien saisie.

La TSR, au journal de 19H, y va aussi de son reportage. Olivier Guerdat, à Reconvilier, est carrément sorti de la neutralité de ton qui caractérise la TSR, pour expliquer tout le mépris de Swissmetal vis-à-vis de ses employés et de la médiation.

Pour vous donner une idée de la lettre de licenciement, voilà:
"Quant à d'éventuelles heures en malus, nous renonçons obligeamment et de manière non préjudicielle à en tenir compte". Comme c'est touchant!


La presse du jour

Dans le Journal du Jura, on trouve, comme toujours, des articles à foison. La plupart reviennent sur les événements du jours, mais l'un est une interview de Martin Hellweg. C'est très intéressant, même si, comme toujours, il faut s'accrocher pour lire la prose mielleuse de Martinou.

Il y a un autre article de P. Oudot qui mérite d'être lu, parce qu'il calme un peu. Il a beau être journaliste RP, trop c'est trop. Philippe, il est temps pour vous d'ouvrir un blog anonyme!

Le Matin reparle de la Boillat, par la plume de Vincent Donzé, qui a tendu la perche à Pierre Kohler, qui a pris le micro, et tout ce genre de chose. Pierre Kohler montre à quel point l'argumentaire de Swissmetal est malhonnête.

Le Temps publie 2 articles. Le premier n'est qu'un rapport bébête des mensonges de la direciton de Swissmetal. Le "journaliste" aurait pu rester au lit, ce matin. De toute façon, il dooormait.

Le second article est presque comique. On dirait que l'auteur a tenté d'investiguer pour mettre la main sur un scoop, qu'il n'a pas trouvé. En désespoir de cause, il aurait alors écrit ce texte. En effet, J.-L. Richard semble avoir cherché à connaître le nom des éventuels repreneurs qui voudraient de la Boillat, sans succès. C'est pourquoi son article porte sur les éventuels repreneurs qui ne voudraient pas de la Boillat. On a donc droit à une liste de ceux qu'il a contacté et qui lui ont répondu que non, il n'étaient pas sur le coup. Donc, il s'interroge placidement sur ces gens qui ne veulent pas de la Boillat. Pour peu, il irait demander à son boulanger pourquoi il ne veut pas être un repreneur potentiel (enfin, on connait un boulanger qui voudrait!). La fin de l'article vole heureusement un peu moins bas, et encore. Serge Jubin, cessez votre cure de Prozac et revenez-nous!

Mais encore, la Boillat est en première page du Courrier (je n'ai pas pu lire l'article qui semble ne pas être en ligne).

Enfin, dans 24 Heures, Philippe Rodrik laisse paraître un certain énervement: "Swissmetal semble de plus en plus tenté de sacrifier, à petit feu, son site de Reconvilier", indique-t-il, avant de résumer brièvement la journée.


Détente

Déjà, Dimitri De Graaff, dans La Région (oui, je triche sur le droit d'auteur, pardon Dimitri!), se fend d'un édito sur les blogs. Et il parle d'un certain blog que je ne connais pas. Et vous, vous le connaissez? Enfin, c'est très sympa, merci!

Toujours à propos d'un certain blog, saviez-vous que Martin Hellweg a de nouveau fait couper Internet à la Boillat uniquement à cause de lui. Karl mérite décidément une fessée, dommage que Martinou ne sache pas qui il est!


Enfin, il faut absolument parler de la soirée à l'uZine 3. Oui, je vous ai gardé le meilleur pour la fin! Et quand j'écris "le meilleur", je pèse mes mots. L'ambiance était surréaliste, ce soir. Incroyable. Les gens, malgré une tristesse indicible, faisaient la fête, tous ensemble. Le lieu était plein à craquer, plein de ces Boillat tellement courageux. Et il respirait la solidarité (et un peu la fumée froide, mais la ventilation ne marche pas trop mal).

On y parlait de la Boillat, justement, qui ne pourra plus fonctionner avec tout ce monde licencié. Avec inquiétude, on mentionnait les conditions de travail rendant impossible la fabrication de ces fameux alliages, et de ces fameuses barres. Car ici, à la Boillat, on y croit encore. Rien qu'un tout petit peu, mais on y croit. Des choses sont en train d'être organisées, parce que la lutte n'est pas un vain mot.

La question du jour était: "T'as reçu ta lettre?". Avec pour réponse: "Oui" ou "Non, pas encore, mais ce sera pour dans 2 mois". Au début, elle paraît bizarre, cette question, et elle est un peu gênante... Mais, voilà, en réalité, c'est la même chose pour tout le monde, le même supsens horrible, de voir ses copains de travail qui doivent s'en aller, celui de la chaise à côté qui ne sera plus là, ceux de la fonderie qui se retrouvent à 10. Alors, à force, c'est moins dur à dire, à l'uZine 3.

Les licenciements ont frappé de manière aberrante, sans aucun critère relatif aux compétences, à l'ancienneté, ou à la situation familiale. Non, le processus de licenciement s'est fait sur la base de liste de délation, mentionnant ceux qui ne sont pas d'accord, ceux qui réclament, ceux qui donnent leur avis. Une sorte de loterie où certains, parmis les plus révoltés, étaient presque surpris de ne pas voir leur engagement véritable pour la Boillat officialisé par un licenciement. De toute façon, comment travailler là dans les conditions actuelles?

Maxime Zuber, accompagné d'une partie des membres de la liste PSA, a fait un saut à l'uZine 3. Merci Maxime, et que ceux qui vous traitent d'opportunistes aillent se faire tronçonner leur langue de bois chez Fridou (qui en fait la collection). Ou qu'ils viennent à l'uZine 3. J'y ai désespérement cherché Anne-Lise Vaucher mais, comme à son habitude, elle devait être en coulisses, tapie dans l'ombre. L'avez-vous vue?


Ce n'était pas à l'uZine 3 (je n'ai pas encore de photos mais elles viendront). C'était à l'usine 2. "Martinou, on t'emmerde! Et à notre santé", c'est ce qu'un informateur anonyme m'a dit avoir entendu au moment de ce lever de verres et de bouteilles. Ils fêtaient le départ d'un collègue et, l'occasion faisant le larron (enfin... parfois je me demande), le licenciement d'une quinzaine d'entre eux. Les Boillat, vous êtes incroyables, et rien que pour ce qu'on voit là, Karl sait pourquoi il passe ses nuits à bosser sur son blog.

vendredi, mars 24, 2006

Ca vole haut

A ce lien, le communiqué de presse de Swissmetal.

Bien sûr son contenu est entièrement faux. En particulier, les 30% de clients en moins n'ont disparu que de la tête de Martin Hellweg. La Boillat est chargée à plus de 100% ces prochains mois.

Bien sûr, Martin Hellweg n'a jamais voulu vendre la Boillat et n'a étudié aucune des offres qu'il qualifie d'irréaliste. Il est prêt à vendre des morceaux, mais rien de viable. C'est lui qui est irréaliste.

Bien sûr, ces licenciements ne sont pas une surprise. Ce qui fait mal, dans ces derniers, c'est qu'ils sont exclusivement le signe de la méchanceté de Martin Hellweg, et de son incapacité à faire fonctionner une industrie.

Mais Swissmetal va mal, et le reconnaît à mots couverts. A ce rythme, Swissmetal entier sera fichu bientôt. Et Martin Hellweg va mal aussi, parce qu'il n'a pas de réelle solution pour sauvegarder ses propres intérêts. Car, en ce moment, Martin Hellweg doit chercher quelqu'un pour racheter l'ensemble de Swissmetal (dont l'actionnariat n'est pas, au vu des variations sur le cours de l'action, aussi dissolu qu'on pourrait le croire).

C'est l'heure, pour Rolf Bloch, de prendre ses responsabilités. Même chose pour les employés de Dornach et Lüdenscheid.


PS: désolé pour le retard, je ne serai pas trop là aujourd'hui, devant m'absenter. Merci pour votre compréhension.

Martin, ne compte pas t'en sortir!

Aux employés de l'usine Swissmetal Dornach

Il apparaît que certains d'entre vous lisent ce blog, d'où ce message (si Martin Hellweg ne vous coupe pas Internet à l'usine avant que vous ne le voyiez).

Même votre représentant syndical, Christof Burkard, pourtant peu motivé à soutenir la Boillat et opposé à la grève, pourtant introduit dans la médiation par Martin Hellweg, a compris que la direction de Swissmetal se moque de vous. Dans son communiqué, il critique les provocations et la stratégie de Swissmetal, et prône une vente de la Boillat pour le bien de tous. Christof Burkard sait de quoi il parle: il a quitté la séance de médiation de jeudi vers midi et a rédigé son communiqué ensuite. De plus, mais ça je ne le sais pas, cette nouvelle approche lui vient peut-être de discussions avec vous.

Quelqu'un m'a dit hier: "Dans le paquebot Swissmetal, Dornach voyage en première classe. Mais le paquebot coule, et la première classe elle-aussi va boire la tasse". Pensez-vous que cette personne se trompe? Moi pas.

Employés de Dornach, vous êtes maintenant face à un choix: vous n'avez pas voulu suivre les Boillat, considérant que leur action allait contre vos intérêts, soit. Vous avez pensé que même si Martin Hellweg était le grand malade qu'il est, seule la Boillat en souffrirait, et que vous en profiteriez. Les choses se passent autrement.

Sachez-le, si Martin Hellweg ne lâche pas la Boillat, Swissmetal va droit dans le mur, vous y compris (je crois que vous vous en doutez). Swissmetal a besoin d'une Boillat qui marche et fait tout pour qu'elle ne marche pas. La fonderie ne tourne pas, le stock arrive au bout. Bientôt, la Boillat n'aura plus aucune chance de rapporter de l'argent à Swissmetal et ne fera plus que lui coûter très cher. De l'argent, Swissmetal pourrait en avoir en vendant la Boillat, mais Martin Hellweg refuse d'entrer en matière sur les offres d'achat.

Nous n'avons pas encore pu le prouver, mais tout indique que Martin Hellweg travaille pour le renforcement de Busch-Jaeger, où il a de ses petits copains, et pour le démantèlement progressif de tous les sites suisses de Swissmetal.

Les travailleurs de la Boillat ont besoin de votre aide pour que la Boillat continue à exister. Mais vous, vous avez aussi besoin de l'aide des travailleurs de la Boillat pour que la Metallwerk de Dornach continue à exister.

Ce vendredi matin, il y a une conférence de presse de Swissmetal. Ecoutez-là bien, et choisissez. Si Martin Hellweg ne vend pas la Boillat à des conditions acceptables, vous pourrez regarder disparaître votre usine en vous taisant, ou prendre le risque de vous révolter. Inutile de vous dire pour quelle option je penche.



Attentes du jour

Ce matin, il y aura une conférence de presse de Swissmetal, à Zurich. Pour l'occasion, la direction du groupe est capable de tout, de la manoeuvre dilatoire au coup d'éclat. Tout est à craindre, des gens comme Martin Hellweg et Friedrich Sauerländer n'étant pas prévisibles, étant donné les problèmes psychologique sévères qu'ils ne parviennnent pas à résoudre.

Cette conférence a été annoncée avant le début de la séance de médiation d'hier, ce qui aura permis à Rolf Bloch de constater qu'il s'est fait rouler dans la farine. Comme sa consoeur E. Zölch avant lui, et comme bien d'autres encore, il lui aura fallu croire que ses prédécesseurs avaient raté quelque chose que lui ne raterait pas.

Cependant, clarifions une chose: Swissmetal ne s'en sortira pas de cette manière, parce que Swissmetal va mal. Il faut être actionnaire pour ne pas le voir. Martin Hellweg et ses sbires sont simplement assez atteints pour être prêts à toutes les folies plutôt que d'assumer une défaite. L'option Big bang, que les Boillat en soient les auteurs ou pas, est l'alternative à la vente.

Ou alors, autre alternative, une nouvelle tricherie, comme l'acquisition de Swissmetal par une entreprise dirigée par des petits copains de Martinou. Quelqu'un qui en sait quelque chose (garanti) me souffle d'ailleurs que c'est cette dernière solution qui est la plus probable. Pour cette personne, le refus de la part de Swissmetal d'entrer sérieusement en négociations montre qu'ils ont préparé une solution.

J'ai même un nom de petit copain envisageable, celui de Dietrich Twietmeyer, proposé par "Un voisin", fidèle blogueur, suite à quelques recherches, qui se poursuivent.

Si ce cas de figure se réalise, je rappelle que la confédération est responsable, malgré toutes les pirouettes de Joseph Deiss. Etant donné que Rolf Bloch garanti, moralement au moins, la médiation, il aura à répondre de son échec s'il doit avoir lieu.

En effet, Martinou et sa bande n'ont jamais, si l'on en croit leur réaction, voulu lâcher la Boillat. Les offres d'achat devaient être déposées jusqu'à jeudi et sont restées, totalement, lettre morte. Rien n'a été, semble-t-il, étudié par la direction de Swissmetal, alors que celle-ci, par la voix de Sam Furrer, demandait qu'elles arrivent rapidement. Martinou et ses subalternes devaient penser qu'aucune offre n'arriverait jamais et ont fait leur proposition sur cette base.

Enfin, le site de Busch-Jaeger, en pleines transformations, indique Avins comme représentants aux USA, pour les instruments d'écriture et les produits standards. Sachant qu'Avins est, en théorie, une entreprise très liée à la Boillat, notamment en tant que client exclusif, il y a quelque chose de douteux. Surtout quand on sait que des commandes d'Avins de produits qu'ils étaient tenus de commander exclusivement à la Boillat étaient faxées à la Boillat... par erreur (elles étaient en fait adressées à Busch-Jaeger).

A voir donc. Probablement ces lignes seront-elles d'ailleurs sans intérêt au moment où vous les lirez.


Médias du jour

Le Courrier propose aujourd'hui un article sur la journée de jeudi. Description d'une attente nerveuse et vaine (pour le moment).

Dans Le Temps, Serge Jubin est toujours aussi déprimé. A croire qu'il travaille à la Boillat sous les ordres de Déclin!

Plus sympa, une petite vidéo a été publiée par le site www.laboillat.ch (d'ailleurs il est temps d'aller enchérir sur un tableau!) et est téléchargeable en cliquant ici.

Enfin, le Journal du Jura propose des articles assez complets. Si vous voulez une description de la journée de médiation telle qu'elle s'est déroulée à Berne, vous l'avez trouvée.

jeudi, mars 23, 2006

Ca sent le sapin

Les événements

Marc Balz, pasteur de Reconvilier, est passé ce jeudi sur la RSR, pour discuter de la Boillat, au journal de 12H30.

La médiation, qui devait s'achever, pour aujourd'hui, à 13H, ne présage rien de bon. En effet, la séance s'est largement éternisée au-delà de cette limite, ce qui suppose des débats difficiles. Il semble, de plus, probable que la direction de Swissmetal ait posé l'hypothèse de la vente de la Boillat comme possible en pensant qu'aucun acheteur ne se présenterait. Et que donc, là, puisqu'acheteur il y a, ils doivent chercher un moyen d'expliquer qu'ils ne veulent pas vendre.

Et Martinou et Fridou sont tellement bornés qu'on peut se demander si leurs déficiences psychologiques n'ont pas fini par les dominer complètement, comme c'est déjà le cas pour V. Suchordt depuis longtemps.

En tout cas, Fabienne Blanc-Kuhn, qui dans son intervention aux médias, a refusé tout commentaire semblait peu optimiste.

Surtout, la chose qui ne surprend plus tant on y est habitué, mais qui soulève néanmoins des questions, la voici: Swissmetal a convoqué une conférence de presse demain matin à Zurich, avant même le début de la médiation aujourd'hui. Pour dire quoi? Annoncer une vente de la Boillat comme un coup d'éclat? Ou annoncer un nouvelle lâcheté, par exemple des licenciements massifs, comme ils aiment tant le faire? Pourquoi pas carrément une entreprise repreneuse de la Boillat dirigée par un petit copain, comme Huber-Flotho?

Il faut noter, ici, que le refus de Swissmetal de vendre la Boillat mène tout Swissmetal à sa perte, et qu'il faut s'appeler Fridou pour ne pas s'en rendre compte (même Martinou sait ça). Donc, il y a tout de même de quoi se poser des questions: Swissmetal est en très mauvaise posture, et semble ne rien faire pour en tenir compte! Divers éléments portent même à croire que Swissmetal n'a même pas pris la peine d'étudier les offres de reprises. Rolf Bloch aura apprécié.

Et, devinez qui a enfin remarqué cet état de fait? Les Employés suisses, le syndicat qui "défend" (les guillemets sont nécessaires pour ces trouillards) les intérêts des travailleurs de Dornach. Ils ont publié aujourd'hui (à 17H05, c'est tout de même bizarre) un communiqué dans lequel ils apportent leur soutien à l'externatlisation de la Boillat, en bon état, et où ils (pincez-moi , je rêve!) condamnent la "stratégie" de M. Hellweg! A Dornach, les gens commencent donc à se rendre compte que Swissmetal les mène droit à la catastrophe. Ce n'est pas trop tôt!

A noter encore que, à la Boillat, tous les accès informatique, même sur les serveur locaux, ont été verrouillés comme des coffres-fort.


Nouvelles, graduelles

Une dépêche est parue suite à la fin de la séance de médiation. En gros, ils ont parlé, à la médiation, des 120 licenciements, qui sont hors-sujet. La dépêche mentionne aussi que la question de la vente a été abordée (mais j'ai l'impression que ce n'était pas du tout la volonté de la direction de Swissmetal de parler de ça). De plus, la médiation continue.

Voici le communiqué officiel de Rolf Bloch:

Lors de la 3ème séance de médiation, le 23 mars 2006 à Berne, les options d’une éventuelle vente et l’avenir de Reconvilier au sein du groupe Swissmetal ont été discutés. Swissmetal examine les partenaires qui ont signalé leur intérêt pour un achat. Un groupe de travail interne s’occupe des perspectives opérationnelles à court et moyen terme, pour permettre la poursuite de l’exploitation du site de Reconvilier. Lors de la médiation, les parties ont informé sur le contenu de la procédure de consultation qui a eu lieu et elles vont prendre position sous peu. La médiation continue.


Karl vous le savez, est un optimiste inoxydable. Tout comme vous! Et comme d'habitude, il convient de dire:
"Aucun raison d'espérer, et aucune raison de désespérer". Donc, espérons!

J, comme le jour qui se lève

Martinou, ou le trouillomètre à zéro

Martin Hellweg nous avait habitué à des courriers mielleux, avec les menaces repoussées en dernière partie. Dans sa dernière lettre, il change ses habitudes, et rage dès le début, en gros muffle qu'il est. En plus, il prend du vrai papier Swissmetal (toujours sans signer, car Martinou n'est pas un ringard, tout de même).

Au niveau du contenu, voilà ce que ça donne. Vous vous souvenez de la lettre contenant le logo:


Martinou parle à propos de ladite lettre, de "jolies phrases" visant à minimiser le "préjudice causé par la grève". Martinou est sensible à la belle littérature, que voulez-vous. Lui-même étant assez inapte en la matière, il admire ceux qui savent, c'est bien gentil à lui. Non, non, il n'ironise pas, qu'allez vous chercher! Et moi non plus d'ailleurs, voyons.

Mais sur le contenu, il n'est pas d'accord (ne rêvons pas). Même, il est vexé (peut-être parce que le logo ne lui était pas adressé, allez savoir, il est tellement égocentrique Martinou). Enfin, tout est que, pour lui, tout ce qui va mal, c'est la faute des grévistes. Grévistes, vous êtes méchants avec votre maîîître, sachez-le. Et il souffre, c'est atroce. Voyez vous-même le terrible résultat (âmes sensibles s'abstenir).

Surtout (comme s'il envisageait le fait que ses souffrances ne nous font pas vraiment fondre en larmes), les clients souffrent. Ca alors, on apprend quelque chose là! Et ils ont la larme à l'oeil, les clients. Ils se sont tournés vers Martinou et lui ont pleuré contre l'épaule, alors qu'il leur faisait une tape amicale dans le dos. Si chez Lauener ou Premec ils lisent la lettre en question, je crois qu'ils doivent hésiter entre porter plainte pour diffamation, et aller donner une paire de tapes amicales sur les joues de Martinou. Les clients ne sont pas contents, certes, mais selon D. Lauener, je rappelle que "Martin Hellweg doit sauter", pas les Boillat.

"Il est difficile de comprendre pourquoi la grève continue" ajoute Martin Hellweg. Euh, surtout qu'elle ne continue pas depuis un moment... Que veut donc nous faire avaler Martinou? Que lui et sa bande d'incapables ne sont pas les responsables des problèmes de production à Reconvilier? Pourtant, Dani avait bien écrit:

"Là nous sommes ridicules et moi qui pensait comme on me l’a toujours fait entendre pas de problème sans les cadres de RECONVILIER."

Toujours aussi bonne, celle-là, n'est-ce pas Martin? Surtout quand on sait que Ras le Bols a téléphoné à quelques cadres licenciés pour leur demander un coup de main.

De tout façon, les conséquences catastrophiques seront pour la Boillat: si on lit M. Hellweg, il semble en effet que tout ce qui ira mal, ira mal à la Boillat, et pas dans le reste de Swissmetal. Enfin, pour sauver la région, les générations futures, les gentils, l'amour, la vie, les hamsters, les vertes prairies et le maîîître (mais ça il ne le dit pas), il faut obéir maintenant. Ou dooormir si vous préférez, car il le veut. Et il faut mettre fin "au manque de discernement de ceux qui n'ont plus rien à perdre et qui, à visage découvert ou caché, continuent à sa battre".

Coucou Martinou, mon visage caché te fait "bouh"! De toute façon, je n'ai jamais rien eu à perdre dans cette affaire, puisque je fais mon blog pour rien. Tu ne peux pas comprendre ce que veut dire "gratuit", mais voici une traduction dans ton langage: je vais continuer à t'embêter, tu sais, tant que tu n'auras pas lâché la Boillat.

Pour la première fois, Martinou ne tape donc pas sur Unia, mais sur le blog, uZine 3, www.boillat.org, http://jb.zonez.ch, etc. (sans le dire clairement, mais on comprend je crois). Quelqu'un m'a dit que Martin Hellweg était sans doute très énervé par "Une voix pour la Boillat", parce qu'il ne peut rien y contrôler. Héhé! Bientôt, c'est lui qui ne va plus se contrôler (enfin, en partant du point de vue qu'il y parvient encore).

Bref, la lettre transpire la nervosité et la colère. Il en a marre Martin, et Swissmetal est en train de beaucoup souffrir. Comme d'habitude, il essaie de casser ce qui lui a toujours résisté et ce qui sera la cause de son échec: la solidarité.


A l'Unil

Aujourd'hui, l'équipe de Boillat envoyée à l'Université de Lausanne donnait sa deuxième présentation, lors d'un séminaire de sciences politiques. L'idée était de projeter un film de Chris Marker (regardez un jour son film La Jetée si vous en avez l'occasion...) sur une grève, celle de la Rhodiacéta, en France, en 1967. Ensuite, les Boillat ont discuté leur propre expérience par rapport à ce film. La position du patronnat "de droit divin", la place des femmes, la solidarité dans l'entreprise (à la Rhodia, les usines soeurs s'étaient mises en grève, contrairement aux minuscules de Dornach), etc.

Ensuite, une bande-son a été passée, qui retraçait la discussion des ouvriers grévistes de la Rhodia sur le film de Chris Marker. Les critiques pleuvaient, parce que chacun percevait une lacune dans le film. Au point que C. Marker a tenté d'apprendre aux ouvriers à filmer eux-mêmes, pour qu'ils soient les auteurs de leur discours. Tentative moyennement réussie.

Juste en passant, le blog cherche depuis le début à atteindre, je crois, l'objectif que s'était fixé Chris Marker: faire que les gens puissent s'exprimer par eux-même, à leur manière, et être entendus loin à la ronde, via un média. En voyant les difficultés techniques et théoriques que ce film soulève, ça ressemble presque à de la magie, un blog, et l'interactivité qu'il permet...

En conclusion, la seconde journée à l'Unil fut une seconde grande réussite. La classe, ces Boillat, je vous dis.


Jour J, D day (?)

Voilà, la médiation recommence. Mais cette fois, de manière probablement décisive. Rolf Bloch ne s'est pas promené dans les médias, en générant des attentes, pour ressortir bredouille de la séance. Et Martin Hellweg, avec son obstination criminelle, est en train de couler tout Swissmetal. Il doit avoir cruellement besoin d'argent frais...

Quant aux Boillat, ils veulent obtenir l'externalisation de leur usine, et tiennent entre leurs mains, si la direction de Swissmetal joue les prolongations, l'option Big bang.

Alors, chers délégués de la Boillat, courage! On pense à vous! On est avec vous! La Boillat vivra!

mercredi, mars 22, 2006

Ces choses qui donnent envie d'y croire

A l'Uni de Lausanne

Les 21 et 22 mars, des Boillat sont à l'Université de Lausanne [Unil] pour y parler de leur combat. Oui, vous le saviez déjà... Mais, il faut le dire dès ici, allez-y si vous pouvez, ça vaut vraiment la peine!

Donc, voici le compte-rendu, en images (merci aux photographes!) et en texte de la première conférence.

Premièrement, il y avait une collision un peu bizarre. Celle de 2 mondes qui en ont profité pour continuer à s'ignorer superbement (ce n'était donc pas une collision, mais c'était plus joli écrit comme ça: ça fait un peu Big bang), bien qu'ils étaient présents sous le même toit. Les Boillat, en effet, donnaient leur conférence dans l'auditoire 273 du bâtiment "Internef" de l'Unil, bâtiment qui abrite la faculté de droit et l'Ecole des HEC.

De plus, ce jour était justement le dernier des Career days, les "journées carrière" où les jeunes économistes (en particulier) se font offrir un costard par papa pour briller devant des recruteurs qui se paient leur costard eux-mêmes, avec les plus-values réalisées sur leur portefeuille d'actions et soustraites au fisc. Caricature vous dites? Il y a des exceptions, soit, mais allez voir vous-même. (Et les reproches du genre "Karl parle de ce qu'il ne connaît pas" n'ont pas besoin d'être déballés. Karl connaît très bien, au contraire).

Bref, les petits Martinou (en moins grave j'espère, mais le doute subsiste) ne sont pas une espèce en voie d'extinction. Heureusement, il y avait un monsieur, Auguste (un fidèle blogueur par ailleurs) qui a tenté, tout de jaune vêtu, de dérider un peu ces jeunes premiers, déjà aussi ennuyeux qu'une présentation powerpoint de Martin Hellweg. Auguste est décidément un homme courageux, qu'aucun obstacle n'arrête. Merci Auguste, le bâtiment le plus triste de toute l'Unil (c'est sombre et laid, là-dedans) avait exceptionnellement un petit air sympa!


La conférence en elle-même n'en était pas une, en fait. N. Wuillemin a juste fait un bref historique du conflit pour rafraîchir les mémoires et, ensuite, une discussion a pris place, faite de questions et de réponses. Une septantaine de personnes (ou plus), ce qui est un succès, étaient présentes, et ont suivi avec attention. Le public était plutôt composé de gens du bâtiment à côté (les "lettreux") que de HEC ou de juristes (c'est vraiment très surprenant n'est-ce pas?)...

Qui est Martin Hellweg? Quel est le sens de ce conflit? Quelle est la "stratégie" de Martin Hellweg? Quelle est la relation que les Boillat ont avec les médias? Quelles sont les issues possibles au conflit? Un rachat de l'usine n'est-il pas peu probable? Comment se passent les choses à la Boillat? Telles sont les questions qu'on pouvait entendre.

Pour décrire les réponses, brièvement, on peut dire qu'elles furent d'une grande qualité, et d'une grande dignité. Chacun des orateurs s'est exprimé avec ses mots, sur ce qu'il connaissait. Ils ont conscience d'être les combattants d'une sorte de guerre, les Boillat, et cela force visiblement le respect de chacun, mais ils n'ont pas joué aux héros. Ils ont juste été égaux à eux-mêmes et, comme ils l'ont rappellé, à "vous et moi".

Peut-être que j'en rajoute parce que c'est les Boillat, mais je crois qu'on ne voit pas souvent un échange, dans les murs d'une université, où de véritables ponts sont jetés entre ce petit monde d'intellos et le vrai monde. Il me semble qu'il y avait un véritable respect pour les Boillat, non seulement pour ce qu'ils font (le respect pour ça, c'est le minimum), mais pour le discours qu'ils ont dessus (ce qui est moins évident dans un milieu étudiant).

Compte-rendu aussi dans le Journal du Jura.


Une lettre, signée (il y en a qui sont vraiment vieux jeu!)

La lettre ne vient donc pas de la direction de Swissmetal, qui est toujours à la mode, elle. Non, elle vient de la Boillat (repaire notoire de brutes qu'on croirait sorties d'une caverne, comme vous savez), et elle était signée par 210 Boillat (on croirait Lascaux, dirait peut-être Martin Hellweg, s'il était cultivé). Sachant que 60 personnes environ sont malades ou absentes, et qu'il est difficile de passer voir les équipes de nuit, on comprend que l'écrasante majorité des Boillat soutient la lettre. Dernière chose: la lettre était adressée au conseil d'administration de Swissmetal.

Reconvilier le 17 mars 2006

Monsieur le Président,

Nous avons pris connaissance de votre courrier du 15 mars concernant l’avenir de l’usine Boillat. Notre but n’est pas de nous opposer à votre stratégie d’expansion du groupe Swissmetal. Cependant, nous tous, ouvriers et employés de Boillat et signataires de cette lettre sommes convaincus que la seule solution pour sortir de la crise actuelle est la vente du site de Reconvilier à un repreneur. Cette solution présente des avantages pour les deux parties, elle est de plus bénéfique pour l’emploi et pour la région.

Par conséquent nous vous demandons de considérer l’option de vente comme la première priorité. Celle-ci naturellement doit se faire dans des conditions équitables pour toutes les parties en présence.

Nous vous remercions par avance et vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de nos salutations distinguées.

Annexe : liste de 217 signataires


A la Boillat

A la Boillat, Internet est à nouveau coupé, et l'unique informaticien sur place n'a plus aucun droit d'accès. De plus, les machines arrivent tranquillement à bout du stock. On ne fond plus, à la Boillat, donc, au bout de la chaîne de production, la matière va finir par manquer. Donc, les gens au bout de la chaîne y vont tranquillement, pour avoir du travail plus longtemps.

Pourtant, d'après de bonnes informations, les commandes ne manquent pas. Sur une base de 9'000 heures travaillées par mois, la Boillat est chargée à 86,5% juqu'aux vacances. La charge usuelle est autour de 75%, et actuellement, étant donné que les contrats d'un bon nombre d'intérimaires ne sont plus reconduits depuis plusieurs mois, le nombre d'heures de travail mensuel à la Boillat tourne plutôt autour des 7'500. Autrement dit, avec les moyens actuels, il y a plus de travail à la Boillat qu'on ne peut y en faire.

Donc, les 120 licenciements auxquels la direction de Swissmetal s'accroche (bon, de la part de morpions c'est normal) sont parfaitement injustifiés. Décidément, la direction de Swissmetal ne surprend plus.

mardi, mars 21, 2006

Il y a de ces jours

Soirée télé

Ce soir, il y avait Rolf Bloch, à Classe éco, sur la TSR. Eh bien, ce n'était pas très intéressant... Mais on remarquera que la présence de Rolf Bloch dans les médias ces derniers jours indique qu'il veut renforcer sa position, pour pouvoir orienter la médiation. De plus, une telle présence semble aussi indiquer qu'il perçoit l'échéance de la prochaine séance de médiation comme cruciale.

Je parle, plus haut, de "position" de Rolf bloch, alors qu'un médiateur se devrait, en quelque sorte, de n'en avoir aucune. Il faut clarifier une chose: Rolf bloch est le représentant officieux de l'Etat suisse dans la médiation. Et l'intérêt de l'Etat suisse consiste à maintenir la paix du travail. Si le conflit devait devenir à nouveau ouvert, la confédération considérerait avoir atteint la pire des situations.

En effet, que se passerait-il en cas d'échec de la médiation? Une reprise de la grève? Swissmetal qui ferait valoir son droit de propriétaire sur la Boillat, quitte à devoir demander le recours à la force étatique? En tout cas, on imagine mal, je crois, une continuation du travail à la Boillat avec acceptation des règles imposées par Swissmetal.

Donc, Rolf Bloch veut trouver une issue pacifique. Durant Classe éco, il a énoncé 3 possibilités pour sortir de la crise:

  1. Une externalisation de la Boillat
  2. Une indépendance accrue de la Boillat au sein de Swissmetal
  3. L'application de la stratégie de Martin Hellweg contre, a-t-il dit "la marée".
Autrement dit, Rolf Bloch ne croit pas à la solution 3, et il a bien raison. Il n'existe aucune chance de mettre fin au conflit par une application de la solution 3. Sachant que 2 repreneurs potentiels de la Boillat sont annoncés par lui, on imagine plutôt la solution 1.

Des blogueurs ont fait part d'une solution 4. Elle s'appelle poétiquement "Big bang". Il semble, et cette hypothèse est très crédible, que Swissmetal soit vraiment en mauvaie posture. En effet, quitte à se causer de graves problèmes, ils ont prolongé la crise sans s'inquiéter. Ils ont essayé de mettre la pression au maximum, en comptant sur un dénouement cinglant, et en leur faveur. Et ils se sont mis le doigt dans l'oeil, mais alors bien profond. Un effet imprévu, nommé sobrement "solidarité" a en effet bouleversé leur calculs. Là, ils doivent avoir mal à leur égoïsme.

Donc, Swissmetal est probablement au bord du gouffre. Il semble même qu'à Dornach, les ouvriers commencent à se rendre compte que Martinou se moque d'eux (et je suis gentil), et à manquer à l'appel. En tout cas, le Chef de gare cherche du monde à la Boillat pour l'emmener à Dornach.

Dès lors, "Big bang" consisterait à dire: "Swissmetal est au bord du gouffre, poussons-le et plouf dedans". Vu que c'est une fonderie qu'on pousserait au bain, ça nous ferait au moins de l'eau chaude! Hem. Plus sérieusement, reprendre la Boillat serait très peu coûteux, ce qui ouvrirait d'intéressantes perspectives. Mais le risque lié à une faillite de Swissmetal est difficile à évaluer: et si ça ne marche pas? A débattre...

Pour revenir à Rolf Bloch, il est amusant de noter qu'il s'est dit surpris de la difficulté de la médiation. Il ne s'attendait pas à une telle guerre. Il parle beaucoup de tranchées, c'est dire. Et il est vrai qu'avec des tranchées, ça Bloch.

A part ça, depuis que j'ai appris à La Soupe que Rolf Bloch n'offre pas de Ragusa aux séances de médiation, je suis scandalisé, choqué, outré. A la limite, du Torino, ça irait, mais même pas! Même dans une médiation aussi dure, il y a des choses qu'on n'a pas le droit d'imposer aux gens! Déposons une pétition pour que Rolf Bloch offre du Ragusa au CIP. [C'est bientôt le premier avril, je m'entraîne!].


Oh quelle surprise

"Un voisin", fidèle blogueur, a fait une petite découverte amusante. Il existe en Allemagne, une entreprise nommée Hellweg-Maschinenbau. Que produit-elle? Des broyeurs! Notre Martinou se serait-il inspiré de l'expérience d'un homonyme pour créer une entreprise de broyage... d'entreprises?

Une autre surprise, c'est de voir à quel point Martin Hellweg est un personnage entier dans l'odieux. Pourtant, en Suisse, nous sommes bien servis, il suffit de penser à Peter Hasler, le patron des patrons, qui est un monstre d'arrogance et un gnôme (de Zurich) d'intelligence (cf. ses déclarations sur le conflit de Swissmetal). Il suffit aussi de penser à Fridou, à la méchanceté si constante (comme une sorte de boîte, vous savez). Bon, Fridou n'a pas inventé la poudre, mais partout où il est passé, ses grandes réussites entrepreneuriales ont fait que quelque chose lui a pété à la figure. Dernièrement, c'est le bouchon de champagne, au moment de l'évacuation forcée de Fridou, qui a pété, chez Rolex. Espérons que ça arrivera aux Boillat!

Mais Martinou, c'est autre chose. Certains en sont à le nommer "le diable" dans leurs commentaires, c'est dire. Même son nom "Hellweg" a quelque chose de particulier, une ambiguïté entre la lumière et l'enfer.

Martinou, chaque sale coup qu'il a pu faire pour écraser ses ennemis, il l'a fait, et avec une impressionnante capacité à berner son monde. Hellweg, menteur avec ses stratégies, auquel il ne croit absolument pas lui-même et avec Ally Management, à propos duquel on se demande dans quelle vide juridique il se loge. Un vide de la taille d'un trou noir, au moins: Ally Management prend en charge la sous-traitance de la direction d'entreprise, tout cela, bien évidemment, sans le moindre conflit d'intérêts. Et la cerise sur la gâteau, la bande de petits copains, qui dirigent des entreprises pour se les vendre l'un à l'autre.

Martinou et éthique, 2 mots qui ne devraient pas pouvoir être écrits sur une même page.

Chaque fois, on se dit que ça n'existe pas, qu'on exagère, et tout ça. Avec Martinou, pas du tout. C'est un véritable cas d'école, un méchant de bande-dessinée, en pire. Rastapopoulos, Olrik, Axel Borg, Zantafio, et même, le plus terrible de tous, l'affreux Wario (Ouh qu'il fait peur!), ne lui arrivent pas à la cheville.

Il y en a pourtant un, de ces héros de BD, qui fait un peu penser à Martin Hellweg. C'est le docteur von Reichter, dont le rêve est de créer des clones humains "parfaits", c'est-à-dire parfaitement dociles.

Martin, Martin, Martin, c'est de manger des petites graines (beeerk! Je le comprends presque, là) sous la contrainte d'une maman baba-cool qui t'a rendu comme ça? Ah, madame Hellweg, si vous aviez su... Vous l'auriez envoyé au McDo malgré vos idées politiques et tout ça, hein, dites-nous.

lundi, mars 20, 2006

Un Ragusa et ça repart

Enfin, une soupe

Dimanche, c'était le jour de la Soupe, sur la RSR. Avec Rolf Bloch dedans. Une soupe au chocolat avec des noisettes qui flottent au milieu des bouts de carotte? Ma foi, quand il s'agit de parler de Martin Hellweg et de ses magoouilles, le mauvais goût le plus strict semble être de rigueur (pardon "Rigueur", ça n'a rien à voir avec toi!).

Si Martinou avait été au studio de la Soupe avec ses fidèles disciples, on aurait même pu dire que, dans la Soupe, il y avait des requins. Remarquez, la soupe aux ailerons de requins, ça existe. Et les nôtres, de requins, il seront bientôt cuits! D'ici à vendredi, j'ai en effet l'espoir qu'ils seront à point, prêts à déguster.

Dans la Soupe, donc il n'y avait pas de scoop, et pas de cheveu, même si Rolf bloch sait bien les couper en 4. Malgré tous les efforts des présentateurs, il s'est en effet refusé à chanter le refrain de la très poétique chanson du jour: Hellweg, t'es méchant. Enfin, il était là, dans une émission populaire, acquise depuis le début à la Boillat. Ce n'est pas rien, et Martinou a dû beaucoup apprécier. Surtout que monsieur Ragusa a parlé (il l'aurait lu dans les journaux... Mais lesquels?) du fait que 2 repreneurs potentiels de la Boillat auraient présenté des offres sérieuses.


La presse

Non, pas la Loewy ou la Klus, mais celle en papier! Enfin, sur Internet aussi... 2 dépêches paraissent aujourd'hui. Dans Le Temps et sur Swissinfo. Toutes deux ont trait au durcissement du climat social en Suisse, et relatent les propos de Paul Reichsteiner sur le cas de la Boillat.


La presse

Oui, cette fois celle qui presse des billettes. Il semble que le chef de gare fasse tout son possible pour convaincre les travailleurs des presses de la Boillat d'aller travailler à Dornach. En effet, il semblerait que les effectifs de Dornach soient en chute libre, parce que les gens craquent. Bref, ils ne sont pas fous, et le maîîître perd du crédit on dirait.

Tenez bon, Swissmetal est dans la... Soupe!


A Bienne

A Bienne, où les gens on l'air de s'intéresser à ce qui se passe dans la vallée au-dessus de leur ville autant qu'à une étude sur les migrations de fourmis relativement aux phases de Vénus, il se passe des choses. Et en français bien sûr, parce que la minorité romande de bienne s'en fiche tout de même nettement moins que la majorité suisse-allemande.

Erratum: quelqu'un m'a signalé que pour cette action, 3 romands et 2 suisse-allemands ont participé directement. Donc, attention aux amalgames. Moi, je pensais surtout à l'ambiance générale en ville de Bienne, mais enfin, les faits sont là!

La hauteur de la Maison du Peuple de Bienne a donc été mise à profit pour donner une visibilité à la Boillat. Voilà le résultat:


Le rendez-vous

Mardi et mercredi, à l'Université de Lausanne, des gens parleront de la Boillat, lors de conférences et débats. Si j'ai bien tout compris, ce sera mardi soir que vous pourrez rencontrer quelques Boillat et dicuter avec.

Les organisateurs ont, c'est sympa, de certains site web dont le blog, mais ont oublié, entre autres, http://jb.zonez.ch. Pourtant, ce site mérite le détour!


Le monsieur du jour

Ivo Gerster. Je ne le connaissais pas encore hier et, tout à coup, ça a fait "bzzzt" dans mon oreille. Une mouche m'a dit: "Ivo Gerster, il est louche". Louche, c'est normal, vu que plus haut, il est question de soupe. Maintenant que la soupe est chaude, il faut la servir.

Donc, Ivo Gerster, si l'on cherche un peu sur Internet, est membre du Lion's club de Bâle. Il fait du golf aussi. Il est l'auteur d'une thèse intitulée: Das freiwillige individuelle Sparen in der Schweiz und seine neuere Entwicklung. D'où le fait qu'il faut l'appeler Docteuuur (et pas Docteur). Intéressant non? Non. Bon, alors passons à la suite.

De 1996 à 2000, I. Gerster fut le vice-président du conseil d'administration d'Alcan Aluminium Valais SA. Tiens. Ivo Gerster était, via sa famille de pauvres clochards (ça se voit à ses hobbies qu'il est pauvre non?), un personnage important de Keramik Laufen. En fait, sa famille était, semble-t-il, un des principaux, et même le principal, actionnaire de Keramik Laufen. En 1995, dans cette entreprise, il est président (du conseil d'administration). En 1999, il en devient le vice-président. En 2000, Ivo Gerster quitte Keramik Laufen.

Tout comme Martin Hellweg qui, en 2000, quitte son poste de directeur dans l'entreprise, avec son collègue, Ueli Roost, et quelques liasses de billets dans la popoche. Pourquoi tout ça en 2000? Parce qu'en 2000, Keramik Laufen est rachetée par l'entreprise espagnole Roca. Mission accomplie pour Martin Hellweg. Sauf que sa brillante restructuration est en fait une belle tricherie, sauf pour sa popoche (on s'en doutait) et celle de quelques initiés.

En effet, d'après certains indices, il semble que M. Hellweg n'est pas venu à Keramik Laufen pour redresser l'entreprise, mais pour la vendre. Et s'il a fait croire à une tentative de restructuration, il semblerait que, dès le départ, il n'ait jamais poursuivi d'autre but que de rendre l'entreprise vendable, à bas prix, pour ensuite recevoir son bonus et l'appellation de sauveur. Il est intéressant de se demander s'il ne fait pas la même chose avec Swissmetal: désosser et vendre, discrètement (enfin, cette fois, c'est quand même raté pour la discrétion).

Revenons à Ivo Gerster. Comme c'est drôle, il est au conseil d'administration de Swissmetal de 1996 à octobre 2003. Qui débarquait chez Swissmetal, tout beau tout frais, un mois plus tôt, en septembre 2003? Notre Martinou à nous!

Si je fais toute cette salade, c'est que 2 choses sont à conclure:

  1. Il semble qu'on ait trouvé par qui le malheur (Martinou) est arrivé en la personne de I. Gerster.
  2. Il faut alors se demander pourquoi. Et à cette question, la réponse est (si on admet qu'Ivo Gerster est celui qui a amené M. Hellweg dans Swissmetal): pour faire le même travail qu'à Keramik Laufen (il serait dur d'imaginer qu'Ivo Gerster ignorait les projets de M. Helwleg lors de leur rencontre). Il reste donc des recherches à faire pour préciser ce qui s'est passé dans cette entreprise.

Comment dit-on, déjà? Ah oui, "les petits copains".

PS: "Une voix pour la Boillat" est inscrite au concours de la Souris d'or, destiné à élir les meilleurs blogs. Plusieurs personnes ont parlé de ce concours et me l'ont conseillé, donc voilà. Cependant, j'ai signalé que je me présentais de manière anonyme, ou pas du tout. Je parie sur "pas du tout".